Un oncle bien curieux et un livre tout autant. Un style d’écriture assez foufou ou les paragraphes (qui sont souvent aussi long qu’une page) ne sont souvent composés d’une phrase à rallonge entrecoupée de « et » et de virgules. L’histoire d’un oncle en Bretagne un peu simple, un peu original, franchement cracra dans une maison au bord de mer.

Une histoire touchante et amusante qui sent le vécu. Celle d’un oncle aussi attachant que repoussant
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Une nuit, je me suis réveillée avec la certitude que l'oncle s'était enfui par le trou des toilettes, et alors, poussant la porte des cabinets, j'ai constaté que l'oncle, en effet, s'était échappé par le trou des toilettes, et sur le carrelage il y avait un tas de confettis de papier hygiénique et des plumes blanches par centaines, comme si quelqu'un y avait fait une bataille de polochons, et la cuvette des toilettes ainsi que les murs étaient badigeonnés de poils et de toutes sortes de fientes, et regardant le petit trou de faïence, je me suis dit que ça n'avait pas dû être facile pour l'oncle, et je me suis demandé ce que j'allais pouvoir faire pour le sortir de là, sachant que l'oncle doit peser un bon quintal, et j'ai tout d'abord pris la brosse des toilettes et je l'ai enfoncée le plus loin possible dans le trou au fond duquel stagnait une eau brunâtre, et j'ai remué la brosse mais ça ne servait à rien, peut-être l'oncle avait-il déjà atteint la fosse septique, et remuant ainsi, l'eau marécageuse débordait sur le sol, charriant dans son flot de répugnantes matières, et je glissais et mes genoux s'enfonçaient dans ce conglomérat, et je me serais presque crue dans la baie, juste après que la mer s'est retirée, quand tout est bien vaseux et nauséabond.
Une nuit, je me suis réveillée avec la certitude que l'oncle s'était enfui par le trou des toilettes, et alors, poussant la porte des cabinets, j'ai constaté que l'oncle, en effet, s'était échappé par le trou des toilettes, et sur le carrelage il y avait un tas de confettis de papier hygiénique et des plumes blanches par centaines, comme si quelqu'un y avait fait une bataille de polochons, et la cuvette des toilettes ainsi que les murs étaient badigeonnés de poils et de toutes sortes de fientes, et regardant le petit trou de faïence, je me suis dit que ça n'avait pas dû être facile pour l'oncle, et je me suis demandé ce que j'allais pouvoir faire pour le sortir de là, sachant que l'oncle doit peser un bon quintal, et j'ai tout d'abord pris la brosse des toilettes et je l'ai enfoncée le plus loin possible dans le trou au fond duquel stagnait une eau brunâtre, et j'ai remué la brosse mais ça ne servait à rien, peut-être l'oncle avait-il déjà atteint la fosse septique, et remuant ainsi, l'eau marécageuse débordait sur le sol, charriant dans son flot de répugnantes matières, et je glissais et mes genoux s'enfonçaient dans ce conglomérat, et je me serais presque crue dans la baie, juste après que la mer s'est retirée, quand tout est bien vaseux et nauséabond.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
D'oncle raconte l'histoire d'un oncle. D'un homme-limite jamais grandi, coincé depuis cinquante ans quelque part en enfance et au bord de la mer, au bout du monde.
À la faveur de circonstances exceptionnelles, la narratrice est amenée à observer de près cet homme à l'hygiène douteuse, aux manies bizarres, à la santé défaillante, aux proportions anormales, définitivement trop petit, trop gros et trop boiteux pour ce monde.
En filigrane, c'est le portrait d'une famille et d'une époque qui se dessine. Biscornues comme toutes les familles et toutes les époques. Ou disons un peu plus
D'oncle raconte l'histoire d'un oncle. D'un homme-limite jamais grandi, coincé depuis cinquante ans quelque part en enfance et au bord de la mer, au bout du monde.
À la faveur de circonstances exceptionnelles, la narratrice est amenée à observer de près cet homme à l'hygiène douteuse, aux manies bizarres, à la santé défaillante, aux proportions anormales, définitivement trop petit, trop gros et trop boiteux pour ce monde.
En filigrane, c'est le portrait d'une famille et d'une époque qui se dessine. Biscornues comme toutes les familles et toutes les époques. Ou disons un peu plus