Merveilleux

Appelé depuis l’hôpital à Paris, Cookie traverse l’Atlantique pour venir au chevet de son père victime d’un AVC.

Débute la rééducation d’un père dont il n’avait jamais été proche et qui ne peut plus dire que « Merveilleux » et trois ou quatre autres mots. Une histoire de relations de famille recomposée et dispersée gravitant autour d’un malade qui ne se fait comprendre que difficilement.

Merveilleux de Cookie Kalkair, couleurs de William Wagner

Un album aux graphismes colorés avec une histoire touchante, tant pour son regard sur les proches aidants, que pour le portrait de famille qu’il propose

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je n'ai jamais été très proche de mon père. Un océan nous sépare. Littéralement - depuis que je vis au Québec. Pourtant, lorsque j'apprends son AVC, je saute immédiatement dans un avion. À l'hôpital, dans un temps suspendu, je retrouve une petite soeur que je n'ai pas vue depuis des années. C'est l'attente... et le couperet tombe : notre père restera aphasique, il a perdu l'usage de la parole. Il lui reste à peine quelques mots... dont "Merveilleux". »

Alors que Cookie et ses proches réalisent peu à peu les conséquences de cet événement, tous doivent apprendre à vivre avec le handicap. Mais dans la tragédie, les réactions de chacun se révèlent parfois inattendues. Ce drame pourrait-il être une nouvelle chance ? La chance de se parler, de renouer les liens et de construire ensemble une nouvelle famille...

Cookie Kalkair nous offre ici, avec tendresse et humour, son récit le plus personnel.

Ann d’Angleterre

Suite à un AVC de sa mère, Julia Deck raconte en parallèle la vie de sa mère et l’accident avec toutes ses suites.

Dans Le Limier, de Mankiewicz, Laurence Olivier joue un écrivain britannique jusqu'à la moelle, et Michael Caine un immigré italien qui a trimé toute sa vie pour se fondre dans la bonne société. Le premier ne cesse de renvoyer l'autre à ses origines. Poussé à bout, Michael Caine finit par s'écrier que, grâce à tous ses efforts, I have become English, il est devenu anglais. C'est le triomphe de Laurence Olivier, qui lui rétorque avec une inflexion spécialement méprisante How can you possibly become English? Comment pourriez-vous bien devenir anglais - comme si la parfaite maîtrise de la langue, des coutumes et des mœurs permettait de s'arroger l'ineffable singularité que d'autres éprouvent dans leur chair depuis le premier jour, et même depuis avant la naissance, par transmission d'attributs dont le seul caractère inimitable confère à celui qui les porte une forme de noblesse.
Je ne rejoindrai jamais ma mère parmi les Anglais.
Ann d’Angleterre de Julia Deck
Deux parties bien distinctes qui finissent par se rejoindre dans un questionnement qui ne trouvera possiblement pas vraiment de réponses satisfaisantes.

Un sombre tableau des hôpitaux et du système de soins français

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
On y pense ou on n'y pense pas. J'y pense depuis trente ans. Je tente de m'y préparer.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En avril 2022, la mère de Julia Deck est victime d'un accident cérébral. Selon les médecins, ses chances de survie sont infimes. Mais la patiente déjoue les diagnostics. Commence alors un long cheminement, dans l'espoir d'une convalescence, à travers le dédale des établissements de soins. En parallèle, Julia Deck raconte, sur un rythme vif et non dénué d'humour british, la vie de cette femme issue d'une famille ouvrière anglaise, passionnée de littérature, qui s'est élevée socialement, est venue habiter en France, tout en continuant d'entretenir un rapport complexe avec sa famille d'Angleterre. Car au milieu de son histoire, Julia décèle une étrangeté, peut-être un secret - un point aveugle dans le récit de sa filiation. Mais à cette interrogation, seule sa mère, précisément, pourrait répondre. Ce texte splendide, qui questionne les liens entre l'écriture et la vie, est aussi un geste d'amour bouleversant d'une fille envers sa mère.