Il y a des concerts dont on dit fièrement : « j’y étais ». Là, c’est pas vraiment ça.
Erwan Larher était au Bataclan le soir du concert d’EODM le 13 novembre 2015, il s’en est tiré avec une balle dans le cul.
Et merci ! Pas de pathos, de colère ou d’apitoiement (sauf peut-être pour ses absences d’érections)… Un récit juste, intime, souvent drôle, entrecoupé par les voix de ses amis.
Une émouvante lettre d’amour à ses amours sa famille, ses amis et… à ses santiags perdues
Tu écoutes du rock. Du rock barbelé de guitares et de colère. Depuis la préadolescence. Môme, il te fallait une autorisation paternelle avant de te servir de la chaîne stéréo. Inépuisable enchantement : le petit levier à pousser pour faire décoller le bras, qui porte en son extrémité la tête de lecture, tête que tu places, en fermant un œil pour plus de précision, au-dessus du bord du vinyle – le plateau s'est mis à tourner –, puis fais descendre, toujours à l'aide du petit levier, il s'agit de ne pas rater son coup, jusqu'à ce que le saphir se pose en craquotant sur le 33 tours.
« Je suis romancier. J'invente des histoires. Des intrigues. Des personnages. Et, je l'espère, une langue. Pour dire et questionner le monde, l'humain.
Il m'est arrivé une mésaventure, qui est une tuile pour le romancier qui partage ma vie: je me suis trouvé un soir parisien de novembre au mauvais endroit au mauvais moment; donc lui aussi. »