Stardust : poussière d’étoiles

Que faisons nous ? Quelle est cette folie qui continue à nous pousser à courir encore et encore et plus vite encore vers cette fin que nous savons, à chaque pas, plus proche encore ?

Avons-nous oublié que nous faisons partie du monde ?
Stardust : poussière d’étoiles de Hannah Arnesen
Un livre magnifique sur le déni ahurissant de l’humanité du XX et XXIe siècle.

Nous sommes les industriels de notre destruction !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je pense à toi, je pense que j'ai vécu une vie entière sans me soucier d'apprendre à te connaître.
Je veux apprendre à te connaître.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Voici trois lettres, trois lettres poignantes adressées à trois destinataires : une à la Terre, une à celui ou celle en train de lire ce livre, et la dernière, à un possible enfant à naître.

Trois lettres qui racontent les merveilles de notre planète, la douleur de sa fin éventuelle, l'espoir insensé qu'il ne serait pas trop tard.

D'une beauté étourdissante et porté par une émotion palpable à chaque page, Stardust, Poussière d'étoiles nous embarque dans un voyage révolutionnaire, qui dépasse les frontières entre art et science, poésie et philosophie.

Une plongée dans le passé, le présent et le futur de la planète.

Un livre pour la Terre, pour nous, et pour toutes celles et ceux qui viendront après.

« La Terre pourrait-elle se réveiller un jour et être devenue une autre ? Envolées, barrières de corail et forêts ; envolées, neige et moussons. Les mers ont une fin, les icebergs aussi. Même les déserts et les grandes dunes de sable du Sahara, qui se fondent à l'horizon avec le ciel. Le Soleil va s'éteindre. Tout ce que nous possédons, on nous l'a prêté, c'est tout. »

L’arpenteur

Un gros flash que cet arpenteur !

L’arpenteur de Viktor Hachmang
Et si l’histoire de cette bande dessinée de sf dystopique a des airs de déjà vu, le traitement graphique est très original et bourré de talent. Du fluo à toutes les pages, certes, mais avec de nombreux traitements différents, des pleines pages graphiques, des cases hallucinées, des aplats et des dégradés… Chaque planche est originale pour créer un sombre tableau pétant de couleurs

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Trois semaines...
Tu te dis que ça doit faire trois semaines...
Trois semaines sous cette chaleur abominable.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans un futur lointain, l'humanité a trouvé refuge sur une planète artificielle, tandis que la Terre est abandonnée et réduite à l'état de décharge.

Geo, un simple éboueur de l'espace, s'échoue accidentellement sur cette planète hostile. Livré à lui-même, il découvre un exemplaire de La Tempête de Shakespeare.

Fasciné, il s'en inspire pour guider son exploration. Et si ce monde qu'il croyait inhospitalier cachait une vérité différente ?

Puisant son inspiration dans les plus belles pages de Métal Hurlant et le meilleur de l'imaginaire SF, V. Hachmang nous invite à un voyage graphique éblouissant.

Gloss’hair Revendica’tif

Encore et encore, comme les deux autres tomes, il est encore meilleur que les deux ensemble mais surtout l’autre qui est encore meilleur.

Gloss’hair Revendica’tif de Penseur Étoile
Jeux de mots nuls, calembours désastreux, blagues à deux balles… Le Penseur Étoile ne recule devant aucune banane. Et c’est comme ça que c’est trop bon meilleur.

Merci Penseur Étoile

Et n’oubliez donc pas le Dictionn’hair Alterna’tif et l’Abécéd’hair Approxima’tif parce qu’ils sont aussi meilleurs que les deux autres !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
J'ai trempé mes aiguilles dans de la huit-six tiède ! Tu vas voir, tu vas te sentir comme à un concert des Sex Pistols !
Acupunkture


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Après le succès de l'Abécéd'hair Approxima'tif, après le triomphe du Dictionn'hair Alterna'tif, Penseur Étoile est de retour avec le Gloss'Hair Revendica'tif ! Une nouvelle fois, Penseur Étoile entremêle habilement détournements et jeux de mots pour vous donner l'occasion de rigoler avec des sujets légers comme les animaux, les chanteurs populaires, les influenceurs, ou encore les soldats du feu urophiles.

La montagne entre nous

Après avoir trouvé le dessin un peu approximatif malgré des planches aux aquarelles très réussies, j’ai fini par me laisser emporter par cette bande dessinée très touchante. Histoires de vies qui se sont manquées, de secrets de famille un peu pourris, de la violence des hommes et de la force des femmes.

La montagne entre nous de Marcel Shorjian, dessins de Jeanne Sterkers
Une histoire – parfois un peu cliché – qui se passe au rythme des villages qui vieillissent, à l’heure où les morts qui s’en vont révèlent des secrets bien enfouis

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Dans quelques minutes, le train entrera en gare d'Entre-les-Monts.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
N’est-il jamais trop tard pour s’aimer ?

De leur village d’enfance niché dans la montagne, Marcia s’est échappée pour la grande ville. Pour une autre vie. Florence, elle, est restée, s’est mariée et a repris la boucherie familiale comme son père l’avait toujours espéré. Pourtant, à l’adolescence, lors leurs escapades secrètes dans la forêt loin des regards inquisiteurs des villageois, c’était Florence qui brillait par son désir d’évasion.

Pourquoi Marcia a laissé Florence derrière elle ? Pourquoi Florence ne l’a pas suivie ? Quand Marcia rentre dans son village natal après trente ans d’absence et de silence, les retrouvailles entre les deux femmes sont assombries par les non-dits et les regrets. Entre rapprochements timides et tension latente, les vraies raisons de leur séparation refont surface…

Prosopopus

Si vous n’êtes pas prêt à l’étrange, l’inexplicable, le dérangeant, l’incompréhensible… passez votre chemin !

Prosopopus de Nicolas de Crécy
Mais si une expérience insolite ne vous fait pas peur… Le prosopopus peut être une excellente opportunité ! C’est sombre et étrange et, je l’avoue, après plusieurs lectures, je ne suis pas encore sûr d’avoir tout compris. Il faut dire que l’absence de paroles n’aide pas vraiment à la compréhension de cet OVNI de la bande dessinée.

Il faut dire que les albums de Nicolas de Crécy sont souvent déstabilisants, et celui-là mérite certainement une très bonne place sur ce podium.Un génial Prosopopus, écrasant de noirceur et lumineux d’amour pour les âmes aventurières.

– Et ça cause de quoi, en fait ?
– Laissez-vous surprendre, dis-je !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
« Cet animal ne figure pas parmi les bêtes domestiques, on n'en trouve pas toujours dans le monde, aussi bien, son aspect ne se prête-t-il pas à une classification. Ce n'est pas comme un cheval ou un bœuf, un chien ou un porc, un loup ou un cerf. Dans ces conditions, même si on se trouvait en présence d'un prosopopus, il serait difficile de savoir que c'en est bien un. Les bêtes à cornes, on sait que ce sont des bœufs ; les bêtes à crinière, on sait que ce sont des chevaux. Le chien et le porc, le loup et le cerf, on sait qui ils sont. Il n'y a que le prosopopus qu'on ne puisse pas reconnaître. »


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Il est grand comme un ours, a une peau tantôt blanchâtre comme du lait d'ânesse, tantôt jaunâtre comme de l'urine.

Il a deux dents qui crachent de la fumée, et des yeux tout à fait humains. Il a la queue d'un petit chien. Il a les pattes griffues.

Et c'est avec ces pattes qu'il attrape ceux qui l'approchent, et celui qui se fait attraper meurt sans espoir de salut.

Le prosopopus est qualifié en langue grecque d'anthropophage, car la plupart du temps il tue les hommes et les mange.

Mais il mange aussi le lait fermenté en grandes quantités.

Récit étrange et pénétrant, entièrement muet, Prosopopus nous révèle un monde d'où, à son image, brutal, sans pitié et grotesque dans sa démesure, jaillit un monstre moderne.

Avec cette oeuvre éblouissante, qui ne ressemble à aucune autre, Nicolas de Crécy laisse dans nos cœurs, une fois le livre refermé, une empreinte indélébile.

Camel Joe

Voilà de la BD bien punk, féministe au poing levé ! Woaw !

Camel Joe de Claire Duplan
Et c’est drôle, le dessin est tout pourritch, le message militant… Digne d’un fanzine déjanté.Et ça le fait ! On se prend vite d’affection pour Constance et ses doutes, ses errances, ses peurs, ses coups de blues et son alter égo invincible : Camel Joe !

Fight !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Allo, Boss ? Qué Pasa ?
Quoi ?! Deux mecs qui harcellent des filles ?!


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Énervée par le sexisme qu’elle subit au quotidien, Constance invente une justicière de son cru, Camel Joe, et commence à raconter sa vie trépidante dans une bande dessinée : en compagnie de son chat ninja, Camel Joe défend et venge les femmes victimes de harcèlement de rue, de remarques déplacées, et d’autres agressions. Une forme de défoulement qui pourrait se concrétiser par une publication professionnelle… Mais Constance est tiraillée entre ses doutes et la volonté de s’affirmer davantage. Heureusement, elle peut compter sur sa bande de copines, les concerts de Worst Coast, son groupe préféré, sans oublier Camel Joe elle-même : qui sait si cette bombe de papier n’existe pas pour de vrai ?

Du bon usage du camel toe, du sang menstruel et des légitimes emportements contre tous les relous… Avec un humour allègrement féroce et une énergie limite punk, Claire Duplan possède un style et un ton qui n’appartiennent qu’à elle. Autant dire que le patriarcat n’a qu’à bien se tenir : Claire Duplan est en ville… et ça va saigner !

Vue sur le lac

Si l’on s’attend à une bande dessinée, à une série de blagues ou à un beau livre d’images, la déception sera presque inévitable.

Vue sur le lac de Blutch
Par contre, pour l’avoir ouvert sans aucune attente, cet album (il faut bien lui donner un nom) est une magnifique surprise qui permet de se faire une petite idée du talent de Blutch.Il y a de tout ici, en vrac, des esquisses et des planches fort abouties. C’est souvent drôle et toujours un peu fouillis.

Une très belle trouvaille

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Place au dessin ! Ce livre n'est pas une monographie, pas un livre d'art, pas un livre « intimidant ». Il propose une sélection rigoureuse de dessins de presse (Le Figaro littéraire, Libération), d'illustrations (affiches et projets), de carnets de croquis, de dessins faits pour le plaisir, et même quelques planches de bande dessinée. Premier livre non narratif de Blutch, Vue sur le lac donnera un large aperçu du talent exceptionnel de l'auteur.

Coups & blessures

Chaque parution de Sandrine Deloffre est un cadeau, un petit trésor qui s’ouvre avec impatience pour découvrir les gentils méchants coups qu’elle va tabasser dans la gueule ! Bim ! Amour !

Coups & blessures de Sandrine Deloffre
Et c’est chou, tendre, parfois un peu politique (la collab’ avec Guillaume est passée par là et c’est cool ) et cette fois-ci : ultra-violent de choupinitude.

Merci Sandrine !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Bataille de bouffe !
Allez !
Ouiii !
Wooo !
Yes !


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Après Contes & Légendes et Art & Essai, l'inébranlable Sandrine Deloffre (c'est moi) revient aujourd'hui avec un nouvel album d'illustrations et de strips de type humoristiques. Véritable hymne à la violence, Coups & Blessures touchera la bête féroce qui sommeille en chacun de nous, en s'attaquant au thème de la bagarre, la grande, la belle, la vraie.

Nosferatu

Une histoire de vampire à la sauce post-apocalyptique un peu dans la veine de Vuzz.

Nosferatu de Philippe Druillet
Une sorte d’anti-héros violent, cynique et névrosé perdu dans un monde violent et dans lequel quelques traits d’humours violents viennent égayer toute cette violence.

Un album au rendu noir-blanc-argent des plus réussi

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Dehors tout est noir... Tout est gris, il est 5h45 à ma montre, je ne sais plus s'il s'agit du jour ou de la nuit.. Tout est gris..


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les temps ont changé. Comment était-ce, autrefois ? Comment était-ce, la vie ? Nous avons dû changer, nous, ceux de la surface. Mutation, nourriture... C'est peut-être pour cela que nous sommes devenus des vampires...

Les cités obscures : le retour du capitaine Nemo

C’est beau, poétique, graphique, intéressant et envoutant. Comme un splendide hommage à Jules Verne.

Je m'en souviens : j'avais reporté sur le Nautius et mes compagnons toute l'affection que je pouvais encore ressentir. De quelle autre liberté aurions-nous pu rêver ? Mobilis in mobile : mobile dans l'élément mobile. La mer nous fournissait tout ce dont nous avions besoin. Nous naviguions sans relâche, sans rien demander à personne.
Les navires qui croisaient la route du Nautilus le prenaient pour une baleine, un narval gigantesque ou un cachalot d'espèce inconnue. Ils avaient lancé plusieurs expéditions pour en finir avec ce soi-disant monstre marin. Je n'avais pas d'autre solution que de couler ceux qui m'attaquaient.
Les cités obscures : le retour du capitaine Nemo de Benoît Peeters et dessines de François Schuiten
Entre une bande dessinée et un album, la fin du capitaine Nemo dans un Nautilus hybridé avec un poulpe, créature effrayante du fond des mers.

Une magnifique oeuvre qui appelle de suite à plonger 20 000 Lieues sous les mers

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Où... Où suis-je ?... Un noir. Un si long noir.
Une nuit sans fin...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un être hybride émerge des eaux. À la fois créature animale et engin sous-marin, le Nauti-poulpe abrite à son bord un homme amnésique. Où l’emmène ce petit vaisseau qui arpente des lieux plus ou moins familiers ? « Capitaine, j’étais capitaine… Je suis le capitaine Nemo. » Porté par d’impressionnantes images en noir et blanc, le récit nous fait suivre le héros des romans de Jules Verne Vingt Mille Lieues sous les mers et L’Île mystérieuse, à qui Schuiten et Peeters imaginent un nouveau destin.
Dans ce très beau livre se mêlent la bande dessinée, le récit illustré et l’histoire de Verne lui-même, installé dans la ville d’Amiens où sera bientôt érigée une monumentale sculpture en bronze du Nauti-poulpe. Les auteurs des Cités Obscures font ainsi revivre un personnage inoubliable qui a bouleversé les imaginaires...