Les trous du cul du monde

Ça aurait pu être drôle, mais – incapable d’y discerner le second degré – cela m’a laissé la sensation d’écouter le retour de vacances d’un franchouillard antipathique post-colonialiste et légèrement xénophobe racontant ses petits bobos après qu’il se soit enfilé dans des coins louches.

Les trous du cul du monde de Tristan Savin
Les trous du cul du monde de Tristan Savin

Heureusement qu’il a trouvé de la drogue et des putes.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pour Tristan Savin, chaque pays possède son « trou du cul du monde ». En trente ans de voyages lointains, ce drôle de curieux a eu l'occasion de vérifier cette assertion peu révérencieuse.

Un trou du cul du monde (ou TDCDM, pour rester poli) désigne un lieu méconnu, de préférence sordide, voire hostile. Une ville oubliée des dieux, inévitablement galère. Un bout du monde, une zone frontière, un village fantôme, une mégalopole chaotique, un îlot paumé. La diversité des TDCDM est d'une richesse inépuisable... C'est surtout le genre de lieux où se produisent des phénomènes étranges. Une succession de malchances. Un enchaînement de catastrophes ! On sent que tout peut y arriver : devenir zinzin, se prendre le ciel sur la tête, assister en direct à la fin du monde...

Les trous du cul du monde ont aussi la louable faculté de dévoiler au voyageur égaré tout un pan oublié de l'humanité... Zombies haïtiens, mère maquerelle des Galapagos, espion birman, petroleros d'Amazonie, racketteurs éthiopiens et dragons de Komodo...

Les trente histoires de cet ouvrage vous invitent à embarquer pour le plus désopilant des tours du monde

Berezina

Un livre à travers de l’Europe, de Moscou à Paris en side-car et en hiver sur les traces de la retraite de Napoléon.

Berezina de Sylvain Tesson
Berezina de Sylvain Tesson

Un voyage sur les chaos de l’histoire et de ses routes enneigées. Un rire plus glacial qu’un shoot de vodka et aussi sanglant que les eaux de la Berezina.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Un vrai voyage, c'est quoi ?
- Une folie qui nous obsède, dis-je, nous emporte dans le mythe ; une dérive, un délire quoi, traversé d'Histoire, de géographie, irrigué de vodka, une glissade à la Kerouac, un truc qui nous laissera pantelants, le soir, en larmes sur le bord d'un fossé. Dans la fièvre...
- Ah ? fit-il.
- Cette année ce sont les deux cents ans de la Retraite de Russie, dis-je.
- Pas possible ! dit Gras.
- Pourquoi ne pas faire offrande de ces quatre mille kilomètres aux soldats de Napoléon ? »

La vie sexuelle des cannibales

J’étais tombé sur cette couverture et il s’est avéré que derrière se cache le livre le plus drôle que j’ai lu ces derniers temps.
Attention, le titre est quelque peu trompeur et peut vous laisser sur votre faim.

La vie sexuelle des cannibales de J. Maarten Troost
La vie sexuelle des cannibales de J. Maarten Troost
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
On peut s'ingénier à empiler les diplômes inutiles pour différer son entrée dans la vie active, n'en vient pas moins le temps où il faut bien se décider à faire quelque chose. À moins que ne surgisse l'idée de génie de tout laisser tomber, et de ficher le camp au bout du monde - pourquoi pas au paradis des mers du Sud ?

Et c'est ainsi que l'inoffensif Maarten et sa vaillante compagne, Sylvia, débarquent un jour aux îles Kiribati, petite nation perdue au fin fond du Pacifique Sud. Pleins d'ardeur et de rêves : la vraie vie, enfin ! Comme quoi tout le monde peut se tromper...

Chaleur terrifiante, bactéries meurtrières, poissons toxiques, mer polluée : l'endroit n'est peut-être pas le paradis espéré. Surtout si la seule musique qui s'y entend en boucle, quand l'électricité veut bien être au rendez-vous, est la Macarena, que prolifèrent autour de vous des bestioles de dimensions inquiétantes, des fonctionnaires tatillons et dérangés, et des voisins aux facultés altérées par l'abus de substances variées.

Rien n'est plus ennuyeux que le récit d'un voyage réussi : autant dire que celui-ci vous tient en haleine de bout en bout, vous fait pleurer de rire à chaque page et vous permet, une fois le livre reposé, de mieux apprécier certains produits courants de la vie moderne comme le café, les douches à volonté ou la presse à scandale