Le mal joli

L’histoire d’une passion. Mais la grosse passion, celle qui emporte tout. Celle où la douleur côtoie l’extase. La passion adultère, celle qui ne peut vivre ni mourir.

Quand je dis ça, je ne suis pas en train de soutenir qu'il faille prendre pitié des femmes et des hommes adultères. Ça ne viendrait à l'idée de personne, pas même aux gens qui l'ont vécu. Mais je dis qu'il existe dans cette existence humaine des drames qui se promènent déguisés en miracles, et il est étrange que ce drame que nous sommes tant à partager ne soit compris par pratiquement personne, que nous nous trouvions toujours seuls face à l'abîme de nos pensées, seuls comme face à un deuil, à la maladie, et que personne n'ait jamais pensé à réunir les gens atteints de cette affliction sous un même toit, deux fois par semaine, pour vider leurs poches pleines de considérations terribles, où se dissolvent les enfants, les responsabilités, le sens commun.
Le mal joli de Emma Becker

Un livre que j’ai lu en me demandant comment il allait se terminer – on le sait bien, les histoires d’amour finissent mal. Faudra-t-il un second tome me demandais-je en voyant la fin approcher ?

Un jour, je ne saurai plus mentir. Tout le reste de mon existence s'adaptera à mon amour pour Antonin et je n'aurai qu'à hausser les épaules. Parce que c'est ça, la vie : c'est la matière devenue folle.

Une autofiction forcément impudique dans laquelle Emma Becker nous vend ses talents d’amante tout en peignant un tableau au réalisme cru. Celui d’un amour interdit, torture divine auto-infligée.

Et que celles et ceux qui n’ont jamais vécu telle passion gardent leur pierre pour s’en frapper au soir de leur mort

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Il me semble a posteriori que tout allait bien lorsque j'ai rencontré Antonin pour la première fois. C'est déjà faire preuve de relativisme m'aurait-on posé la question ce soir-là, cafardeuse et assommée d'herbe comme je l'étais, j'aurais eu un sourire triste et répondu qu'on m'avait déjà enculée plus aimablement.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pendant combien de temps peut-on supporter deux amours inconditionnelles ? Pendant combien de temps une femme peut-elle vivre écartelée entre une passion amoureuse et un amour absolu pour ses enfants ?

Dans ce nouveau roman, Emma Becker regarde en face et dévoile sans complaisance les moments les plus dangereux, les plus intenses et les plus beaux d'une vie.

Elle ausculte ici le mal joli, cette traversée des plaisirs incandescents et des peines inavouables qui scandent un amour interdit. Et elle nous conte cette histoire d'amour, ou plutôt nous la fait vivre en temps réel, durant un printemps, un été et un automne.

Trois saisons privée des siens auprès de l'homme qu'elle aime, privée de lui auprès des siens.
Trois saisons dans la vie d'une femme.
Trois saisons d'extase et de déchirement.

Emma Becker va encore plus loin dans l'écriture de l'intime et jamais elle ne nous avait tendu un miroir aussi universel.

La femme de trente ans

Séparé en 6 chapitres dont l’unité est quelque peu brinquebalante, cette femme de trente ans dépeint la condition de la femme au 19e. Et ce n’est pas folichon, tant à cette époque, une femme n’existe pas sans mariage.

 - Vous aimez donc bien mon pauvre Victor ? demanda la marquise à sa nièce en l'interrogeant par un de ces savants regards que les vieilles femmes jettent aux jeunes.
 - Hélas ! madame, répondit Julie, ne faut-il pas bien aimer un homme pour l'épouser ?
Cette dernière phrase fut accentuée par un ton de naïveté qui trahissait tout à la fois un cœur pur ou de profonds mystères. Or il était bien difficile à une femme amie de Duclos et du maréchal de Richelieu de ne pas chercher à deviner le secret de ce jeune ménage. La tante et la nièce étaient en ce moment sur le seuil de la porte cochère, occupées à regarder la calèche qui fuyait. Les yeux de la comtesse n'exprimaient pas l'amour comme la marquise le comprenait. La bonne dame était Provençale, et ses passions avaient été vives.
 - Vous vous êtes donc laissée prendre par mon vaurien de neveu ? demanda-t-elle à sa nièce.
La comtesse tressaillit involontairement, car l'accent et le regard de cette vieille coquette semblèrent lui annoncer une connaissance du caractère de Victor plus approfondie peut-être que ne l'était la sienne. Mme d'Aiglemont, inquiète, s'enveloppa donc dans cette dissimulation maladroite, premier refuge des cœurs naïfs et souffrants. Mme de Listomère se contenta des réponses de Julie ;
La femme de trente ans de Honoré de Balzac

Balzac féministe ? Il semblerait qu’il y ait débat. Mais ici, quelle empathie pour Julie. Mal mariée. Enfin… mal, pour qui ? Pour elle, en tous cas ! Pour son grand malheur.

Un mot sur les destinées de M. d’Aiglemont sous la Restauration.
Ne se rencontre-t-il pas beaucoup d’hommes dont la nullité profonde est un secret pour la plupart des gens qui les connaissent ? Un haut rang, une illustre naissance, d’importantes fonctions, un certain vernis de politesse, une grande réserve dans la conduite, ou les prestiges de la fortune sont, pour eux, comme des gardes qui empêchent les critiques de pénétrer jusqu’à leur intime existence. Ces gens ressemblent aux rois, dont la véritable taille, le caractère et les mœurs ne peuvent jamais être ni bien connus ni justement appréciés, parce qu’ils sont vus de trop loin ou trop près.
[…]
Songez maintenant au rôle que doit jouer une femme d’esprit et de sentiment en présence d’un mari de ce genre ; n’apercevez-vous pas des existences pleines de douleurs et de dévouement dont rien ici-bas ne saurait récompenser certains cœurs pleins d’amour et de délicatesse ? Qu’il se rencontre une femme forte dans cette horrible situation, elle en sort par un crime, comme fit Catherine II, néanmoins nommée la Grande.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Premières fautes
Au commencement du mois d'avril 1813, Il y eut un dimanche dont la matinée promettait un de ces beaux jours où les Parisiens voient pour la première fois de l'année leurs pavés sans boue et leur ciel sans nuages.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un des mythes fondateurs de l'histoire de la condition féminine. Avec La Femme de trente ans, le thème immémorial de l'émancipation des femmes sort de la fable ou de l'illusion comique pour s'insérer dans le contexte de la société libérale issue de la révolution de 1830. La liberté politique, c'est aussi, pour la femme jusque-là enfermée dans ses devoirs d'épouse et de génitrice, le droit à l'indépendance morale et au désir. «À trente ans,» l'héroïne de Balzac découvre que non seulement elle peut encore être aimée mais qu'il ne lui est plus interdit de devenir un être humain à part entière. Au prix de quelles luttes ! Comme l'écrit Pierre Barbéris, «Balzac a découvert la femme de trente ans comme Marx a découvert le prolétariat».
Trente ans, c'est l'âge de la vérité, l'âge où se concentrent toutes les forces vitales avant le déclin, où le besoin de vivre devient impérieux. À trente ans, Julie d'Aiglemont, dont ce roman nous retrace la vie, cède à l'adultère, pour échapper à un mariage décevant... De la jalousie au meurtre, du meurtre à la fuite, cet acte coupable mènera, implacablement, à la ruine de la famille tout entière. La Femme de trente ans, œuvre noire et mystérieuse, est l'un des grands romans de Balzac sur la femme et sa condition.

Les maisons

Tessa se retrouve face à un ex, une séparation mal digérée. Toutes les émotions et les sentiments refont surface, aussi tranchantes qu’alors, malgré un mariage et trois enfants.

Demain il fera beau. Une quatrième journée de ciel dégagé. Je pourrais sortir mes ballerines dorées, achetées sur Internet dans un élan d'insouciance, l'été dernier, je ne les ai portées que trois fois parce que la vue de mes pieds de madame dans des chaussures de jeune fille me rendait malade. J'ai remisé les ballerines au fond de l'armoire, avec les maillots de bain. Mais demain ne sera pas ordinaire. Les circonstances appel- lent des souliers dorés et une robe neuve, car s'il est un jour pour défier les conventions, c'est bien celui où l'on retrouve l'Homme-qui-a-tout-changé-et-nous-a-révélée-à-nous-même. Une femme en pleine passion amoureuse n'est plus tenue de se plier aux règlements de son âge ou de sa situation, right? Elle devient Charlotte Gainsbourg dans les rues de Paris, Patti Smith en session d'enregistrement, et Emily Brontë qui se fait sa propre éducation. Elle est libre.
Les maisons de Fanny Britt

Que faire avec ça ?
Comment ne pas se demander : « Qu’ai-je fait de ma vie ? »
Et que faire lorsqu’il propose de se retrouver pour boire un verre ?

Une histoire au scénario bien sympa avec une tension qui monterait bien, hélas entrecoupée de tant de flash-back et de digressions qu’ils ont fini par gâcher une fin pourtant magnifique

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je ne sais pas encore que je suis chez lui. J'aurais peut-être dû le deviner. Y avait-il un indice dans cette assiette au fond de l'évier, le couteau posé sur l'assiette, le beurre et la confiture sur le couteau? Les cheveux de Francis s'emmêlaient-ils sur le peigne dans la salle de bains? Se rasait-il toujours au rasoir à lames, ses pantalons se déchiraient-ils encore aux genoux ?


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tessa, chanteuse classique reconvertie en courtière immobilière à Montréal, ne va pas bien. Elle élève pourtant ses trois fils qu'elle adore avec Jim, un homme qui la chérit. Lors d'une vente, elle croise Francis, son ancien grand amour, qu'elle n'a jamais oublié. Ils se donnent un rendez-vous qu'elle souhaite autant qu'elle appréhende, revisitant malgré elle un passé mal enfoui.

Les maisons fouille les drames privés d'une époque d'insatisfaction et de conformisme. Derrière les portes closes sur des intérieurs encombrés par la solitude, on rit les larmes aux yeux.

Ne crains pas l’ombre ni les chiens errants

Camille Zabka nous raconte une fin de couple, dans la violence et la fuite. Et c’est pas mal bien foutu.

Tous entraient en Indonésie comme dans un supermarché. Il leur fallait tout voir, tout visiter. Une plage déserte, un ancien palais devenu hôtel, un bivouac avec cuisinier et guide à Kalimantan, une goélette affrétée juste pour eux dans les champs d'algues de Nusa Lembongan, une croisière le long du fleuve Mahakam. Avec de l'argent, il y a de multiples manières de s'emparer du monde. Ils étaient des consommateurs de paysages, de fausses aventures, de souvenirs.
Moi, je n'aimais pas l'avion, et Lucas estimait qu'il voyageait déjà assez pour son travail.
Ne crains pas l’ombre ni les chiens errants de Camille Zabka

Mais mieux encore, elle nous raconte l’Indonésie, les expats condescendants, vivant en groupes dans des prisons dorées, servis par « ceux qui font », les pembantus, domestiques, chauffeurs, jardiniers…

Je noue le kain autour de mon épaule, y cale bien mon enfant et demande autour de moi :
 - Ojek ? Taxi ?
Je marche vers les remparts de Jogjakarta, le centre de l'ancienne capitale de Java, cette ville qu'avec Lucas nous avions tant aimée. Les rues en arc de cercle suivent l'ancien tracé des rizières. 
Partir, partir, partir.

Elle raconte aussi les ravages des cultures de palme, la déforestation, la destruction de l’habitat des orang-outans…

Une bien moche réalité

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
C'est la bonne nuit pour fuir. La lune éclaire la route.
Je chante pour me donner le courage de rejoindre le village, au loin là-bas, de l'autre côté de la forêt.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'histoire d'une femme qui a cru au paradis en s'installant sur l'île de Java.

Mais quand elle se retrouve derrière les hauts murs de son Complex pour Occidentaux, elle découvre une autre réalité, un autre homme et le décor de rêve se fissure.

Elle refuse d'être écartelée entre deux mondes.

Elle vient d'avoir trente ans, un âge pour vivre ou pour mourir. Elle va choisir de vivre.

Sauvage

Sauvage, c’est l’histoire d’une femme à la cuisine. Mais attention, pas de confusion ! Forte et maîtresse de sa destinée dans un restaurant romain.

Trois années étaient passées comme ça. Ma mère butée et furieuse, Matilda grandissant, mon père au sommet de son art, et Cassio et moi dans la cuisine bourdonnante, à se brûler les doigts. Antipasti, primi piatti, secondi piatti, dolci. Carciofi alla romana, pasta all'amatriciana, pasta alla carbonara, têtes d'agneau au four, cacio e pepe, coda alla vaccinara, tarte à la ricotta du Haut Latium, agneau de lait à la romaine, salade de puntarelle aux anchois. L'ivresse du travail qui nous réunissait tous les trois comme un culte. Le feu bleu des gazinières. Les hurlements.
Sauvage de Julia Kerninon

Mais aussi une femme qui se cherche, bousculée par sa passion, ses amours, sa famille et son désir.

J'étais entrée dans le restaurant de Cassio, il avait goûté la cuillerée que je lui avais tendue, il avait avalé, et il avait souri d'un sourire immense. Il avait dit « C'est fabuleux, Ottavia. Fabuleux. Qu'est-ce que c'est ? » L'espace d'un instant suspendu, tout avait paru si simple. Je nous avais vus continuer comme nous étions, nos deux appartements, nos habitudes, nos convictions, nos souvenirs, j'avais pensé aux derniers jours, à combien il m'avait manqué à Paris, à tout ce qu'il était le seul à savoir sur moi, tout ce que j'étais la seule à savoir sur lui et continuer avait semblé possible. Mais la seconde d'après je m'étais entendue dire à voix haute « C'est toute ma colère contre toi, Cassio. C'est terminé, cette fois. »

Une ode à la cuisine romaine portée par une femme décidée et qui, malgré ses doutes, prend sa vie en main.

Magnifique !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
C'est le matin à Rome. Quelques heures plus tôt, je me suis réveillée à côté de Bensch, il m'a embrassée, et puis les voix cristallines des enfants se sont élevées dans les chambres, le jour s'est ouvert. J'ai filé dans la salle de bains, je me suis lavé les cheveux, je les ai séchés, attachés en chignon. J'ai passé une robe noire et des collants, j'ai mis de la crème, du mascara, du rouge à lèvres, des boucles d'oreilles.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
À Rome, Ottavia Selvaggio a décidé à quinze ans d'être maîtresse de son destin. Ni ses histoires d'amour, ni le mariage, ni même la maternité ne la font dévier de sa route. Pendant que son mari s'occupe de leurs enfants, elle invente dans son restaurant une cuisine qui ne doit rien à personne.

En robe noire et sans frémir, Ottavia avance droit, jusqu'au jour où un homme surgit du passé avec un aveu qui la pousse à douter de ses décisions. Comment être certaine d'avoir choisi sa vie ?

Le désir a-t-il une fin ?

Leur séparation

Au travers de ses souvenirs d’enfance Sophie parle de cette blessure inguérissable, de ce deuil impossible, de cette séparation qui n’est pas la sienne. Le divorce de ses parents.

Des années après, ma mère m'avait confié qu'en réalité ce séjour avait été houleux et avait sans doute hâté la fin de leur histoire. Je n'avais pas envie qu'elle me le raconte. Je voulais seulement garder la douceur de ces jours, le ronronnement du chaton noir que nous avions prénommé Myrtille, le goût du sorbet à la fraise fondant dans ma bouche, l'éclat de nos rires d'enfants quand nous avions tour à tour essayé le casque prêté par un pompier venu détruire un nid de frelons, les accents chantants de la langue italienne, gatto, signora, buongiorno.
Leur séparation de Sophie Lemp

Des instants, des lieux, des émotions… comme une longue liste qui peine à prendre, à reprendre et se recoller. Un livre qui m’a semblé aussi fragmenté que la petite Sophie à pu l’être

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Dans un album sont réunies mes photos de classe. Sur celle de l'année 1987-1988, tous les élèves sont déguisés, c'est mardi gras. Je porte une robe jaune à volants et un jupon qui appartenaient à ma mère. Mon visage est plein, souriant, lumineux.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Ce samedi matin de janvier, ma mère m'attend à la sortie de l'école. Comme les autres jours, nous remontons la rue des Boulangers mais, au lieu de nous arrêter au carrefour, nous prenons à gauche dans la rue Monge. Je me retourne et aperçois un camion de déménagement garé en bas de notre immeuble. Ma mère serre ma main dans la sienne. Je n'ai pas envie de parler, je pense au camion, aux cartons, au salon qui demain sera à moitié vide. Je pense à mon père. Désormais, j'irai chez lui tous les mercredis soir et un week-end sur deux. Ma mère s'est organisée pour que je passe l'après-midi et la nuit chez une amie. Avant de partir, elle me dit Profite bien de ta journée, amuse-toi, essaye de penser à autre chose. Je hoche la tête mais je sais que jamais plus je ne penserai à autre chose. »

Sophie Lemp fête ses dix ans quand ses parents divorcent. Trente ans plus tard, c'est avec le regard d'une petite fille devenue adulte qu'elle revit cette séparation.

Pourquoi cette blessure, commune à tant d'enfants, est-elle si difficile à cicatriser ?

Le combat ordinaire : intégrale

Un chef d’oeuvre de la BD. Un homme qui s’agrippe et tente de construire sa vie.

Le combat ordinaire de Manu Larcenet

Oscillant entre grosse marrade et profonde déprime, humour léger et crises d’angoisses, ce combat ordinaire dévoile un homme qui doute, se cherche, et se confronte (voir, se retrouve confronté bien malgré lui) pour tenter d’avancer.

Et c’est beau, sensible et d’une grande finesse

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un jeune photographe, en pleine interrogation existentielle, se retire à la campagne. Il rencontre alors un vieux pêcheur, une jeune femme vétérinaire et l'amour, avec les choix qu'il implique

Le champ des possibles

Le champ des possible raconte la possibilité de vivre dans un deuxième monde, virtuel, tout en continuant sa vie IRL.

Marsu, une architecte renommée en fait l’expérience et plonge, plonge et plonge encore plus loin, séduite par le créateur de cet univers parallèle.

Le champ des possibles de Véro Cazot, dessins de Anaïs Bernabé

Mais ce nouvel espace ne va t’il pas bousculer ses convictions, empiéter sur sa vie ? Tombera-t-elle amoureuse dans la matrice alors qu’elle est déjà heureuse et en couple ? Quel avenir pourrait-elle y trouver ? Doit-elle pour autant renoncer à sa vie ?

Avec un superbe dessin aux milles couleurs et ambiances, ce champ des possibles questionne d’une façon très poétique un triangle amoureux au delà des frontières

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Regarde, ils arrivent !
Ils viennent tous pour te rencontrer.
Ce sont des architectes, comme moi, ou des bâtisseurs.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
- Est-ce que tu vas me quitter ?
- Quoi ? Bien sûr que non ! ... Ce serait sûrement plus simple, mais je n'en ai pas la moindre envie.
- Mais tu l'aimes.
- Oui, je l'aime... Et je t'aime encore plus de pouvoir te le dire.

Lors d'un congrès d'architecte, Marsu rencontre Thom et c'est d'abord un coup de foudre professionnel. A travers un casque de réalité virtuelle, Thom fait découvrir à Marsu certains endroits paradisiaques et tous deux commencent une relation amoureuse par le biais de cette technologie. En couple avec Harry dans la vie réelle, elle refuse de renoncer à l'une ou l'autre de ses histoires.

Oh, Lenny

Quelle curieuse bande dessinée… Sous une allure très classique, ligne claire et joyeux personnages se cache une histoire bien plus sombre et fantastique.

Oh, Lenny de Aurélien Maury avec la collaboration du Dr Van der Vleugeensprijck

Un album qui, pris au premier degré, raconte l’histoire d’une vétérinaire très sensible qui découvre un animal bizarre, inidentifiable qui prend de plus en plus de place, devient plus agressif et commence à mordre jusqu’à détruire son couple (dans lequel elle n’était pas forcément épanouie) et lui faire perdre pied.

On peut aussi y voir un peu plus loin, avec ce Lenny (oui, elle l’a appelé comme ça), la lente dégringolade d’une personne sous emprise. Et c’est évidement là que Oh Lenny déploie toute sa puissance évocatrice.

Il suffit d’un tout petit rien du tout, d’une petite faille

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Ah !!
En voilà un !
Viens là!


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
June est une jeune femme hypersensible qui déborde d’amour pour la nature et les animaux. Elle travaille dans un cabinet vétérinaire d’une métropole nord-américaine où elle vit avec Brad. Mais une opportunité professionnelle pour ce dernier les oblige à déménager dans une belle maison moderne au cœur d’un lotissement anonyme.
Pendant que Brad se consacre corps et âme à son nouveau travail, June se sent désœuvrée et peine à se projeter dans ce nouvel environnement. Un jour, elle recueille une étrange créature mal en point et l'installe dans leur sous-sol. Une relation mystérieuse naît entre elle et cet être qu'elle baptise « Lenny ». Ce dernier se révèle drôle et attachant, mais peut-être pas tout à fait inoffensif…
Ouvrant la voie à de multiples interprétations, Oh, Lenny ne cesse de surprendre tout au long de son intrigue monstrueuse. D’abord huis-clos domestique retraçant l’évolution d’un ménage à trois grotesque, le récit mute petit à petit en drame horrifique qui joue de la fascination que peut exercer la nature sauvage, tour à tour belle et toxique. En plus de 300 pages dessinées dans un élégant style ligne claire, l’auteur du Dernier cosmonaute nous embarque pour un voyage aux confins de la folie, dressant au final un portrait de femme complexe et nuancé.

Nous nous verrons en août

De son vivant, Gabriel García Márquez ne souhaitait pas publier ce roman (nouvelle ?). Et pourtant, 10 ans après sa mort parait Nous nous verrons en août ! Qu’en penser ?

Certes, l’éditeur et les enfants semblent avoir des arguments et le livre n’est vraiment pas dénué de qualités… Mais !

Il n'y eut pas d'autres formalités. Tous les deux savaient où ils allaient, et c'était pour elle la seule chose claire qu'elle pouvait attendre de lui depuis qu'ils avaient dansé le premier boléro. Elle fut stupéfaite par la maîtrise de magicien de salon avec laquelle il la dénuda du bout des doigts, pièce de vêtement après pièce de vêtement, comme s'il pelait un oignon. Au premier assaut, elle crut mourir de douleur et d'une commotion atroce de génisse écartelée
Nous nous verrons en août de Gabriel García Márquez

Incapable de trancher sur ce fond polémique, voilà une nouvelle fraîche et titillante sur le désir d’une femme mariée.

Tous les ans, un soir, sur l’île, après avoir déposé des glaïeuls sur la tombe de sa mère, Ana Magdalena trouve… un nouvel amant

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Elle revint dans l'île le vendredi 16 août par le bac de trois heures de l'après-midi.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Il était absurde d'attendre une année entière pour soumettre au hasard d'une nuit le restant de ses jours. »

Une fois par an, le 16 août, Ana Magdalena Bach prend un ferry pour passer une nuit sur l'île où est enterrée sa mère. Indifférente à la splendeur des Caraïbes, elle se contente de déposer un bouquet de glaïeuls sur sa tombe avant de retrouver son mari. Mais l'été de ses quarante-six ans, une aventure avec un inconnu va précipiter son destin.

Ana Magdalena découvre l'infidélité et la passion des corps en même temps que le dépit amoureux. Prise dans une spirale érotique, chaque pèlerinage sur l'île lui réserve un nouvel amant. En comprenant l'origine de l'attachement de sa mère à cette lagune peuplée de hérons bleus, Ana Magdalena échappera-t-elle au sortilège des Caraïbes ?

Nous nous verrons en août est une oeuvre d'une intense sensualité dans laquelle Gabriel García Márquez déploie tout son talent pour brosser le portrait d'une femme libre. La publication de ce roman inédit annonce les retrouvailles exceptionnelles avec le prix Nobel de littérature colombien.