La vieille

Simenon s’attache ici à rendre des sentiments et des émotions subtiles et sensibles. Hélas, l’argument semble un peu faible et c’est avec grand peine qu’il semble arriver à justifier une fin qu’il aurait probablement souhaité plus glauque.

Elle s'énervait. Elle aurait voulu exprimer quelque chose qui ne ressortait pas de son discours. Elle tournait autour d'une idée confuse, perdait le fil.
 ─ Regarde !
Elle montrait, comme si cela avait un rapport avec son récit, deux fenêtres éclairées, une pièce haute de plafond, des bibliothèques d'acajou pleines de livres reliés et, dépassant du dossier d'un fauteuil tourné vers l'intérieur, un crâne chauve, un peu jaune, qui ne bougeait pas.
 ─ Tu comprends ?
 ─ Je crois.
 ─ La sensation que tout se fige, que l'air devient une matière solide qui nous étouffe...
La vieille de Georges Simenon
Une grand-mère et sa petite fille peu liées et alcooliques peinent à se retrouver, à tisser un lien alors qu’elles se retrouvent à vivre ensemble.

Sans être complètement loupé, Georges a été plus inspiré pour mettre en lumière toutes nos noirceurs

Le 95e roman dur de Simenon

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Sous la voûte, aussi froide et humide qu'une cave, le commissaire de police s'arrêta un instant, regarda l'heure à son bracelet-montre et, secouant son par-dessus, envoya des gouttes de neige fondue sur le carrelage où elles s'agrandirent comme sur du buvard.
Il était onze heures cinq.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Le commissaire de police Charon vient solliciter l'aide de Sophie Emel, dont la grand-mère,qu'elle a perdue de vue depuis longtemps, refuse farouchement de quitter l'immeuble qu'elle habite et qui est voué à la démolition. Elle menace, si on l'y contraint, de se jeter par la fenêtre. La grand-mère accepte finalement de « faire son coin » chez sa petite-fille. Sophie, vedette sportive très connue, mène une vie quelque peu bohème.