Plus loin qu’ailleurs

Jusqu’où faut-il aller pour un voyage, pour ouvrir les yeux sur ce que l’on ne connait pas ?

Plus loin qu’ailleurs de Christophe Chabouté
Dans cette bande dessinée au génial scénario, Chabouté s’intéroge sur le sens même du voyage et la découverte des mondes inconnus ! Et c’est terriblement drôle et bien mené.Le dessin intimiste est magnifique et l’utilisation de la couleur dans cette bande dessinée en noir blanc est très réussie pour proposer un voyage tout à fait dépaysant.

Et oui, c’est un de ces voyage dont on ressort profondément changé

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Et toujours en train de gribouiller !


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L’Alaska, la dernière frontière... Cette contrée sauvage et hostile, le rêve de chaque aventurier voyageur... J’ai rêvé de partir au bout du monde, arpenter ses grands espaces. Mais j’ai été contraint de rester.
Alors je suis parti en restant... J’ai attrapé des poissons trompettes, des canards striés et des lièvres à écharpes. J’ai pisté les traces et les empreintes de la faune locale. J’ai réussi à piéger un gibier inconnu.
J’ai dompté un ours malgré une désinsertion partielle de l’extrémité astragalienne du faisceau péronéo-astragalien antérieur. J’ai vu tout ce qu’ils ne regardent plus, écouté et voyagé avec la musique d’un joli mot. Observé une chaise, prêté l’oreille à la couleur du son.
J’ai valsé avec le futile et l’insignifiant, reconsidéré le négligeable... J’ai exploré et consigné les us et coutumes de cette contrée qui m’était si inconnue : le coin de ma rue...

« Partir en restant ». On peut résumer par ces quelques mots l’aventure singulière que va vivre le nouveau héros de Chabouté. Après Musée et Yellow Cab, l’artiste, toujours en fin observateur, nous invite à saisir la poésie du moment banal, à chercher l’insolite ou à le provoquer, à s’étonner et à se surprendre de ce que l’œil a déjà vu mille fois. Avec grâce, Chabouté nous offre un savoureux voyage, un voyage juste un peu plus loin qu’ailleurs, et nous redonne ce que la Société moderne nous prend : le temps de rêver.