Le cahier à spirale

Lassé de la fiction et de l’auto-fiction (qui contiennent, il s’en rend bien compte, tant de vérité), Didier Tronchet tente l’autobiographie introspective vraie et sans fard. Mais avec des images, quand-même. Et ca commence par l’enfance et sa relation avec sa mère et ses frères et soeurs.

Le cahier à spirale de Didier Tronchet
Alors certes, même avec le vrai, la réinterprétation n’est jamais loin, mais les différentes itérations dans les souvenirs laissent apparaitre à chaque fois des détails plus précis jusqu’à dessiner le portrait des absents.

Et c’est fouillis, drôle et triste, plein d’émotions c’est comme la vraie vie

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je connais par cœur toutes les choses de cet endroit...
Je les ai observées des millions de fois...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En examinant les divers récits qu'il a produit au cours de ces longues années, Didier Tronchet a retrouvé des figures du passé, masquées sous la forme d'avatars, de personnages idéalisés ou caricaturés. Et puis, un jour, tout est devenu clair : la fiction faisait écran, son vécu n'étant qu'une histoire à trous, qu'il a comblé, comme il a pu, autant par goût du jeu que par peur du vide. Mais ce travestissement a fini par atteindre ses limites.

Armé d'un simple cahier à spirale, il décide de partir à la rencontre de ce personnage qu'il a mille fois mis en scène, jusqu'à ne plus savoir lui-même déceler le vrai du faux, cette personne dont il sait qu'elle détient forcément la vérité : sa mère. Avec cet obstacle majeur, aux allures immuables : jamais au grand jamais, il n'a eu de véritables échanges avec elle, le non-dit a régné en maître, telle une règle entre les deux, qu'il serait dangereux de briser.

Pas ce soir

Un couple qui s’éloigne, se distancie, imperceptiblement, les corps qui se séparent…

Est-ce qu'on peut rester cul et chemise avec sa femme quand elle ne vous montre plus son cul et refuse d'enlever sa chemise ?
300 jours sans toucher Isa.
Pas ce soir de Amélie Cordonnier

Et tout d’un coup, voilà 200 jours qu’on ne se touche plus, 300, plus ? Et puis, chambre à part pour mieux dormir…

Une bile âcre lui remonte depuis hier, qui n'a rien à voir avec la gueule de bois. C'est un mélange acide de hargne et de frustration, où surnagent l'amertume, la rancœur et le dépit.
Et puis ce matin est apparu dans sa bouche, pour la première fois, un goût inconnu, amer et écœurant, qu'il n'a pas encore identifié, mais qui pourrait bien être celui de la séparation.

Amélie Cordonnier se met dans la peau d’un homme qui voit sa femme s’éloigner et qui crève de désir pour elle sans réussir à la rattraper dans une totale absence de dialogue

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Désolée, ne m'en veux pas, mais je dormirai tellement mieux là-bas. Elle a dit là-bas pour désigner la chambre de Roxane, et leur quatre-pièces a beau mesurer moins de quatre-vingts mètres carrés, il lui a semblé que c'était loin. Très loin. Très très loin. Le bout du monde. Et peut-être aussi la fin d'un monde. Ah, bah d'accord. Ils en sont donc arrivés là... Des mois qu'ils se


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
"Un homme et une femme. Chacun de leur côté. Un homme qui ne dort pas et une femme qui s'assomme. Un homme sur sa tablette et une femme dans son bouquin. Un homme qui désire et une femme qui soupire. Un homme qui se désole, une femme qui s'enferme, les heures qui s'étirent. Et plus rien. Rien de rien."Huit mois, deux semaines et quatre jours qu'il n'a pas fait l'amour avec Isa. Et ce soir, elle lui annonce qu'elle s'installe dans la chambre de Roxane, leur fille cadette qui vient de quitter la maison. Pourquoi le désir s'est-il fait la malle ? Comment a-t-il pu s'éteindre après de si belles années ? Le départ des enfants a-t-il été fatal ? Est-ce que tout doit s'arrêter à cinquante ans ? Lui refuse de s'y résoudre puisqu'Isa semble l'aimer encore.Amélie Cordonnier ausculte l'histoire d'un couple à travers le regard d'un homme blessé