Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Le récit glaçant de la fille d’une héroïnomane à l’époque du Platzspitz et du Letten à Zürich
Les enfants du Platzspitz : ma vie avec une mère toxicomane de Michelle Halbheer et écrit par Franziska K. Müller
Un réquisitoire contre les pouvoirs publics et la protection de l’enfance, incapables de voir (aveugles ?) la détresse d’une enfant et les maltraitances dont elle était victime.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Le livre Platzpitzbaby, publié par les éditions Wörterseh, a été accueilli avec enthousiasme lors de sa sortie en 2013 et devint un best-seller outre-Sarine. Le destin touchant d’une jeune fille vivant avec sa mère toxicomane et qui accédera à une vie meilleure à force de volonté et de courage, a ému plus de 40'000 lecteurs. Nous sommes ravis de publier «Les enfants du Platzspitz» en français à l’occasion de la sortie du film éponyme dans les salles de cinéma romandes
Julian Barnes est, dans sa cuisine, un obsessionnel anxieux. Il cuisine avec des recettes, il a des livres de recette (beaucoup (mais est-ce trop ou trop peu ?)) et n’imagine pas cuisiner autrement… Est-ce d’ailleurs possible ?
Un homme dans sa cuisine de Julian Barnes
Et quelle panique lorsqu’il est écrit simplement d’utiliser un oignon… Mais de quelle taille ?!?
Un livre aux milles anecdotes hilarantes pour se mettre en appétit
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Autrefois, dans la famille Barnes, jamais un homme ne se serait risqué devant un fourneau. La cuisine, c'était une affaire réservée aux femmes...
Mais quand Julian est parti vivre à Londres, il a dû s'y mettre et on peut dire désormais que ses progrès ont été spectaculaires, sinon rapides... Un des plus célèbres écrivains anglais d'aujourd'hui va nous livrer ici le désopilant récit de ses trouvailles (parfois curieuses, voir le saumon aux raisins secs), de ses échecs (souvent savoureux, voir pourquoi il a raté le lièvre à la sauce au chocolat) et de ses coups de gueule (ah, ces livres de cuisine tous aussi imprécis les uns que les autres !).
Celui qui se définit comme un «obsessionnel anxieux» nous fait partager ses angoisses et bien sûr ses enthousiasmes - en nous livrant au passage de bien délicieux secrets
Tout est dans le titre ! Bienvenue dans le péché de la jouissance
Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle de Liebig Etienne
Allez, on ajoute une petite cheffe scout ?
Un livre délicieusement amoral en terres catholiques comme un bon foutage de gueule face aux religieuses hypocrisies
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Viscéralement libertaire et joyeusement iconoclaste...
le Pèlerinage de Compostelle comme vous ne l'avez jamais lu...
Étienne, le narrateur de ce guide hors du commun, pantalon à grosses côtes et sac au dos, n'hésite pas à se sacrifier pour suivre le Pèlerinage qui, de Vézelay à Compostelle, perpétue selon lui l'archaïsme de la pensée et la soumission au destin.
Appuyé à son bâton de pèlerin, Étienne a plus d'un tour dans sa besace pour approcher au plus près les corps croyants de cette vaste communauté en marche. Le constat est hilarant : la chair est faible, on s'en doutait, mais elle est tout sauf triste...
Un petit bijou ! Trop petit évidement, mais on ne demande pas aux pierres précieuses de peser plus lourd qu’une Fiat Panda.
Cahier des charges de Laurence Boissier
De tranches de vies à l’humour absurde, à la poésie rigolote ou à la douceur des instants cocasses…
Une merveille
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) L'auteure détourne le procès-verbal ou le discours satirique pour proposer une écriture en forme de jeu qui évoque aussi l'étrangeté du monde
Une descente jusqu’au boutiste des fantasmes de violences automobiles dans la fétichisation de l’accident. Des corps et du métal, de la tôle et des plaies, du sexe et des fluides divers
Crash ! de J. G. Ballard
Un livre absolu. Mais finalement, j’ai quand même trouvé ça un peu lassant, comme un exercice de style à l’exécution parfaite
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Après avoir causé la mort d'un homme lors d'un accident de voiture, James Ballard, le narrateur, développe une véritable obsession pour la tôle froissée. Enrôlé par Vaugham, un ex-chercheur qui aime reconstituer des accidents célèbres et va même jusqu'à en provoquer pour assouvir ses pulsions morbides, Ballard se verra progressivement initié à une nouvelle forme de sexualité : le mariage de la violence, du désir et de la technologie.
Avec Crash !, premier volet de la « Trilogie de béton », J.G. Ballard ausculte les rapports de l'homme à la technologie dans un monde perverti par les machines, et livre un roman troublant, qui mêle perversion sexuelle et réflexion politique
Des petits textes, une ou deux pages, rarement plus, écrits pour être lus sur scène, ce qui leur donne une fluidité toute naturelle à la lecture. Des petites perles de poésie, d’humour, de délicatesse, de sincérité ou d’absurdité.
Safari de Laurence Boissier
Un petit livre comme un bijou qu’on se défend de lire trop vite, une gourmandise à déguster avec un thé ou un vieux rhum et quelques biscuits.
Une surprise de plus, le livre est présenté en édition bilingue… Français – schwitzertütsch (version Bärndütsch) bien amusante
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Aujourd'hui tout le monde a dix ans de moins. Dix ans de moins autour du Mont-Blanc. Dix ans de moins dans les aéroports. Dix ans de moins au cours de zumba. Si tu n'as pas dix ans de moins, ça te fait tout de suite dix ans de plus
Comme un film d’horreur porno, ce livre ose tout et pire et pire encore. Tellement qu’on se sent intrigué, amusé et nauséeux comme devant un massacre à la tronconneuse revisité par Russ Meyer. Répugnant et hilarant.
Dirty sexy valley de Olivier Bruneau
Un livre qu’on peut jeter au feu après 20 pages tout comme il serait possible de lui donner 5 étoiles tant il va au bout de son délire.
Et même si c’est trop, j’ai quand même bien rigolé
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Dans la moiteur d'un été torride, six étudiants inséparables décident de célébrer leur diplôme en s'adonnant à une authentique orgie dans une cabane isolée à la montagne. Mais quand ils débarquent sur place, prêts pour la fête de leur vie, ils ignorent que dans la pinède habite une famille dégénérée pour qui la perversion est un art de vivre.
Voici un roman qui dépasse les bornes. Horreur, sexe et humour : réfléchissez avant d'offrir ce livre à votre belle-mère. En revisitant la crème du cinéma trash (des bombes sexuelles en mini short aux massacres à la perforeuse dans les bois) et en nous offrant un mélange tout personnel de Quentin Tarantino et de Russ Meyer, Dirty Sexy Valley transforme en éclats de rire ce qui nous obsède depuis la nuit des temps : Eros et Thanatos, revisités en mode pop-corn
Une petite merveille de poésie commencée à être dévoilée strip par strip durant le confinement…
Les nouvelles aventures de Lapinot, tome 4 : Un peu d’amour de Lewis Trondheim
Un bonheur de poésie à l’humour timide et délicat
J’ai juste pas trop compris le comment ou pourquoi de la séparation d’avec Cléa… manquait-il un ou deux strips dans la BD disparus lors du choix d’ordonnancement des 132 strips fait par terre ?
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Si les livres étaient comestibles, mangerions-nous ceux que nous n'avons pas aimés ?
Caroline Fourest s’intéresse au « politiquement correct » qui débarque gentiment de ce côté-ci de l’Atlantique, venu des États-Unis après un passage par le Canada. De plus en plus, les réseaux sociaux s’indignent à la première suspicion d’appropriation culturelle. Faut-il être trans pour parler des trans, ne peut-on plus que parler que de sa propre couleur de peau, faut il un test ADN ou s’aider d’un nuancier pour mesurer sa légitimité ? Et pour les religions ? Le mélange des genres n’a-t-il par toujours fait partie des démarches artistiques ? Puis-je me faire des dreadlocks si je suis norvégien ?
Et d’où viennent ces réflexes identitaires et qui cachent-ils ?
Génération offensée : de la police de la culture à la police de la pensée de Caroline Fourest
Caroline Fourest revendique le droit à s’exprimer, à créer librement, en différenciant l’hommage (ou l’inspiration) du pillage culturel. Elle refuse de voir sa parole confisquée par des mouvements identitaires et appelle au respect des diversités
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) C'est l'histoire de petits lynchages ordinaires, qui finissent par envahir notre intimité, assigner nos identités, transformer notre vocabulaire et menacer nos échanges. Une peste de la sensibilité.
Chaque jour, un groupe, une minorité, un individu érigé en représentant d'une cause, menace, et censure parce qu'il se dit « offensé ». Souvent, le procès est mené en criant à l'« appropriation culturelle », ce nouveau blasphème.
Au Canada, des étudiants réclament la suppression d'un cours de yoga pour ne pas risquer de « s'approprier » la culture indienne. Aux États-Unis, la chasse aux sorcières traque les menus asiatiques dans les cantines et l'enseignement des grandes oeuvres classiques, jugées choquantes et normatives. Des étudiants s'offusquent à la moindre contradiction, qu'ils considèrent comme des « micro-agressions ». Au point d'exiger des safe space, où l'on apprend à fuir le débat et l'altérité. La parole même est confisquée, selon l'origine géographique ou sociale, le genre ou la couleur de peau. Une intimidation qui va jusqu'à la menace physique et au renvoi de professeurs.
La France croyait résister à cette injonction, mais là aussi, des groupes tentent d'interdire des expositions ou des pièces de théâtre... souvent antiracistes ! La police de la culture vire à la police de la pensée.
Ce livre propose une voie authentiquement féministe et antiraciste, universaliste, qui permet de distinguer le pillage de l'hommage, tout en continuant à penser et se parler
C’est sale, gras, ça colle, ça pue l’alcool, le vomi et le tabac sur fond de Roy Orbison. C’est l’enfance de Dimitri à Reetveergedem, chez sa grand-mère, avec son père et ses deux oncles. Bienvenue dans la dèche !
La merditude des choses de Dimitri Verhulst
Une fiction autobiographique absolument choquante dans une loose absolue… Et pourtant très drôle lorsqu’elle est vue sans mélo par les yeux d’un enfant.
Un chef d’oeuvre, presque autant que le concert de Roy Orbison au Coconut Grove nightclub de Los Angeles
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Bienvenue dans la Belgique profonde, chez la plus grande famille de soiffards que la terre ait jamais portée.
Dimitri vit avec son père et ses trois oncles chez sa grand-mère, une sainte femme qui fait leur lessive, les laisse boire sa maigre pension et nettoie le mobilier avant le passage de l'huissier. Les Verhulst ne travaillent pas, ou seulement en cas d'extrême nécessité. Le reste du temps, ils éclusent les bars de Reetveerdegem lors de beuveries épiques, défendent à coups de poing l'honneur familial, organisent des Tours de France éthyliques ou des courses de vélo nudistes. Leur dieu : Roy Orbison ; leur déesse : la Dive Bouteille.
De cuites phénoménales en tendres démonstrations de solidarité familiale, La Merditude des choses dresse le portrait d'un clan de marginaux déjantés, qui sont à la société ce que la famille Addams est aux Lequenois. Un roman hilarant et mélancolique, mais qui porte sur ses personnages le regard tendrement nostalgique de celui qui en a réchappé et, par là même, a trahi