Estampillage : détournement de fonds

C’était déjà toujours aussi con, même si le tome deux est rétrospectivement encore plus réussi (oui, j’avais lu Estampillage : détourné en dérision avant ce premier tome paru en 2022).

« J'ai peut-être Alzheimer, mais au moins, j'ai pas Alzheimer ! » Répétait Mamie
Estampillage : détournement de fonds de Benjamin Le Boucher
Du grand n’importe quoi pour le plaisir du bonheur d’en rire

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
« Le pouls est très faible », dit Régis, qui n'avait pas terminé ses études d'architecte


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pardon Gutenberg, pardon l’Histoire, l’Art, la gravure, les graveurs, les gens qui ont servi de modèle, pardon les arbres, l’imprimerie, pardon les livres, pardon Jack Lang, pardon l’édition, pardon la famille et pardon à vous. On n’a pas pu résister à ce détournement de fonds, c’était délicieusement trop con.

Estampillage : détourné en dérision

Le détournement est un humour qui me fait bien rigoler, et ici, c’est vraiment bien réussi !

Si l'Histoire se répète, c'est que personne ne la lit
Estampillage : détourné en dérision de Benjamin Le Boucher
Alors, certes, il y a bien plus qu’une simple inspiration des hilarantes productions du Penseur Étoile (format, calembours…), mais difficile de dire qui a commencé quand on retombe sur certaines productions de Cavanna dans Hara-Kiri (et ce n’était probablement de loin pas le premier)

Veux-tu bien rendre Grand'Mère tout de suite ?
La grande encyclopédie bête et méchante de François Cavanna (1981)
Une bonne marrade donc, avec quelques cartes collector. Oui, ce sont des cartes postales pour envoyer à ses amis (et aux autres)

Et comme je constate qu’il s’agit d’un tome 2, je m’en vais illico visiter les excellentes éditions Lapin pour tenter d’obtenir le premier tome

Et on peut retrouver le poinçon de Benjamin le Boucher sur Insta @estampillage

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je vous l'avais bien dit que ça allait péter !
Nul n'est prophète en Pompéi


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Passé maître dans les jeux de mots, l’absurde et l’abscons, Benjamin Le Boucher s’évade à nouveau dans les archives des estampes, en détournant les jeux et contes de notre enfance, des scènes de vie du Moyen-Âge, d’un ours férue de livre, sans oublier les querelles de village.

S’y glisse insidieusement un soupçon d’humour noir, liant la vie à l’incongruité et le rire à la mort. Alors installez-vous confortablement et en avant la musique !

L’Arétin français

L’occasion de découvrir (par rebond et sur Wikipedia) qui était Pietro Aretino, vénitien banni de sa ville et qui fit parler de lui au 15e siècle pour ses Sonnets luxurieux

Figure sixième
J'éprouve, à ton aspect, un doux frémissement, 
À ta voix seule, je soupire ; 
J'en suis encore à mon premier moment, 
Plus je jouis, plus je désire.
J'aime à te caresser, l'amour fait mon bonheur. 
Qu'une froide coquette, orgueilleuse statue, 
De ses riches bijoux étale sa splendeur, 
Ma plus belle parure est d'être bien foutue
L’Arétin français de Félix Nogaret

Sinon, pas grand chose à dire de ce tout petit livret trouvé aux puces et qui m’avait amusé… Mais finalement pas trop

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Des feux les plus ardens le con me rend la proie
Le con , par excellence , eſt l’ouvrage des Dieux ;
L’homme au con doit ſa vie, & plus encor ſa joie;
Voltaire a beaucoup fait ; il n’a rien fait de mieux,
Du ſpectacle jamais je ne fus idolâtre,
Il laiſſe à froid ſouvent & l’eſprit & le cœur.
De la place où je ſuis je me forme un théâtre,
Le con, c’eſt-là ma piece , & mon vit eſt l'acteur.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Publiés anonymement à Londres en 1787, les poèmes de L'Arétin français sont de Félix Nogaret (1740-1831), qui est aussi l'auteur des Épices de Vénus. Le recueil est composé de dix-neuf courts poèmes, de huit vers chacun, qui servent de légendes à une suite de gravures de Burins d'Elluin d'après Borel.