Les trois cœurs du poulpe

Une histoire de faillites, un jeune veuf, sa sœur, sa fille, un palace… Rien ne va très bien, et ça sera pire, doucement, mais pire.

Soulagé de retrouver son bureau, il tira les rideaux devant le ciel clair qui changerait dès qu'il tournerait le dos. Il n'alluma ni le plafonnier ni les deux lampes d'appoint, la pénombre au moins était stable.
 ─ Si on veut, on peut, dit-il à voix haute.
Un instant, cela lui apparut comme une immense duperie.
Les trois cœurs du poulpe de Raluca Antonescu
Raluca Antonescu nous dresse une galerie de portraits touchants mais qui semblent aussi désincarnés et inhabités que ce grand hôtel qui va ouvrir.

Trois cœurs en deuil dans une construction brutaliste, comme des poulpes piégés dans une amphore vide, dans l’attente d’un salut, perdus dans le brouillard.

Un roman au décor inspiré par une histoire invraisemblable, un lieu mythique

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le gardien partit un mardi de mars 2009. Il siffla son chien, qui furetait sous une bruyère que plus personne n'avait pris la peine de tailler. À l'extérieur du Lagoa Palace, le désordre brouillait les frontières des constructions. Les herbes pullulaient dans le gravier, les joints des dalles verdissaient et les mousses s'agrippaient partout : au béton et à la pierre, aussi bien qu'au métal. Telle une infection, du lichen orange vif perlait sur les grilles du portail.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Suite à un drame, Evan devient propriétaire d’un hôtel luxueux aux Açores, sur un site époustouflant mais difficile d’accès. L’ouverture est imminente et l’échec inconcevable, selon le mot d’ordre tu veux, tu peux.

Sa fille Anël, neuf ans, dotée d’une mémoire prodigieuse et d’un vif intérêt pour les animaux, veille sur lui. Leur quotidien est millimétré jusqu’à l’arrivée de Vicki, sœur aînée d’Evan à qui il fait appel après un silence de plus de dix ans.

Rien ne se passera comme prévu sur cette île volcanique où règne une météo déroutante.

Le roman s’inspire de l’histoire du Monte Palace à São Miguel, dont les immenses ruines incarnent la discordance entre luxe et nature sauvage.