Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Un petit voyou, un peu souteneur, un peu arnaqueur et un peu instable arrive désargenté dans la petite ville de son enfance en compagnie d’une ex prostituée.Faubourg de Georges SimenonLe décor parfait de Simenon pour y tirer le portrait d’un homme tiraillé par ses rêves et ses frustrations dans un monde (une époque ?) où les hommes sont rois et les femmes à leur service, amoureuses, aimantes, soumises, travailleuses, sacrifiées
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Ils furent seuls à descendre du train et, dédaigneux du souterrain, ils attendirent le départ du convoi pour traverser les voies. Les wagons défilèrent, sans lumières, rideaux tirés. Tout le monde dormait.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) René Chevalier revient avec une amie, Léa, dans sa ville natale qu'il a quittée vingt-cinq ans auparavant. Les gens ne le reconnaissent pas. Il erre dans les rues pendant plusieurs jours et Léa ne comprend les raisons pour lesquelles il a voulu venir habiter cette ville. Il se décide enfin à aller voir sa mère, sa tante et une jeune fille, Marthe, qui a toujours été amoureuse de lui. Il l'épouse, mais va chaque jour voir Léa dont les mœurs faciles provoquent un jour le drame inévitable...
Nelly Arcan fascine pour beaucoup de raisons… certaines plutôt tordues. Toutefois, il me semble difficile de l’aborder en dissociant l’autrice de son oeuvre tant sa vie et ses livres se sont répondus dans une danse schizophrène. La vie continuée de Nelly Arcan de Johanne RigoulotUn grand écart, jamais satisfaisant entre le besoin de plaire et la douleur de cette injonction. Mais comment croire une victime aussi pratiquante ?
Une biographie pleine de tendresse et d’empathie
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Blonde aux cheveux longs, les traits délicats, elle offre un sourire constant, éclairé par des dents parfaites. Une poitrine atomique surplombe sa taille de guêpe. Ses jambes de plastique tendre et légèrement articulé sont fuselées. Quant aux pieds, minuscules, ils ont la cambrure d'un stiletto Louboutin.
Elle est haute de 28 centimètres.
La poupée Barbie apparaît entre les mains des fillettes dans les années 1960. Son corps répond aux normes de perfection de l'époque.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Une enquête intime dans l'oeuvre et la vie de Nelly Arcan, une réflexion sur l’écartèlement identitaire du féminin.
Dans un récit vif, interrogeant son propre rapport à la féminité et à l’évolution des codes de la séduction, Johanne Rigoulot explore les ferments que l’écrivaine Nelly Arcan nous a légués. Indissociable de la parution en 2001 de Putain, ovni littéraire sur son quotidien d’escorte à Montréal, et d’une image ultra-travaillée de blonde fatale, Nelly Arcan, qui s’est suicidée à 36 ans, est longtemps restée en marge du panthéon intellectuel. Trop sexy, trop fragile, trop québécoise. Pourtant, elle a exploré en visionnaire toute la complexité de la condition des femmes, prises entre besoin d’exister et impératif de plaire.
L’histoire de l’humanité. Désastre à chaque fois répété. Des hommes et des femmes qui partent pour tout recommencer, faire table rase et repartir du bon pied… Et finir par tout saloper !Terres promises de Bénédicte Dupré la TourLe Far-West violent, avide, sexiste, raciste et colonisateur. La ruée vers cet or qui fait briller les rêves et cache la misère, la prostitution, l’avilissement et la destruction.
Un livre impressionnant et magnifique où les vies désabusées se répondent dans une écœurante misère. Des vies où les dents, les ongles, l’âme et les rêves finissent sales et puants
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) C'était jour de paie pour les vachers des plaines. Au bord du lit, Eleanor Dwight remontait son bas le long d'une jambe brune. La chambre sentait encore le mauvais tabac que l'homme de la veille n'avait pas cessé de chiquer. Il n'avait pas cessé, hormis pour cracher un jet noir dans le bassin avant de se vider plus bas, les yeux écarquillés de stupeur.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Entendez dans ce roman choral les voix oubliées de la conquête de l’Ouest : Eleanor, la prostituée qui attend l’heure de se faire justice ; Kinta, l’indigène qui s’émancipe de sa tribu ; Morgan, l’orpailleur fou défendant sa concession au péril de sa vie.
Par delà les montagnes, arpentez les champs de bataille avec Mary ; suivez la traque de Bloody Horse, et rêvez de la liberté sauvage avec Rebecca.
Parmi les colons et les exilés, vous croiserez sûrement la route du Déserteur, et une fois imprégnés de la véritable histoire de l’Ouest, le Bonimenteur vous apportera votre consolation contre quelques pièces.
À travers une fresque puissante et tragique, Bénédicte Dupré la Tour nous offre un premier roman où s’entrechoquent des vies minuscules emportées par le mouvement furieux des ruées vers l’or.
Tour à tour, les histoires se croisent, s’enchâssent et se démultiplient en constituant une mosaïque brillamment construite et dévoilant par couches successives la part de mystère et d’ombre en chacun des personnages. Avec Terres Promises, Bénédicte Dupré la Tour nous montre la cicatrice que portent encore les corps, l’Histoire et la face du monde.
Réécriture de Escorte paru en 2010 (que j’avais lâché après quelques pages que j’avais alors trouvées un peu indigestes), on retrouve ici une femme [qui] regarde les hommes regarder les femmes comme l’écrivaient Siri Hustvedt ou Louise Chennevière dans Pour Britney… avec le désespoir en moins.
Mais toujours et encore, une femme, son corps, sa jeunesse… pour les hommes.La mécanique des désirs de Mélodie Nelson Forcément impudique, évidement dérangeant, cette mécanique des désirs est pourtant très touchante par son intime sincérité.
Certes, on n’y retrouve pas le même sentiment d’oppression qu’avec Nelly Arcan, pas non plus l’exhibitionnisme autofictionnel d’Emma Becker… mais toujours cette ambiguïté dont parlait Nancy Huston, oscillant entre le désir de plaire et la souffrance de cette soumission – désirée autant que subie. Une autobiographie qui semble nous renvoyer à Schopenhauer et sa fameuse citation « La vie oscille, comme un pendule, de la souffrance à l’ennui ». Et comme seul l’art pourrait nous en sauver… Mélodie écrit. Et même fort bien !
Mais désormais mère ! Et la maternité n’efface pas la violence du désir…
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) J'ai toujours été un peu mélancolique, et cette tristesse s'incruste même quand je change de couleur de cheveux ou de vernis à ongles, même quand je me blottis contre un homme, comme une bête sauvage qui fait semblant d'être apprivoisée dans un lit, sous un arbre, au parc, dans l'espace restreint d'une banquette arrière, avec de la buée dans les fenêtres.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) La mécanique des désirs transpose le regard lucide et distancié d'une femme devenue mère qui revisite son passé d'escorte. Ce récit littéraire parfois cru, révèle la froideur des hôtels du centre-ville, les secrets des maisons de la banlieue et les confidences entre amies sur les banquettes de la Belle Province. Sans fard, la narratrice évoque ses moments d'intimité avec les clients, les rencontres marquantes qui ont jalonné sa trajectoire, ainsi que ses relations avec ses proches. La mécanique des désirs, c'est aussi l'exploration de la nature profonde d'une femme, de sa sexualité, et au-delà du désir et des attentes jamais vraiment comblées, des décisions qui fabriquent une vie.
Triangles amoureux à Stabmoul. Enfin… plus que de triangles on peut plutôt parler d’une vraie boule à facettes. qui tourne autour de Nouchi, une ex-danseuse de cabaret qui fait tourner les têtes et de Bernard de Jonsac qui travaille à l’ambassade française.Les clients d’Avrenos de Georges SimenonNouchi qui a peur de la pauvreté et ne veut appartenir à personne et Jonsac prêt à tout pour ne pas la perdre. Couple, amis ou alliés dans cette ville lascive et envoûtante ?
Un très bon roman dur qui se déroule comme un pas de danse, fait d’allers et de retours et de quelques pieds écrasés pour tenter de ne pas se perdre
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) On n'attendait pas encore de clients, bien qu'un étudiant qui venait pour Sadjidé fût déjà accoudé au bar. Mais ce n'était pas la peine de le servir, car il ne commandait que des bocks et ne les buvait pas.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Quels sont les secrets qui unissent Nouchi, l'entraîneuse de dix-huit ans originaire de Vienne, et Bernard de Jonsac, ce Français d'une quarantaine d'années que tout le monde croit diplomate ? Quels mystères se cachent derrière leur errance aux parfums d'insouciance ? Partis d'Ankara, ils arrivent à Istanbul. Les nuits moites du Bosphore cachent des personnages qui se guettent, se haïssent, sympathisent parfois... Rien ne change dans ce décor où la torpeur gouverne. Et pourtant... Une femme est retrouvée comme morte, Nouchi fascine, et Bernard de Jonsac ferme les yeux sur ce qu'il ne veut pas comprendre.
Moi qui avait mangé tous les Maigret, commissaire asexué, placide observateur des années 30 à 70 en France… Bonhomme au regard détaché devant la petitesse humaine. Témoin d’une époque patriarcale et bien pensante.En cas de malheur de Georges Simenon
Et là, voilà que l’auteur se lâche dans une sorte de confession à peine déguisée (ou me trompé-je tant ?). Lui, l’homme qui se vantait d’avoir connu plus de dix mille femmes (pour la plus part prostituées), le voilà qui nous propose paroles d’un homme épuisé par sa maîtresse (jeune prostituée qu’il a sauvée du trottoir), les convenances, son travail, son épouse et ses obligations sociales.
Plongée dans la France des années cinquante, gros plan sur les fantasmes et la vision des hommes sur les femmes ! Fascinante, répugnante, hypnotique. Témoignage presque attendrissant d’un homme pris au piège de… de qui ? Fallait-il vous plaindre, Georges ?
Et que dire de l’immonde fin ? Oui, témoignage d’une époque qu’on souhaiterait tant révolue !
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Il y a deux heures à peine, après le déjeuner, dans le salon où nous venions de passer pour prendre le café, je me tenais debout devant la fenêtre, assez près de la vitre pour en sentir l'humidité froide, quand j'ai entendu derrière moi ma femme prononcer :
- Tu comptes sortir cet après-midi?
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Les femmes, Lucien Gobillot les connaît : à quarante-cinq ans, et bien que marié, cet avocat à la carrière brillante, due à un mariage ambitieux et à quelques complaisances, multiplie les aventures sans lendemain. Tout change lorsque Yvette accusée d'agression contre un vieil horloger, fait irruption dans son cabinet, prête à le payer de ses charmes. L'avocat parvient à la faire acquitter. Commence alors une histoire amoureuse qui va l'entraîner plus loin qu'il n'eût voulu aller, dans une aventure où surgiront la menace...
Malgré un prélude aguicheur, il ne s’agit pas vraiment d’un texte érotique débordant de fantasmes sensuels débridés.
Certes, les coquelicots, c’est la vie d’une prostituée, c’est parfois rude et le langage est cru (et c’est très drôle). Mais c’est bien plus de sa condition, de l’hypocrisie religieuse et du Magreb dont il est question ici.Les coquelicots de Nedjma
Une vie où l’amour est rare et où se mélangent la colère et le dépit face aux fiertés nationalistes et islamistes. Des désirs pourris par les inégalités et gangrenés par les drogues dans une société écrasée par les tabous et les interdits.
Heureusement, il y a la cuisine, les saveurs, les goûts et les épices
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) À Bab el-Oued vivait une dinde grassouillette et timide, fille unique d'un maître d'école et d'une postière moi. Nous créchions dans un deux pièces hérité d'une famille juive qui l'avait quitté dès janvier 1963 pour s'installer dans le Sentier parisien. L'immeuble était et reste vétuste, la rue était et reste crade. Alger était irascible. Elle est devenue apathique
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Il m'a fallu traverser la mer, supplier la pierre, vendre mes illusions au premier vent qui se lève et qui promet liberté, dignité et sérénité, avant d'intégrer quelques évidences qui décryptent notre chaos neuronal collectif.
Cette affreuse mélasse où fermentent des millions de zombies ahuris résulte d'une seule cause : la faim. Une faim obsédante, qui ulule même quand les placards débordent de victuailles. Une faim absurde, irrationnelle et obscène, nourrie par les disettes cycliques, engraissée par la cupidité des maîtres successifs et abusifs, excitée par des prêcheurs aux yeux révulsés et à la voix stridente, qui décrivent le paradis comme une foire gargantuesque où les musulmans se bâfrent tels des cochons de tout ce qui leur tombe sous la dent.
Chômeurs et chômeuses, pauvres et pauvresses, gueux et gueuses, déchets scolaires, accros au shit, à la seringue, aux médocs, à la colle forte, ne restent aux inutiles que la mer à traverser clandestinement ou les barbus à servir ouvertement.
J'ai fait semblant de servir les barbus parce que moi aussi j'avais (et j'ai encore) faim. »
Rubén est devenue Francia. Arrivée en France, elle devient une TdS, une travailleuse du sexe au bois de Boulogne.
Francia de Nancy Huston
Francia, c’est la vie des prostituées, la drogue, l’insécurité, la précarité, la violence, la vulnérabilité, le sexe et l’argent. C’est aussi les clients, 17 portraits (trop) rapides intercalés dans la vie de Francia.
Un livre comme un constat – un peu stéréotypé – sans jugement ni moralisation… mais aussi sans trop de point de vue.
Et si on ressent une vraie empathie de Nancy Huston pour Francia… Zut. Me reste le sentiment de n’avoir que survolé le bois
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) La conscience qui lui revient petit à petit.
Toujours allongée les yeux fermés, elle prend 'air dans ses poumons et laisse l'oxygène voyager jusqu'aux extrémités, ses vingt doigts aux ongles multicolores, les racines noires de ses cheveux orange aux boucles serrées, une allégresse verdienne dans chaque cellule de son nouveau corps - elle adore Verdi enfin elle ouvre les yeux.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Enfant à Girardot, en Colombie, Rubén préférait le monde des femmes. Adolescent il part pour Bogota, se travestit, se prostitue. Après sa transition, elle choisit le nom du pays où elle a décidé de s'installer : Paris - et devient pour toujours Francia.
Au fil des années, cette femme généreuse, fascinante, voluptueuse, cette combattante de chaque instant donne tout ce qu'elle a pour vivre et faire vivre les siens. Entre puissance et lucidité, violence et engagement, tendresse et espérances, son histoire se déploie au rythme effréné d'une de ses journées de travail : le bois de Boulogne, dix-sept clients, quatorze passes acceptées, autant dire une kyrielle d'hommes venus la prendre, se perdre ou revenir à eux-mêmes. Mais le roman ne s'arrête pas à l'expérience de Francia, car il donne corps à ces inconnus, ces mâles, ces clients, en évoquant qui ils sont, et dans quelles circonstances ils viennent là.
Un livre politique, toujours plus près du réel, plus sensible aux interconnexions humaines. Un roman d'espoir, de survies, mais également un portrait kaléidoscopique de la France contemporaine.
Voilà une bien grosse poilade, un bon moment de polar old-fashioned à l’américaine avec des tueurs, de l’humour (plein d’humour !), un petit peu de sexe, des interdits et des tabous, et plein de brigands bien mal intentionnés (à commencer par Sa Sainteté).
Stella et l’Amérique de Joseph Incardona
Un roman noir dans la lumière sainte.
Et une fin avec un clin d’œil à Vernon Sullivan bien mérité
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Il faut savoir que Stella n'était pas exactement belle, ni très futée non plus. Mais elle était sincère. Et loyale. Et dans une vie, quand on y pense, ça peut suffire pour devenir une sainte.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Stella fait des miracles. Au sens propre. Elle guérit malades et paralytiques, comme dans la Bible. Le Vatican est aux anges, pensez donc, une sainte, une vraie, en plein vingt et unième siècle ! Le seul hic, c'est le modus operandi : Stella guérit ceux avec qui elle couche. Et Stella couche beaucoup, c'est même son métier...
Pour Luis Molina, du Savannah News, c'est sûr, cette histoire sent le Pulitzer. Pour le Vatican, ça sentirait plutôt les emmerdements. Une sainte-putain, ça n'est pas très présentable. En revanche, une sainte-martyre dont on pourrait réécrire le passé...
Voilà un travail sur mesure pour les affreux jumeaux Bronski, les meilleurs pour faire de bons martyrs. À condition, bien sûr, de réussir à mettre la main sur l'innocente Stella. C'est grand, l'Amérique.
Avec sa galerie de personnages excentriques tout droit sortis d'un pulp à la Tarantino et ses dialogues jubilatoires dignes des frères Coen, Joseph Incardona fait son cinéma.
Un premier roman vertigineux, terrible et sensuel !
En virtuose, Robert Goolrick dévoile une femme superficielle d’une grande profondeur ainsi qu’un homme richissime rongé par les regrets et les remords dans un poker menteur où personne ne semble pouvoir (ou même vouloir) gagner.
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Le froid était glacial, l'air électrique, chargé de tout ce qui allait advenir. Le monde se tint en arrêt, à quatre heures pile. Rien ne bougeait, nulle part, pas un corps, pas un oiseau ; une seconde durant, il n'y eut que le silence et l'immobilité. Des silhouettes gelées sur la terre gelée, hommes, femmes et enfants.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Que vaut une relation qui commence par un mensonge ?
Winsconsin, automne 1907. Ralph Truitt, magnat local, craint et respecté, attend, fébrile, sur un quai de gare enneigé. Ce train en retard renferme son dernier espoir. Après vingt ans de veuvage, l'homme a enfin décidé de se remarier et a placé, plusieurs mois auparavant, une petite annonce dans un journal de Chicago. Et Catherine Land a répondu.
Se décrivant comme "une femme simple et honnête", elle est celle qu'il appelait de tous ses vœux. Mais les apparences peuvent être très trompeuses. Et l'épouse modèle cacher bien des secrets...