Le train de Venise

Dans ce train de Venise, la fortune va tomber dans les mains de Justin. Mais sera-t-il capable d’y faire face et d’en jouir ?

Bob, lui, n'avait jamais vécu avec une femme plus de trois mois. Ne le regrettait-il pas ? N'était-ce pas par impuissance à faire partie d'un vrai couple qu'il était si pessimiste ?
 ─ Pendant un temps, on marche la main dans la main, ou bras-dessus bras-dessous. On se raconte. Chacun adore se raconter, tout en ne prêtant qu'une oreille distraite à ce que l'autre lui raconte à son tour... La seconde, la troisième fois qu'une femme débite la même histoire du temps de son enfance, l'irritation commence, et il en est de même si c'est l'homme qui rappelle ce qu'il faisait à dix-sept ans...
Il concluait :
 ─ C'est comme un combat de boxe. Il faut qu'en fin de compte l'un des deux gagne et que l'autre se résigne. Toute la question est : lequel ?...
Justin avait l'impression que, dans son ménage, ni l'un ni l'autre n'avait essayé de gagner. Ce n'était que maintenant qu'il se rendait compte des limites étroites entre lesquelles sa vie était enfermée.
Le train de Venise de Georges Simenon
Et Simenon de s’amuser avec ce pauvre homme honnête, craintif et qui était, jusqu’à là, bienheureux dans son couple et sa vie. Une vraie torture que cette valise pleine de billets de banque

Le 105e roman dur de Simenon

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Pourquoi toute l'image était-elle centrée sur sa fille ? Cela le gênait un peu, ou plutôt c'est après surtout qu'il y pensa, une fois le train en marche. Et encore ne fut-ce, en réalité, qu'une impression fugace, née au rythme du wagon et aussitôt absorbée par le paysage.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
À son retour de vacances, Justin Calmar fait une étrange rencontre dans son train. Un homme lui demande de prendre une valise et de la déposer chez une femme. Calmar découvre que la jeune femme a été assassinée et que la valise contient une fortune. Il rentre chez lui, ne sachant que faire.