Happy parents

Les joies et bonheurs de la parentalité croqués avec joie (et visiblement une grosse fatigue) par le happy Zep.

Happy parents de Zep

C’est frais, coloré, ça sent le vécu, les nuits blanches, les grosses gênes, les couches, les petits accidents, les après-midi au parc, les sparadraps, le baby-blues, les désillusions et aussi… beaucoup d’amour pour supporter tout ça

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Échographie
Là ! On voit très bien votre bébé.
Oooh


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Être parent, c'est compliqué, être enfant, ce n'est pas simple ! Au fil de 60 gags et autant de situations, Zep donne vie à ses personnages : d'un côté, des pères et des mères que rien ne préparait à ce choc ; de l'autre, des bébés, des écoliers, des ados immergés dans leur univers. Et entre les deux, mille et une occasions de ne pas se comprendre. Mieux vaut en rire... et avec Zep, c'est garanti !

Dipla Dipla

Nathalie joue avec les images, les superpositions et les couleurs. Et c’est pourtant dans ces représentations irréelles que ressortent d’authentiques émotions.

Les mots exposent
Les corps supposent
Quoi que l'on fasse
Les voix effleurent
Ce que le cœur
Déplace
Dipla Dipla, texte et photographie de Nathalie Berthod

Sophie utilise différentes techniques (pointe fine, mine de plomb, aquarelles, gravures…) pour illustrer les détails. Feuilles, tissus, paysages, ou des réflexions sur un monde à sauvegarder. Des dessins d’une grande finesse qui invitent à la réflexion.

Tassé dans des bunkers mités
Vivote du bouillon d'humain
Orgie d'écran et de télé
Ma ville prend de l'embonpoint
Ma ville ne fait plus rêver
Dipla Dipla, texte et dessin de Sophie Solo

Ce recueil d’une grande poésie a été édité à l’occasion d’une expo commune regroupe des textes et photographies de Nathalie Berthod et des textes et dessins de Sophie Solo.

Abandonner un chat : souvenirs de mon père

Après Première personne du singulier, Haruki Murakami continue avec son besoin de se raconter, de se dévoiler. Et lui même s’interroge sur l’intérêt de cette démarche.

Depuis la mort de mon père, j'ai renoué avec des proches, j'ai rencontré plusieurs de ceux qui le fréquentaient. Ils m'ont raconté toutes sortes de choses sur lui.
J'ignore à quel point ces souvenirs personnels peuvent intéresser les lecteurs. Mais je ne peux penser qu'en écrivant (et je n'ai jamais été à l'aise avec les théories abstraites), j'ai besoin de raviver ma mémoire, de reconsidérer le passé et de le transformer en phrases et en mots que l'on peut voir, que l'on peut lire à haute voix. Et plus j'écris, plus je me relis, plus je suis envahi par la sensation étrange de devenir transparent. Si je lève ma main en l'air, j'ai l'impression de voir au travers.
Abandonner un chat : souvenirs de mon père de Haruki Murakami

Dans une autobiographie, pourquoi pas. Mais là, je ne comprends pas vraiment. Certes, le manque de dialogue avec son père le questionne et le laisse plein de regrets. Mais alors, pourquoi ne pas en faire un livre, continuer à creuser ? Pourquoi en faire une nouvelle aussi inaboutie que l’était cette relation ?

Avec des illustrations d’Emiliano Ponzi
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Un après-midi d'été, mon père et moi sommes partis à vélo afin d'amener le chat sur la plage. Mon père pédalait et moi j'étais assis sur le porte-bagages, avec dans les bras une boite en carton où se trouvait l'animal.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
"Je suis le fils ordinaire d'un homme ordinaire. C'est parfaitement évident. Mais au fur et à mesure que j'ai approfondi cette réalité, j'ai été convaincu que nous sommes tous le fruit du hasard, et que ce qui a eu lieu dans ma vie et dans celle de mon père a été accidentel. Et pourtant, nous, les humains, ne vivons-nous pas en considérant comme la seule réalité possible ce qui n'est après tout que le simple fait du hasard ?"
Dans ce texte inédit en France, superbement illustré, Haruki Murakami se livre comme jamais. Au gré de ses souvenirs teintés d'une poignante nostalgie, il remonte le fil de l'histoire de son père, interroge la responsabilité de ce dernier pendant la guerre et lève le voile sur leur relation complexe...

Les dédicaces

Une amusante et distrayante histoire d’amour saupoudrée de littérature, de jalousie et d’intrigue.

Les dédicaces de Cyril Massarotto

Une collectionneuse de dédicaces décide de rencontrer l’auteur de l’une d’elle et en tombe amoureuse tout en devenant jalouse de la dédicataire.

Une histoire d’amour (im)possible ?

Avec des pages très drôles sur la sous-littérature, sur les Levy et Musso, de la part d’un auteur qui pourtant navigue dans des mers guère plus profondes. Non ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je n'ai jamais compris que l'on puisse se séparer d'un livre dédicacé. Pour moi cela a toujours tenu de l'hérésie ; et cette fois c'est pire que tout. Comment un exemplaire de Si c'est un homme de Primo Levi, portant la dédicace « Pour Louis, j'espère que tu comprendras, Ton père », peut-il se retrouver sur les rayonnages bancals d'un bouquiniste des quais de Seine ?


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Le roman qui aime les livres et ceux qui les écrivent, quitte à les malmener parfois. »

De Claire, on ne sait pas grand-chose, sinon qu'elle vit à Paris et collectionne les livres dédicacés. Son plus grand plaisir est d'écumer les librairies à la recherche de ces trésors qui font de chaque livre un objet unique et précieux, « parce que la dédicace ajoute une histoire à l'histoire ».
Chez un bouquiniste, elle tombe sur un livre dont la dédicace lui laisse une désagréable impression de vulgarité. L'auteur, Frédéric Hermelage, laisse son numéro de téléphone à une certaine Salomé, assorti d'un compliment outrancier. Seulement, à la lecture, le roman est à l'opposé de la dédicace. Subtil, élégant. Comment expliquer un tel contraste ?
De librairies en Salons du livre, Claire va alors se lancer sur les traces de cet écrivain discret, jusqu'à franchir les règles de la fiction

L’insoumis : l’Amérique de Mohamed Ali

Plus grand sportif de tous les temps ? Pourquoi pas. Lui, en tout cas semblait en être certain. Le plus beau aussi !

L’insoumis : l’Amérique de Mohamed Ali de Judith Perrignon

Drôle, attachant, arrogant, odieux, bête médiatique… les qualificatifs et les superlatifs ne manquent pas.

Hélas, ce livre basé sur des entretiens avec des journalistes, des amis et des personnes qui l’ont connu ne m’a pas emporté. Formaté pour la radio (média pour lequel il semble convenir parfaitement), le portage vers le livre ne m’a pas convaincu. Une ligne directrice, un parti-pris, un point de vue ou que sais-je m’a manqué et je m’y suis égaré. Zut, le boulot semblait là.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je bossais pour le New York Times. Tout le monde pensait que Cassius Clay se ferait étendre tellement vite que ça ne valait pas la peine d'envoyer un vrai reporter. Alors ils ont fait appel au petit stagiaire, c'est-à-dire moi, un des réviseurs de l'équipe de nuit. Mes instructions étaient très simples. En arrivant à Miami, je devais louer une voiture et repérer le trajet entre la salle où avait lieu le combat et l'hôpital le plus proche de façon à précéder Cassius Clay aux urgences. Tout le monde pensait qu'il perdrait par K.-O. dès la première reprise.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Le nom de Mohamed Ali évoque à lui seul le combat des hommes. C'est pourquoi il fascine tant, jusqu'aux générations qui n'étaient pas nées, et jusqu'au bout du monde. L'histoire avance puis recule. Ajoute puis soustrait. Ali est mort. Ali est vivant. Il revient hanter le rap sous forme de punchline, hanter les stades quand les sportifs américains s'agenouillent au moment de l'hymne national. Il reviendra sans cesse avec le ressac des colères noires.
Je suis partie sur ses traces, vers des voix et des mémoires où l'histoire d'Ali décante encore, le journaliste du î qui l'a suivi depuis son premier titre de champion du monde poids lourd, ses anciens compagnons de Nation of Islam devenus imams, Captain Sam qui l'entraîna tout jeune à la mosquée de Miami, ses copains d'enfance restés à Louisville... Pour tisser une fois encore cette vie hors norme que le temps rend floue. Replonger dans une époque folle, dangereuse, clivée et rêveuse, qu'aujourd'hui préférerait oublier.»
J. P.
Issu d'une série documentaire pour France Culture, L'Insoumis est un livre personnel et passionnant. La traversée d'un pays et d'une histoire autant que le portrait d'un homme

Ce qu’il faut de nuit

Après la mort de sa femme, un père continue, avec ses deux fils. Mais durant les trois années de cancer, les enfants ont grandi et les liens se sont imperceptiblement distendus.

Ce qu’il faut de nuit de Petitmangin Laurent

Et un fils se met petit à petit à trainer avec des mecs que le père ne sent pas trop. Lui, militant socialiste regarde avec peine et incompréhension son aîné trainer du côté des fachos. Et cette histoire qui s’assombrissait bascule en enfer.

Un premier roman bouleversant d’une très grande maîtrise

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Fus s'arrache sur le terrain. Il tacle. Il aime tacler. Il le fait bien, sans trop démonter l'adversaire. Suffisamment vicieux quand même pour lui mettre un petit coup. Parfois le gars se rebiffe, mais Fus est grand, et quand il joue il a un air mauvais.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'histoire d'un père qui élève seul ses deux fils. Une histoire d'amour. Les années passent, et les enfants grandissent. Ils choisissent ce qui a de l'importance à leurs yeux et ceux qu'ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses. C'est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le coeur de trois hommes.
Laurent Petitmangin, dans ce premier roman fulgurant, dénoue avec une sensibilité et une finesse infinies le fil des destinées d'hommes en devenir

Les messieurs

Amusantes, ces nouvelles. Enfin, pas vraiment des nouvelles en fait. Plutôt des introductions, des présentations sur des « couples » avec des grandes différences d’âge. Elles sont très jeunes et eux, beaucoup moins.

Les messieurs de Claire Castillon

Ils sont souvent pathétiques, veules, fuyants, excités, culpabilisés, frimeurs ou complexés. Elles sont naïves ou intrigantes, sincères, manipulatrices, gaies ou désabusées… parfois tous le sont tout en même temps.

Des textes un peu courts pour apporter une réflexion, des coup d’oeil amusés

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
J'avais mûri mon projet de longue date. Mais quand j'ai invité Jean-Paul à dîner, j'ai été surprise qu'il accepte avec autant de facilité. Il m'a seulement dit :
─ Précisez-moi une chose... Vous vivez encore chez vos parents, n'est-ce pas ?


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Corse en pendentif, santiags bleues et Mazda à toit ouvrant, à midi, Jean-Lou, lunettes noires, classe absolue, m'attendra devant le collège. »

Lycéennes effrontées ou fiancées romantiques, les jeunes filles de Claire Castillon ont un trait commun : les hommes dont elles tombent amoureuses sont plus âgés, voire bien plus âgés qu'elles. Sont-elles intrigantes ou ingénues ? Naïves ou rouées ? Les deux, sans doute. Mais ne nous y trompons pas : la cible que visent ces 21 nouvelles, ce sont avant tout ces «messieurs». Leur légèreté est pathétique. Leur veulerie, inébranlable. À quelques exceptions près.
Suite de variations sur un thème classique, Les Messieurs sont autant de contes cruels, de brèves comédies. S'y dessinent les intermittences du désir masculin et les espoirs déçus des filles. Des histoires d'abandon, d'innocence et d'effroi comme seule en connaît l'adolescence, ce moment de fragilité extrême que Claire Castillon décrit admirablement

Je ne veux pas être jolie

Au décès de sa mère, Georgia se reveille. Non, elle ne l’aura pas aidée, jusqu’au bout, rien ! Pas un mot, pas un soutien.

Alors les secrets et les oublis ne tiennent plus, ce n’est plus possible, les cris et les douleurs enfouies doivent sortir, elle doit être entendue. Mais que vont en faire sa soeur, son frère et son amant ?

Je ne veux pas être jolie de Fabienne Périneau

Un livre très bien construit, qui commence sans trop en dire et qui m’a laissé choqué, stupéfait.

Une femme seule avec sa douleur et sa colère

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
─ Allô, Jo ?
Ma mère, mon frère, ma sœur m'appellent Jo. Je déteste.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Tout le monde m'appelle Jo. Mon frère, ma sœur, mon oncle, ma tante.
Je déteste.
Jo, c'est un raccourci pour ne pas flâner en chemin, c'est le dernier des frères Dalton, un boxeur, un chien, mais ce n'est pas Georgia.
Pour aller vite, ma mère aussi m'appelle Jo. Georgia, c'est trop long à dire, et il y aurait tant à dire.
"Jo, mets ta chemise ? Tu es très jolie, avec."
Ça aussi je déteste.
Si j'avais pu ne pas être jolie, rien, peut-être, ne serait arrivé.»

Georgia aurait dû rester, pleurer. Pleurer sa mère. Cette mère dont elle a attendu, espéré, pendant plus de trente ans, un geste, un mot. Cette mère pour qui aujourd'hui elle revient à l'Hôtel du Bord des vagues où justement tout est arrivé. Elle rejoint sa famille qui ne sait rien. Mais voudra-t-elle seulement savoir ?
Un roman puissant et lumineux à l'image de son héroïne, empreint de justesse et d'émotion

Court vêtue

Félix, quatorze ans en stage d’été dans la même maison que Gil, un petit peu plus âgée. Mais elle, elle l’a déjà fait.

Court vêtue de Marie Gauthier

Un livre entre attirance, désir et évitement. Un livre à l’imparfait et quasiment sans dialogues qui laisse un sentiment désincarné, lointain avec des personnages sans prises réelles sur leurs destinées.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Lors de son arrivée, la maison était vide. Félix était entré en vitesse avec son sac. Il allait manger, dormir, habiter ici alors qu'il n'y connaissait personne. Il avait monté ses affaires à l'étage, comme le type le lui avait demandé, et en descendant il s'était arrêté au milieu de l'escalier.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Vive, légère, alerte, elle était comme un courant d'air dans la maison. Elle arrivait pour repartir une seconde plus tard. La nuit, elle filait sans prévenir. Puis soudain elle était dans sa chambre, dans son lit. Félix l'entendait respirer dans son sommeil. Il imaginait sa poitrine en train de se gonfler sous la chemise de nuit. Il faisait jour c'était dimanche.»

Félix, quatorze ans, en apprentissage dans un bourg poussiéreux et écrasé de chaleur, est hébergé par son patron. Dans la maison du cantonnier habite aussi sa fille de seize ans Gilberte, dite Gil. Gil travaille à la supérette, s'occupe avec une certaine légèreté des repas et du ménage. Dans le temps qui lui reste, elle s'éclipse avec des hommes. Beaucoup d'hommes, souvent plus âgés qu'elle. Fasciné par la jeune fille, Félix vit dans l'attente d'un regard de Gil, d'un signe.
Marie Gauthier restitue avec une intensité magnétique l'atmosphère moite et oppressante du bourg en plein été, les sensations confuses du jeune garçon devant la sensualité troublante du corps de Gil

La patience des traces

Un bol qui se casse et une vie bascule. Simon, psychanalyste, laisse tout et part au Japon dans une petite pension. Partir loin pour se trouver soi-même.

La patience des traces de Jeanne Benameur

Un livre tout en suggestions et introspections, en lenteur et en drapés délicats, ceux de Madame Itô.

La vie comme la porcelaine ne se décasse pas, mais à l’instar du Kintsugi nos brisures peuvent dévoiler des trésors

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Simon est assis dans sa cuisine, seul. Il vient de ramasser les deux parties d'un vieux bol bleu. Une dans chaque main.
Le bol est tombé sans qu'il s'en rende compte. Il lui a échappé des mains.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Psychanalyste, Simon a fait profession d'écouter les autres, au risque de faire taire sa propre histoire. À la faveur d'une brèche dans le quotidien - un bol cassé - vient le temps du rendez-vous avec lui-même. Il lui faudra quitter sa ville au bord de l'océan et l'île des émotions intenses de sa jeunesse, s'éloigner du trio tragiquement éclaté qui hante son ciel depuis si longtemps. Aussi laisser derrière lui les vies, les dérives intimes si patiemment écoutées dans le secret de son cabinet.
Ce sera un Japon inconnu - un autre rivage. Et sur les îles subtropicales de Yaeyama, avec les très sages et très vifs Monsieur et Madame Itô, la naissance d'une nouvelle géométrie amicale. Une confiance. À l'autre bout du monde et au-delà du langage, Simon en fait l'expérience sensible : la rencontre avec soi passe par la rencontre avec l'autre.
Jeanne Benameur accompagne un envol, observe le patient travail d'un être qui chemine vers sa liberté dans un livre de vie riche et stratifié : roman d'apprentissage, de fougue et de feu ; histoire d'amitié et d'amour foudroyés ; entrée dans la complexité du désir ; ode à la nage, à l'eau, aux silences et aux rencontres d'une rare justesse