Le monde d’avant

La famille de l’académicien vient du Nivernais, d’Imphy pour être exact.

J'écris ici comme un être de la mémoire secondaire qui a vécu quelques étés d'avant dans un monde finissant. Sans ces fantômes, la main qui paraphe ne grifferait qu'une page blanche. Ces pauvres m'ont fait riche.
J'ai le souci de ne pas décevoir leur digne passé.
Le monde d’avant de Marc Lambron

Au travers d’une biographie familiale, Marc Lambron souhaite rendre honneur et témoigner de la vie de ses parents et grands parents qui vécurent ici. Tableau d’une France rurale, accrochée au terroir comme dans des romans de Signol, Anglade ou Peyramaure. Un tableau qui traverse les deux guerres et qui laisse belle part aux jolies images sépia.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Dans un court-métrage de 1995, Imphy, capitale de la France, le réalisateur Luc Moullet préconise de déclasser Paris, « ville très humide, froide et sans soleil », engorgée de voitures et menacée de surpopulation, au profit d'une nouvelle capitale détachée de la métropole principale, comme il en va de Washington, Berne, Ottawa ou Brasília.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je paie ma dette. Le petit garçon qui regardait est devenu l'homme qui se souvient. J'ai désormais atteint l'âge de mon grand-père lorsque je le côtoyais dans mon enfance. On croit parfois conquérir avant de comprendre que l'on retrouve. J'écris ici comme un être de la mémoire secondaire qui a vécu quelques étés d'avant dans un monde finissant. Sans ces fantômes, la main qui paraphe ne grifferait qu'une page blanche. Ces pauvres m'ont fait riche. J'ai le souci de ne pas décevoir leur digne passé. »

À partir de la figure de son grand-père, Marc Lambron revisite une France perdue dans un texte bref qui a la densité d'un tombeau et la beauté d'une élégie