Croke Park : 21 novembre 1920. Dimanche sanglant à Dublin

L’histoire d’un massacre perpétré par l’armée anglaise suite à des exécutions menées par l’IRA le matin même.
En trois minutes, 14 morts et 62 blessés dans un stade lors d’un match de bienfaisance de football gaélique.
Un événement qui précipitera la naissance de l’état d’Irlande.

Croke Park : 21 novembre 1920. Dimanche sanglant à Dublin de Sylvain Gâche, dessins et couleurs de Richard Guerineau

En miroir d’un match de rugby qui se joua en 2007 dans le même stade, cet album raconte les événements de 1920, heure par heure qui se terminèrent dans un bain de sang. Une bande dessinée suivie par un dossier succinct mais très clair et pédagogique.

Si l’histoire est claire et bien développée, le dessin naïf et figé m’a beaucoup moins attiré. Reste une très bonne BD pour expliquer une des facette de la guerre d’indépendance

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
In valley green, on towering crag,
Our fathers fought before us,
And conquered.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« - Vous êtes venus pour l'opération de demain ? - Quelle opération ? Nous sommes venus pour jouer contre Dublin, à Croke Park ! »

Le 21 novembre 1920 à Dublin, le stade de Croke Park, enceinte des sports traditionnels irlandais, accueille une rencontre de football gaélique. Mais le matin même, le Cairo Gang - des espions anglais chargés d'éliminer les indépendantistes irlandais - est littéralement décimé par les Douze Apôtres, une unité de l'IRA dirigée par Michael Collins. Persuadés que les tueurs se cachent au sein des spectateurs, les paramilitaires britanniques vont pénétrer dans le stade et y perpétrer un véritable massacre...

En 2007, lors du tournoi des Six Nations, les matchs de rugby doivent être délocalisés pour la première fois à Croke Park. Hasard du tirage au sort, c'est l'Angleterre qui vient y affronter les favoris : l'Irlande... L'idée d'entendre le God Save the Queen résonner au coeur même des lieux de la tragédie ravive la douloureuse mémoire du Bloody Sunday de 1920.

Mêlant habilement un grand moment de réconciliation par le sport et les drames de l'indépendance. Richard Guérineau et Sylvain Gâche s'emparent avec souffle de ces moments clefs de l'Histoire irlandaise...

Retour à Killybegs

Cette adaptation émouvante et plutôt fidèle du roman éponyme de Sorj Chalandon apporte des visages à cette horreur d’histoire, horreur de guerre, de violences, d’humiliations et de haines

Retour à Killybegs de Pierre Alary d’après le roman de Sorj Chalandon

Un homme broyé par sa trahison au milieu d’un pays, d’un peuple broyé. Seul

Hélas, la fidélité à l’original se paye par le recours à une « voix off » – les pensées solitaires de Tyrone Meehan – qui embourbe cette bande dessinée au découpage pourtant dynamique

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Mercredi 4 avril 2007.
Maintenant que tout est découvert, ils vont parler à ma place...
L'IRA, les britanniques, ma famille, des journalistes que je n'ai même pas rencontré.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tyrone Meehan figure mythique de l'IRA et traître à la cause nationaliste irlandaise pendant une vingtaine d'années a été dénoncé par les Anglais.
"Maintenant que tout est découvert, ils vont parler à ma place. L'IRA, les Britanniques, ma famille, mes proches, des journalistes que je n'ai même jamais rencontrés. Certains oseront vous expliquer pourquoi et comment j'en suis venu à trahir. Des livres seront peut-être écrits sur moi, et j'enrage. N'écoutez rien de ce qu'ils prétendront. Ne vous fiez pas à mes ennemis, encore moins à mes amis. Détournez-vous de ceux qui diront m'avoir connu. Personne n'a jamais été dans mon ventre, personne. Si je parle aujourd'hui, c'est parce que je suis le seul à pouvoir dire la vérité. Parce qu'après moi, j'espère le silence".

Tyrone Meehan raconte sa vie gâchée, la violence familiale, sa confusion jusqu'à sa trahison.
Retour à Killybegs respire la passion et le désespoir d'un homme qui, un jour, n'a pas eu le choix et s'est enfoncé dans la nuit et dans la honte

Blake et Mortimer, tome 28 : Le dernier Espadon

Usée jusqu’à la corde, voilà une franchise à bout de souffle.

Blake et Mortimer, tome 28 : Le dernier Espadon de Jean Van Hamme, Teun Berserik et Peter Van Dongen

Certes, le dessin parait fidèle, les couleurs et la ligne claire sont au rendez-vous et les ambiances, les personnages et les lieux semblent Jacobsiens.

Mais voilà, Edgar aurait il fait la même chose tant d’années durant ? Lui qui mélangeait SF, voyage dans le temps, manipulation mentale, espionnage, voyage spatial, technologie… N’aurait-il pas préféré la transgression à ces sempiternelles refontes d’une même recette ? Voir même une créative trahison de cet héritage trop pesant.

En ce sens, Le dernier Pharaon m’avait clairement enthousiasmé !

… Et que dire de l’invraisemblable Marge ou de la blagounette du baiser ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En 1948, Francis Blake, qui vient de prendre la direction du MI5, confie à Philip Mortimer la mission de se rendre au Pakistan afin de modifier le code d'activation des Espadons de la base de Makran. De son côté, Blake se rend dans l'Ulster, où l'IRA préparerait une action contre l'Angleterre. Une aventure mêlant complots et missions secrètes, faisant suite à la série Le secret de l'Espadon