Le sel de tes yeux

Pas du tout croché sur cette histoire. Pourtant, le thème est fort. Une sorte de monologue imaginaire d’une écrivaine fascinée par une jeune fille qu’elle a aperçu courir. Comme des lettre à l’attention d’une jeune fille qui commence à assumer son homosexualité dans une famille qui ne veut pas en entendre parler.

Le sel de tes yeux de Fanny Chiarello

Mais voilà, impossible de me laisser aller avec cette histoire en « tu » que j’ai trouvé bien plate… zut.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Sarah aime les filles. Dans cette petite ville du bassin minier du nord de la France, l'homosexualité n'est pas bien vue. Lorsque sa mère découvre, planqué sous le matelas de l'adolescente, un roman ayant pour sujet une relation amoureuse entre deux filles, elle entre dans une rage folle.

Mais que se passera-t-il lorsque Sarah, au cours d'une soirée, se retrouvera face à l'autrice du roman ?

Le Sel de tes yeux est l'histoire de cette rencontre en partie imaginaire entre une écrivaine et son personnage.

En partie seulement. Car Sarah existe vraiment. Fanny Chiarello l'a croisée un jour, alors que la lycéenne passait en courant.

Elle l'a photographiée, sans pouvoir lui parler. Alors elle a écrit ce livre dans lequel elle s'adresse à la jeune fille en lui prêtant une famille, des amis, une amoureuse. Une « lettre à une inconnue », brûlante comme le sel des larmes que l'on n'a pas versées

Sous tes baisers

Un roman à plusieurs voix, plusieurs moments et époques qui s’entremêlent et qui rendent la lecture un peu surprenante au début mais qui finissent par créer un tableau d’une grande finesse aux multiples facettes.

Sous tes baisers de Anne Goscinny

Une histoire qui commence par le deuil. Mais très vite arrive une nouvelle passion… et les exigences et trahisons qui viennent avec !

Un livre servi par une écriture très sensible, souvent drôle et pleine d’émotions

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Gabriel,
Je suis née sous tes baisers et je suis morte sous tes coups.
Je croyais rencontrer l'amour et j'ai trouvé la folie.
Tu m'as prise à un autre et tu m'as abandonnée pour une autre.
Je n'avais d'autre choix que de tuer pour renaître.
Mathilde. »

Un roman de feu et de glace, un drame cruel sur cet homme qui ne savait pas aimer

Machin

Un livre de souvenirs qui commence comme un délicieux cadeau à Casablanca dans le garage de Cloclo, fils de Alfred Machin, réalisateur de films muets français.

Machin de Maryline Desbiolles

Et tout d’un coup, départ pour le Mans et la rencontre de Suzanne…comme s’il n’y avait pas eu assez de matière avec les Machin.

Très curieux, cette bascule, fallait-il vraiment, zut.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Au début de ce mois de juillet, ma poitrine s'est dilatée, j'ai éprouvé de la joie en arrivant à Nice dont le nom si bref, si léger a troué tant de fois mon enfance. »

De son enfance à Casablanca, André a retenu les heures passées dans le garage de monsieur Cloclo, surnom de Claude Machin. Ce dernier a raconté au petit garçon émerveillé, des après-midi durant, à l'avant de voitures immobiles, l'histoire extraordinaire de son père, Alfred. Alfred Machin, pionnier, réalisateur prolifique, passionné par les animaux qu'il dressa pour le cinéma. Celui-là même qui embarqua toute sa famille dans sa grande aventure cinématographique, dont l'apogée fut l'installation dans les studios Bon Voyage à Nice, ville magnétique où tout commence et tout finit.

À travers la trajectoire discrète d'André, de Casablanca à Nice, de 1950 à aujourd'hui, Maryline Desbiolles ranime l'incroyable figure d'Alfred Machin et entrelace ces deux destins de son écriture lumineuse

Quatre idiots en Syrie

Quatre français à moitié connus se retrouvent invités pour un festival du cheval en Syrie, quatre idiots utiles à la propagande du régime. Personne ne semble dupe, mais comment se tirer de ce guêpier. Christophe Donner décide d’en relater le parcours au plus près de ce qu’il a vu et de l’absurdité de la situation.

Quatre idiots en Syrie de Christophe Donner

Et c’est malheureusement très drôle ! À condition d’apprécier l’humour lucide et désabusé… Car comment rire de tout cela en plein milieu d’une guerre qui a déjà fait des centaine de milliers de victimes, et bien plus encore de blessés et déportés ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
À Beyrouth, une fois passé la douane, on sera « pris en charge» par Adnan Azzam qui nous emmènera à Damas en voiture, les liaisons aériennes entre Paris et Damas ayant été supprimées à cause de la guerre.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En juillet 1920, le général Gouraud entre à Damas à la tête de ses troupes. Il vient de mater dans le sang la révolte des nationalistes syriens. Le nom de Gouraud est désormais maudit.

Un siècle plus tard, répondant à l'invitation des organisateurs du Festival du cheval, l'écrivain Jean-Louis Gouraud se rend à Damas en compagnie de trois de ses amis français, dont Christophe Donner.

Les quatre visiteurs se sentent privilégiés de pouvoir découvrir ce pays ravagé par huit années de guerre civile, mais très vite, une ombre plane sur cette virée quelque peu macabre. Car de haras en mausolées, et de meetings en talk-shows télévisuels, on les promène dans une étrange mystification : Jean-Louis Gouraud serait le petit-fils du général honni venu s'excuser devant le tombeau de Saladin pour tout le mal que son ancêtre a fait à la Syrie. Problème : le général Gouraud n'a jamais eu d'enfant.

Ainsi, le Festival du cheval était le « village Potemkine » dans lequel les quatre Français étaient supposés tenir le rôle d'idiots utiles au régime de Bachar el-Assad. De ce traquenard, chacun va devoir se tirer à sa manière. Pour Christophe Donner, c'est en écrivant ce livre

Ne pas laisser le temps à la nuit

Un livre qu’on ne peut plus poser une fois ouvert. Un voyage haletant de Hong-Kong à Bruxelles, de Tromsø à Tokyo et jusqu’en Antarctique. Un voyage qui ressemble autant à une traque qu’à une quête.

Ne pas laisser le temps à la nuit de Sonia Molinari

Un récit cinématographique à la frontière entre Lucy et Jason Bourne qui provoquera bien des nuits blanches.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Maiko se réveille dans une clinique de Bruxelles, une mystérieuse cicatrice au bas du dos et un souvenir lancinant dans sa mémoire en vrac : celui d'une adolescence heureuse à Hong Kong, brisée le jour où son père, microbiologiste de génie, a été porté disparu.

La jeune femme entreprend de se reconstruire et se jette à corps perdu sur les traces de son père. Même s'il lui faut arpenter les quatre coins du monde en hôtesse de l'air, talonnée par d'inquiétants poursuivants.

Dans ce récit d'une quête autant que d'une fuite en avant, Sonia Molinari saisit avec talent atmosphères et personnages, qu'elle observe et transcrit avec l'intuition d'une conteuse. C'est sans hésiter que l'on s'embarque à la suite de son héroïne rebelle et fragile

Un faux livre

Un faux livre et un faux livre tome 2 par Un faux graphiste. Un faux graphiste qu’on retrouve d’ailleurs dans le brillantissime le petit guide de l’effondrement.

Un faux livre de Un faux graphiste

Anciens comics détournés, gravures, images d’Épinal… tout y passe et ça fait du bien, même si parfois l’excès pourrait nuire et lasser. Des BD à feuilleter plus qu’à dévorer

Un faux livre, tome 2 de Un faux graphiste

Humour absurde, cruel, gras ou subtil… tout est au rendez-vous

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Le distributeur automatique d'auréoles, la poire à lavement géante, Bozo l'exécuteur rigolo, MC Goebbels et ses lubies jamaïcaines, le réfugié syrien et ses 600 mètres carrés avec Jacuzzi, l'inventeur de l'autobronzant, Kroha l'homme des cavernes culturiste, le supplice des blagues stigmatisantes, l'armée des hommes-choux, Pinpin le lapin SDF sortant de prison, et bien d'autres... Il y en aura pour tout le monde !!

Dialogues

Avec un dessin simplifié aux contours, quelques ombres et parfois un peu de sang rouge, cette BD se concentre sur son titre : les dialogues ! Sans oublier le langage corporel, pris dans un plan plus large. Et c’est absolument réussi !

Dialogues de Karibou

Humour absurde et anachronismes au rendez-vous en compagnie de Dieu, Jésus, César, Achille, James Bond…

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Note
Je suis venu, j'ai vu, j'ai vainquit
Vaincu, empereur


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Des dialogues décalés, anachroniques et humoristiques, fondés sur des disputes, des digressions et des quiproquos

Chaque jour appartient au voleur

Après quinze ans d’absence, le narrateur revient au pays, à Lagos au Nigeria et se retrouve confronté à la corruption et la violence généralisée.

Chaque jour appartient au voleur de Teju Cole

Un récit empreint de tristesse et de colère devant un pays dépouillé de ses richesses et se débattant dans la misère où les pauvres rackettent les pauvres pendant que le pétrole s’exporte.

Un livre témoignage auquel je n’ai malheureusement pas accroché.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
New-Yorkais depuis quinze ans, le narrateur rentre pour trois semaines dans sa ville natale, Lagos. En vingt-sept chapitres, il rend compte de ce séjour au cours duquel il retrouve sa famille, ses amis, son premier amour, renoue avec son passé et l'univers étourdissant de la mégapole nigériane aux quinze millions d'habitants.

Des périples suicidaires en danfos, ces minibus jaunes décrépis et bondés qui fusent dans les rues, à la meilleure manière de doser un pot-de-vin ou de flouer les gamins de la zone, Chaque jour appartient au voleur est tout à la fois récit de voyage, reportage intime et ode à « cette cité aux mille Shéhérazade ». Une écriture précise et mélancolique, magnifiée par des photographies de Teju Cole

Ambassadrice de la marque

Ambassadrice (c’est à dire hôtesse d’accueil avenante en jupe courte) pour une grande marque de voitures, voilà un boulot guère motivant mais plutôt bien payé.
Sourire banane jusqu’aux oreilles pour dix jours.

Ambassadrice de la marque de Joséphine de Weck

Une couverture qui signale un roman mais qui aurait du indiquer un reportage ou un documentaire. En effet, pas d’intrigue, pas de suspense, pas de romance, pas d’aventure. Un livre avec une belle écriture mais aussi triste que le Salon de l’auto.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Hôtesse au Salon de l'automobile de Genève, Marie nous livre son expérience avec une sincérité désarmante. Dix jours entre émerveillement et ennui. Dix jours ponctués de rencontres insolites : un charmant team leader, un quinquagénaire en quête de nouvelles sensations, un nettoyeur bulgare, un pigeon captif. Dix jours de flottement dans ce microcosme que la jeune femme décortique. Un système qui ne la laisse pas indemne et la renvoie à ses propres incertitudes. Travailler au Salon de l'auto de Genève est le job rêvé d'un grand nombre d'étudiants. En une édition, le salon le plus fréquenté de Suisse attire plus de 650000 curieux. Le premier roman de Joséphine de Weck offre au lecteur une vision nuancée de cette machine impeccablement huilée qui désenchante les uns tout en offrant une ascension fulgurante à d'autres. L'auteure traite avec finesse de la place de chacun dans notre société de consommation

Un été avec Geronimo

Un livre de souvenirs d’enfance, la découverte du monde sous la tutelle bienveillante du grand-père apache, Geronimo. Ça sent l’herbe, les sous-bois, les vieux tissus rêches, les culottes courtes, le miel, les chiens mouillés, la liberté et l’amour.

J'avais droit aussi à quelques cours pratiques. Un matin de fin septembre, lors d'une pause-pipi nous regardions, assez loin, une silhouette qui fanait les éteules. « Elle est moche, la vieille », j'ai dit. Et j'ai reçu une gifle. La seule qu'il m'ait donnée. Nous étions tous les deux stupéfaits. Il m'en a collé une de bon cœur et m'a dit : « C'est une femme. » Je n'ai pas pleuré. Nous sommes restés muets l'un en face de l'autre, nous avons repris notre marche en silence puis il m'a fait asseoir et m'a demandé pardon. Il a parlé de misère, de temps difficiles, de cette femme qui ramassait les restes de la moisson. Il a parlé de respect et de compassion avec des mots si simples que nous nous sommes pardonné tous les deux.
Un été avec Geronimo de Raoul Pastor

C’est très chou, tendre et sentimental, malgré un style et une construction un peu décousus qui m’ont parfois lassé.

Un livre à déguster comme un album de photos qu’on aurait oublié trop longtemps au grenier.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Pendant cette année qui a duré tant d'étés, il a rangé ses incertitudes d'adulte pour me guider en me laissant la liberté de tomber. [...] Cette année-là, le temps ne s'arrêta certes pas, mais elle lui permit de le croire puisque Geronimo ne s'occupa plus que de s'approcher de mon enfance pour mieux la regarder et la comprendre, oubliant ainsi, pour un instant, de vieillir. »

Un été avec Geronimo n'est ni un livre de souvenirs ni une biographie. Elle serait bien trop courte. C'est un recueil d'impressions, de sensations, de couleurs, de parfums qui ont façonné et conduit la vie d'un enfant et qui, cinquante ans après, sont restitués par un adulte avec l'impérative subjectivité qu'impose le temps. C'est la photographie d'un moment