Les demoiselles de Concarneau

Jules est heureux, à peu près, enfin… s’il ne se pose pas trop de questions. Certes ses sœurs l’écrasent un peu, mais c’est si confortable.

Jusqu’au jour où il renverse et tue un petit garçon qui traversait la route.

Les demoiselles de Concarneau de Georges Simenon
Une histoire de remords, de volonté maladroite de réparer et finalement… (on ne se refait pas) de soumission à ses sœurs.

L’histoire d’un homme ─ bien inconsistant ─ dans les tourments. Le drame d’un faible comme Simenon l’aime à raconter

Le 15e roman dur de Simenon

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Il y avait trop de tournants, et aussi de montées, des descentes, pas très longues, mais brutales.
Il y avait aussi et surtout la question des cinquante francs qu'il fallait résoudre coûte que coûte avant d'atteindre Concarneau.
Seulement voilà : Jules Guérec n'arrivait pas à penser, du moins à penser cinq minutes durant à la même chose. Des tas d'idées venaient le distraire, tandis qu'il restait immobile sur son siège, les mains au volant, le corps raidi, la tête en avant.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Mentir. Chaque jour. Être surveillé dans ses moindres faits et gestes. Avoir deux sœurs qui lisent dans vos pensées et comptent le moindre centime. Jules Guérec a quarante ans. Il est le frère qui subit. Celui qui cache ses désirs, ses passions. Jusqu'au jour où l'irréparable arrive. Un accident. Le drame. De ces enchaînements de circonstances qui mènent au tragique.

Roman de l'intime et de l'égoïsme, roman d'une ville vouée à la mer et au crachin, Les demoiselles de Concarneau est aussi le portrait d'une époque et d'un milieu, celui de la pêche, où l’œil de Simenon aura su, une nouvelle fois, voir tout ce que l'humanité aimerait tant cacher d'elle-même.