Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
M. Hire, homme discret, un peu atypique, renfermé… Suspect idéal ! Pourtant, il semble savoir. Et la bonne, juste en face ? Les fiançailles de M. Hire de Georges SimenonMais il faut un coupable !
Il n’en faut pas beaucoup plus à foule.
Un roman dur qui prend son temps et qui monte imperceptiblement vers l’inéluctable drame
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) La concierge toussota avant de frapper, articula en regardant le catalogue de La Belle Jardinière qu'elle tenait à la main :
- C'est une lettre pour vous, monsieur Hire.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) A Villejuif, on vient d'assassiner une femme dans un terrain vague. Un seul indice : le sac de la victime a disparu ; la police croit cependant au crime d'un sadique. La concierge de Mr. Hire, rendue méfiante par le comportement singulier de son locataire, signale qu'elle a entrevu chez lui une serviette tachée de sang. Mr. Hire est aussitôt pris en filature. Cet homme au physique disgracieux, au caractère insaisissable, vit d'expédients.
Mais qui est le meurtrier de Roger Ackroyd ? Qui était là au moment de sa mort ? Et quelle était l’heure de sa mort ? Sa mort a-t-elle quelque chose à voir avec celle de Mme Ferrars ? Ou avec celle de son mari un an plus tôt ?
Le meurtre de Roger Ackroyd de Agatha Christie, dans une traduction un peu vieillotte de Miriam Dou-Desportes
Les romans d’Agatha Christie sont emblématiques de la genèse des « whodunit ». Un genre de polars que je commence à trouver quelque peu lassant. Les indices sont disséminés savamment – ni trop vite, ni trop clairs – et les chausses trappes et fausses pistes tout aussi nombreux.
Sympa, bien fait, mais finalement assez répétitif pour un final surprenant… comme il se doit
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Mme Ferrars mourut dans la nuit du 16 au 17 septembre, un jeudi. On m'envoya chercher le vendredi 17, vers huit heures du matin. Mais il n'y avait rien à faire et la mort remontait à plusieurs heures.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Cela fait tout juste un an que le mari de Mrs Ferrars est mort. D'une gastrite aiguë. Enfin, c'est ce qu'il semble. Après tout, les symptômes de l'empoisonnement par l'arsenic sont presque les mêmes...
Hier, Mrs Ferrars est morte à son tour. Une trop forte dose de véronal. Suicide ? Allons donc ! Elle était encore jeune et très riche...
Et puis, aujourd'hui, Mr Ackroyd a été assassiné. Cette fois, le doute n'est pas permis. Mais pourquoi ? Bien sûr, Mrs Ferrars et Mr Ackroyd paraissaient fort bien s'entendre. Surtout depuis la mort du mari. Mais de là à dire... Non, ce n'est pas possible... En tout cas, ce n'est pas si simple...
Tout commence à Bulawayo avec un manuscrit à porter à Londres et quelques lettres d’amour…
Et tout se complique, à souhait, avec moult rebondissements, révélations, surprises et coups d’éclats, tous plus improbables. Le secret de Chimneys de Agatha Christie
Dans un style très théâtral, Agatha Christie propose là un roman de suspense vaudevillesque qui se lit bien vite en laissant un souvenir bien vide
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) — Anthony Cade ! Vieux gentleman !
— Jimmy McGrath ! Toi ? Pas possible !
Les voyageurs de l'autocar Castle - sept dames exténuées et trois messieurs en sueur — observaient la scène avec le plus vif intérêt. Leur guide, Mr Cade, avait, selon toute évidence, rencontré un vieil ami. Tous les voyageurs — et particulièrement les voyageuses - professaient la plus profonde admiration pour Mr Cade, pour sa silhouette svelte et vigoureuse, son visage bronzé, sa façon d'exercer son métier de guide, de les amuser, de les distraire, d'apaiser leurs petites querelles.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Tout avait commencé de la façon la plus classique qui soit : un prince déchu cherchant à récupérer son trône sollicite l'appui - discret - des Britanniques.
En échange de quoi, les compagnies anglaises se verraient concéder l'exploitation des pétroles du petit État. Bref, une banale manœuvre politico-financière, élaborée dans le cadre somptueux d'une des plus anciennes demeures seigneuriales d'Angleterre : Chimneys. Pourtant, l'affaire se corse lorsqu'on se rend compte que des individus équivoques se sont glissés parmi le beau linge qui prépare sa révolution de palais.
Et les cadavres font affreusement désordre dans les salons de Chimneys...
Un prince déchu sollicite l'appui des Britanniques pour reconquérir son petit royaume des Balkans. À Paris, un de ses anciens ministres meurt laissant un manuscrit qui contient des révélations explosives sûr la famille royale. Anthony Cade est chargé de le remettre à un éditeur tandis que les services secrets anglais aussi bien que les opposants lu prince souhaiteraient l'intercepter... C'est dans le cadre somptueux du manoir de Chimneys que vont se retrouver les protagonistes de cette ténébreuse affaire. dans ce livre publié en 1925, Agatha Christie utilise avec humour les ressorts du roman l'espionnage pour ménager un de ces huis clos criminels dont elle a le secret.
Un bandit international, le mystérieux « Colonel », est poursuivi par une jeune fille orpheline romantique et un peu fofolle. Une histoire avec des diamants, un voyage en bateau vers l’Afrique du Sud dans une ambiance coloniale et pleine de rebondissements. L’homme au complet marron de Agatha Christie
Une histoire un petit peu mièvre mais sympathique
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Nadine, la danseuse russe qui avait conquis Paris en coup de vent, revint saluer pour la dixième fois, rappelée par les applaudissements frénétiques. Ses longs yeux noirs brillèrent dans un sourire, sa bouche écarlate eut une moue hautaine.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Tout avait commencé de la façon la plus classique qui soit : un prince déchu cherchant à récupérer son trône sollicite l'appui - discret - des Britanniques.
En échange de quoi, les compagnies anglaises se verraient concéder l'exploitation des pétroles du petit État. Bref, une banale manœuvre politico-financière, élaborée dans le cadre somptueux d'une des plus anciennes demeures seigneuriales d'Angleterre : Chimneys. Pourtant, l'affaire se corse lorsqu'on se rend compte que des individus équivoques se sont glissés parmi le beau linge qui prépare sa révolution de palais.
Et les cadavres font affreusement désordre dans les salons de Chimneys...
Un prince déchu sollicite l'appui des Britanniques pour reconquérir son petit royaume des Balkans. À Paris, un de ses anciens ministres meurt laissant un manuscrit qui contient des révélations explosives sûr la famille royale. Anthony Cade est chargé de le remettre à un éditeur tandis que les services secrets anglais aussi bien que les opposants lu prince souhaiteraient l'intercepter... C'est dans le cadre somptueux du manoir de Chimneys que vont se retrouver les protagonistes de cette ténébreuse affaire. dans ce livre publié en 1925, Agatha Christie utilise avec humour les ressorts du roman l'espionnage pour ménager un de ces huis clos criminels dont elle a le secret.
Pour son troisième roman, Agatha Christie rappelle Hercule Poirot et l’envoie en France, appelé par un homme qui se sent menacé… Il arrivera prestement avec son ami Hastings… juste un peu trop tard. Le crime du golf de Agatha Christie
Et commence une enquête bien tarabiscotée, pleine de retournements de situations dans une enquête menée par un policier français bien prétentieux
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Dois-je rappeler cette anecdote bien connue d'un jeune écrivain qui, pour forcer, dés le premier mot de son roman, l'attention de l’éditeur le plus blasé, écrivait la phrase suivante :
« Enfer! dit la duchesse... »
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Une fois n'est pas coutume, cette enquête d'Hercule Poirot nous mène en France d'où M. Renauld - un monsieur qui semble avoir des moyens - a lancé un SOS impérieux au détective. Une limousine attendra Poirot et son ami Hastings à Calais...
Mais à Calais, point de limousine : c'est que M. Renauld a été assassiné dans la nuit. On l'a trouvé lardé de coups de couteau dans le dos, au fond d'une tombe ouverte, creusée dans un terrain de golf...
L'enquête ne sera pas facile : M. Renauld était bien discret sur son passé en Amérique du Sud ; et bien mystérieuses sont les deux femmes qui, aux dires des domestiques, le rencontraient souvent le soir... Mais Poirot est là, furetant partout, à récolter le moindre indice...
Pour son deuxième roman, Agatha Christie avait déniché deux jeunes désœuvrés, Quat’sous et Tommy pour un roman d’espionnage et d’enquête au rythme endiablé.
Mr. Brown de Agatha Christie
Tout va très vite et les retournements de situations sont incessants. Impossible de reprendre son souffle dans cette histoire d’espions très fraîche et sympathique.
Une histoire un peu légère, certes, mais très vivante à la recherche de Jane Finn dans l’ombre d’un mystérieux Monsieur Brown
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Le Pacific coulait. Il avait eu de grandes avaries pendant la tempête, et maintenant, bien que la mer fût déjà calmée, le naufrage était imminent.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) C'est toujours après le drame qu'on s'avise qu'un personnage falot a traversé la scène sans que personne lui prête attention.
Et justement, dans le bureau de Mr Whittington, il y avait un clerc qui se faisait appeler Mr Brown. Mais voilà ! Personne n'est capable de se rappeler quoi que ce soit de Mr Brown. Pas même son visage. La description qu'on donne invariablement de Mr Brown, c'est qu'il ressemble à tout le monde.
Après la lecture de tous les Maigret l’hiver passé, je me suis dit que je remettrais bien ça avec un autre classique des polars. Et pourquoi pas Agatha Christie.
Mais voilà, rien à voir ni rien à comparer. Dans les Maigret, c’est l’humain qui est au centre, et Simenon – en véritable ethnologue – propose un portrait de la France et des français des années 30 à 60. La mystérieuse affaire de Styles de Agatha Christie
Chez Agatha Christie, c’est l’enquête qui est au centre. Et c’est qui a tué qui crée le suspense…. Un peu moins ma tasse de thé. Darjeeling ?
Une enquête empoisonnée pour Hercule Poirot
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Il n'y a pas qu'Alfred Inglethorp qui tire profit du meurtre de sa femme : il y a aussi ses beaux-enfants et Cynthia, protégée de la défunte. Tous auraient pu se procurer la strychnine qui a tué Mrs Inglethorp.
Mais cela n'explique ni l'obstination qu'Hercule Poirot met à empêcher l'arrestation d'Inglethorp ni la passivité d'Inglethorp devant les charges qui pèsent sur lui. Il est vrai aussi qu'on n'a trouvé aucun indice. Et pourtant, il y en a...
Grâce à un feu allumé au cœur de l'été, à une empreinte sur une plate-bande et à une tache de café, Poirot arrachera des aveux au meurtrier et trouvera la solution de cette affaire de Styles qui, pour être le premier roman d'Agatha Christie, n'en est pas le moins ingénieux.
En 1926, la mère de Agatha Christie meurt et son mari infidèle lui annonce son intention de divorcer. Elle disparaît alors durant une dizaine de jours. Disparition qu’elle n’expliquera jamais.
Agatha Christie, le chapitre disparu de Brigitte Kernel
Brigitte Kernel s’empare de cette rocambolesque histoire et comble les vides de cette affaire dont toute l’Angleterre parla.
C’est drôle, pétillant et léger (un peu beaucoup, même), comme une enquête menée par la protagoniste de son propre rapt
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) The End.
Voilà, le livre est fini.
J'y ai posé le point final vers quinze heures.
Le titre : Une autobiographie. Il n'y a pas plus simple.
Juste au-dessus, en lettres capitales, mon nom, Agatha Christie.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Hiver 1926. Agatha Christie disparaît. L'Angleterre retient son souffle. Pourquoi et comment la reine du crime s'est-elle volatilisée dans la nature ? Qu'a-t-elle fait pendant onze jours ? Cette histoire vraie demeure comme une zone d'ombre dans la vie de la plus célèbre des romancières anglaises et personne encore n'est parvenue à élucider cette énigme.
Dans ce roman passionnant, Brigitte Kernel se glisse dans la peau d'Agatha Christie pour revenir sur cet épisode mystérieux, reconstituer l'étrange disparition, déterrer une sombre affaire de vengeance et même découvrir une histoire d'amour.
Au moment de recevoir son prix Nobel, un écrivain disparaît. Son attachée de presse, Marie, mène l’enquête au domicile de l’auteur à Saint-Malo. Et tout s’emmêle…
Le dernier des écrivains de Gwenaële Robert
Si les références nombreuses à Maigret parsèment cette plaisante enquête, nulle trace ici de la bonhomme écriture de Simenon.
Une parfaite lecture pour l’été sur un transat en bord de mer bretonne
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) 7 décembre
Il pleuvait. Elle regardait les gouttes d'eau s'écraser sur la vitre, puis s'étirer et suivre sur le carreau des chemins incertains ralentissements suivis de brusques accélérations -, loupes ductiles et fugitives où s'enflaient la campagne, les vaches, l'ardoise des toits.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Qu'est-il arrivé à Pierre Le Guellec, nouveau lauréat du prix Nobel de littérature ? Déposé à l'aéroport de Rennes le matin du 8 décembre, il n'est jamais arrivé à Stockholm pour recevoir sa récompense. Enlèvement d'un écrivain devenu soudainement riche et célèbre ? Règlement de comptes entre les derniers terre-neuvas dont il est le descendant ? Disparition volontaire ? Inquiétante ? Définitive ? Marie Rivalain, son attachée de presse, est troublée. Contrainte de rester à Saint-Malo jusqu'au retour hypothétique du romancier, elle découvre la part d'ombre d'un homme qu'elle pensait pourtant bien connaître. Dans un hôtel particulier chargé d'histoire et sur les plages ventées de la cité de granit, Marie part à la recherche de celui que beaucoup considèrent comme « le dernier des écrivains ». Mais chaque nouvel indice ne fait qu'épaissir son mystère.
Dans la lignée des romans de Georges Simenon, Gwenaële Robert signe une intrigue captivante au cœur de la cité corsaire dont les remparts abritent de lourds secrets.
Bluffé par l’adaptation du roman de Michel Bussi, Nymphéas noirs réalisée par le même duo, c’est avec beaucoup de plaisir (et peut-être trop d’attentes) que je me suis jeté sur ce nouvel opus.
Ne lâche pas ma main de Frédéric Duval et dessin de Didier Cassegrain, d’après le roman de Michel Bussi
Le dessin et l’adaptation sont toujours brillants. À nouveau, beaucoup de lumière (cette fois-ci l’action se passe à La Réunion) et de couleurs, un très bel album.
Hélas, si le rendu du twist des Nymphéas était impressionnant, l’histoire ici est bien plus prévisible… Ce qui, pour le maître du twist à la française, est un petit peu décevant.
Pas mal du tout, mais un peu zut quand même
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Saint-Gilles-les-Bains, Île de la Réunion, Vendredi 29 mars 2019...
Hôtel Alamanda 15h01...
Martial, Je monte une seconde à la chambre !
Hpfff ! OK...
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) - Je ne comprends pas, Liane devrait être là !
- Madame Bellion, c'était le genre à changer de tenue toutes les heures, vous voyez... Et là, dans la chambre, il n'y avait pratiquement plus de vêtements, la penderie était vide...
Et puis tout était en désordre... Tout...
- Le vase renversé... J'ai pensé à une scène de ménage ou bien à une drôle de partie de jambes en l'air...
- Et puis j'ai vu les taches de sang... sur le lit, les murs, les rideaux...
Liane et Martial Bellion et leur fille Sofa profitent des saveurs sucrées-salées et du climat tropical de l'île de La Réunion. Des vacances de rêve à n'en pas douter.
Ce couple en apparence idéal va pourtant chavirer quand Liane disparaît mystérieusement de sa chambre d'hôtel. Enlèvement ? Fugue ? Meurtre ? D'abord perplexe, la police soupçonne vite Martial d'avoir assassiné son épouse. Paniqué mais refusant de se rendre aux forces de l'ordre, il entraîne sa fille dans une fuite effrénée à travers les paysages luxuriants, et inquiétants, de l'île. Serait-ce un aveu ? À moins que la disparition de Mme Bellion ne cache une machination bien plus diabolique... ?
Après le succès flamboyant des Nymphéas noirs dans la collection Aire Libre, le trio d'auteurs se reforme pour l'adaptation d'un autre best-seller de Michel Bussi, Ne lâche pas ma main, publié en 2013. Didier Cassegrain met sa palette de couleurs chaudes et chaleureuses au service d'un polar haletant composé avec soin par Fred Duval et qui nous embarque dans les décors majestueux de l'île de La Réunion pour une chasse à l'homme aussi palpitante qu'imprévisible.