Blanc

Après un livre d’images Noir fort surprenant, Sylvain Tesson revient à la vie avec ce Blanc. Une rando à peaux de phoque à travers les Alpes en compagnie de du Lac et de Rémoville, un autre montagneux rencontré sur les cimes enneigées. Quatre tronçons répartis sur quatre hivers. Du blanc, du blanc, du blanc et du blanc !

Le cinquante-sixième jour
De Livigno au col d'Eira en automobile, puis du col au lac de San Giacomo par le val Trela, puis du lac à l'Ofenpass par le val Mora et deux cols, 26 kilomètres et 900 mètres de montée.
Pourquoi ces journées de traces blanches nous parais- saient-elles miraculeuses?
 - Parce que nous allons dans la beauté, dit du Lac.
 - Parce que nous avons la liberté sur la montagne, dit Rémoville.
 - Parce que nous ne visons pas trop loin, dis-je.
Blanc de Sylvain Tesson

Mais trop d’effort vide la tête et ce carnet de bord fini par ressembler à un décompte des dénivelés, cols et bivouacs.

Oui, la plume est sublime et la route est belle. Mais plus créative est l’inaction, mère de l’introspection et des digressions

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Derrière nous, Menton, avec ses maisons jaunes en escalier sur des pentes de fleurs. On goûta l'eau des doigts. Je me léchai l'index car la mer est le sel de la Terre, puis du Lac marmonna « on y va, on n'est pas d'ici ».


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Avec mon ami le guide de haute montagne Daniel du Lac, je suis parti de Menton au bord de la Méditerranée pour traverser les Alpes à ski, jusqu'à Trieste, en passant par l'Italie, la Suisse, l'Autriche et la Slovénie. De 2018 à 2021, à la fin de l'hiver, nous nous élevions dans la neige. Le ciel était vierge, le monde sans contours, seul l'effort décomptait les jours. Je croyais m'aventurer dans la beauté, je me diluais dans une substance. Dans le Blanc tout s'annule - espoirs et regrets. Pourquoi ai-je tant aimé errer dans la pureté ?
S. T.

Histoire d’un soulèvement

Laurence Boissier part en rando dans les Alpes et tient un journal dans un parcours à travers l’histoire de la terre en contemplant les strates géologiques.. Le journal d’une râleuse ?

Histoire d’un soulèvement de Laurence Boissier

Oui, une g’nevoise pas entraînée dans une marche alpine, ça râle ! Car tout y est : l’effort, l’altitude, les montées et les descentes, le sac, la nuit à la belle étoile, les compagnons de route, les ronfleurs et les agités de la nuit, le manque de confort, le soleil, les cloques… tout !

La magie sera-t-elle suffisante pour emporter Laurence ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le guide nous a donné rendez-vous à l'aube dans un village doté d'un seul bistrot fermé pour travaux. Il inspecte notre équipement. Selon les instructions que nous avons reçues de l'agence, notre sac devait être équipé de bretelles larges, d'un dos anatomique et peser moins de dix kilos. Nous sommes vêtus d'une micro-polaire, de chaussures montantes et d'un pantalon respirant à séchage rapide. On trouve des modèles de ce pantalon dans des couleurs non salissantes comme le brun et le gris. Le mien est gris, doté de fermetures éclairs à mi-cuisse.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tout a été consigné dans un cahier où l'on trouve l'empreinte de plusieurs histoires, la grande, celle du soulèvement des Alpes, racontée par un guide excentrique, la petite, celle de la vie quotidienne d'un groupe de randonneurs. Neuf jours de marche ponctués par les paysages traversés, l'effort, le poids du sac, la promiscuité dans les cabanes. La petite troupe s'est à la fois bien et mal entendue.

Partie sans entraînement, une citadine se disant autrice mélange ses propres souvenirs, les premiers cours de ski, les appartements de vacances loués en famille, à ceux, immémoriaux, d'un attachant fossile. Le guide réussira-t-il à mettre en évidence le lien entre les convections du noyau terrestre et la présence sur l'alpe de ces marcheurs ?