Fairyland

C’est doux et tendre. Une histoire racontée par une fille qui grandi auprès de son père homosexuel. Son enfance après la mort de sa mère dans un accident de voiture alors qu’elle n’avait que deux ans.

Fairyland de Alysia Abbott
Fairyland de Alysia Abbott

Et comme deux adultes-enfants dans une barque, pris dans la tempête de leurs émotions, ils tentent de rester à flot. Bousculées entre leurs incompréhensions et un amour indéfectible.

Une enfance chahutée dans le San Francisco de la drogue, des hippies, des gay, de la poésie et du regard des « autres ».

Et l’arrivée du SIDA.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je passais mes matinées au centre aéré de Haight-Ashbury. Papa faisait peu à peu la connaissance des mères célibataires les plus excentriques du quartier. La mère de Lola, une actrice des Angels of Light, avait joué dans un film de Warhol. La mère de Moonbeam vendait de l'herbe dans son appartement d'Oak Street. Elle avait pour habitude de sortir avec des jeunes hommes, de les faire s'inscrire à l'assistance sociale et d'empocher leurs chèques.
Quand je ne m'amusais pas avec Moonbeam ou Lola, j'étais souvent livrée à moi-même. "Les pédés la trouvent mignonne mais ils ont peur d'elle", écrit mon père dans une lettre. "Enfant = responsabilité, la panique ultime pour les égoïstes et les planqués."
Cette remarque ne valait pas pour Eddie Body. Chaque après-midi, il venait me chercher au centre aéré, le visage barré d'un large sourire. Une fois, il est arrivé en robe. Les animateurs ne l'ont pas laissé entrer dans la classe, jusqu'à ce que j'entende sa voix et que je coure me jeter dans ses bras. »

1974. Après la mort de sa femme, Steve Abbott, écrivain et militant homosexuel, déménage à San Francisco. Avec sa fille de deux ans, Alysia, il s'installe dans le quartier de Haight-Ashbury, le centre névralgique de la culture hippie. Commence pour le duo père-fille une vie de bohème, ponctuée de déménagements, de fêtes et de lectures de poésie