Votre santé a un sexe : l’urgence de régler les inégalités femmes-hommes face à la santé

Si certains éléments sont bien connus et d’autres peuvent sembler évidents, ce petit livre est assez épatant par la largeur de son ouverture aux différentes facettes de la santé. Masculinité toxique, charge mentale, religion, démarche scientifique, formation des médecins, monde du travail, genre, sexualité… Les inégalités sont partout et elles ont un impact direct et chiffré sur la santé.

Le mariage hétérosexuel dégrade la santé des femmes
Ce n'est pas une analyse woke, mais une analyse scientifique : les femmes célibataires vivent mieux. C'est un constat simple, clair et que les données confirment sans ambiguïté. Contrairement à ce que la société a voulu nous faire croire pendant des siècles ─ cette idée que le mariage serait la clé du bonheur et de la santé pour les femmes ─, la réalité est tout autre. Être célibataire offre aux femmes une liberté qui se traduit directement dans leur bien-être, leur santé et même leur longévité.
Votre santé a un sexe : l’urgence de régler les inégalités femmes-hommes face à la santé de Matthias Savignac et Marlène Schiappa
Mais si ce panorama des inégalités m’a semblé plutôt exhaustif et sourcé, son petit côté « outil de campagne » m’a un peu chiffonné.

Un excellent petit outil pour ouvrir les yeux sur une réalité dérangeante

Les hommes meurent plus tôt, les femmes souffrent plus longtemps.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
À première vue, femmes et hommes ne semblent pas connaître de discriminations dans l'accès aux soins et à la santé. La maladie touche tout le monde, nous direz-vous ! Et les problèmes de désertification médicale ou de coût des soins impactent aussi bien les femmes que les hommes. Vous aurez raison d'affirmer cela.
Et pourtant...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Notre système de santé est pétri de stéréotypes de genre. Ils impactent négativement les parcours de santé des femmes... et des hommes ! Comment ? Via des inégalités entre les sexes profondes, invisibles ou minimisées. Les douleurs des femmes sont trop souvent attribuées à des causes psychologiques, retardant des diagnostics pour des maladies allant de l'endométriose aux troubles cardiaques. La recherche médicale continue à se fonder sur un patient « masculin neutre ». Elles assument la charge mentale des soins familiaux de toute la famille au détriment des leurs : c'est le « syndrome Doctolib ». Les hommes, soumis à une injonction à la performance, sont sous-diagnostiqués pour certains cancers ou troubles psychologiques.

En somme, si les hommes meurent plus tôt, les femmes souffrent plus longtemps. Un vrai « gender health gap » s'est creusé et tout notre système de santé y plonge. Appuyé sur des études rigoureuses et chiffrées, ce livre pousse un cri d'alarme, éclaire ces injustices et propose un nouveau paradigme. Pour qu'enfin votre santé ne dépende plus de votre sexe !

Virgile s’en fout

Mélangez indécisions amoureuses et diverses, médecine et littérature. Ajoutez pas mal d’humour, des listes incongrues et situez ça en 1981. Avant de servir, entrelardez la préparation d’épisodes mythologiques abracadabrantesques … Voilà, c’est prêt !

Pour Blandine Fayolle, un médecin doit avant tout savoir écouter.
Mortillon en convient, mais tient à préciser que l'écoute est, elle aussi, un art. Il ne s'agit pas de prêter foi à toutes les élucubrations du patient : la véritable oreille médicale doit savoir faire le tri entre l'allégation d'un vrai symptôme et les lamentations hystéro-dépressives. 
Savoir écouter, répète Blandine Fayolle, l'air buté. 
Mortillon opine. Il ajoute que son adjointe devrait prendre des vacances, elle semble fatiguée.
Virgile s’en fout de Emmanuel Venet

Oui, l’auteur s’est un peu laissé aller. Et pourtant, ce Virgile s’en fout n’est pas un gloubiboulga informe, au contraire…

Pendant qu'Agamemnon guerroyait et courait le guilledou en Asie Mineure, Clytemnestre, sa régulière, réinventait l'amour avec Egisthe, le cousin de son mari. Tout aurait pu continuer sans drame si Agamemnon n'avait éprouvé le mal du pays, qu'on appellerait quelques siècles plus tard « mal du retour » : nostos algos. Cassandre eut beau lui prédire le pire, il voulut retourner à Mycènes, où son épouse et son cousin lui firent bon accueil, lui préparèrent un bain parfumé, et le poignardèrent pendant qu'il s'y délassait en savourant à pleins poumons l'air du pays. Par souci du travail bien fait, Égisthe et Clytemnestre liquidèrent aussi Cassandre et les deux gosses.

C’est la très drôle histoire d’un jeune étudiant en médecine souhaitant écrire, un peu perdu entre l’amour impossible et une morne destinée

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le premier janvier 1981, vers midi, je m'éveille avec une gueule de bois carabinée dans une chambre que je ne connais pas. Contre moi est allongée une jeune femme brune que je ne connais pas davantage.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L’intrigue de ce livre commence le 1er janvier 1981 et s’achève le 31 décembre de la même année. Quarante ans après, le narrateur se remémore sa vie d’étudiant cette année-là, ses relations amoureuses hésitantes – dont celle qui lui fit vivre la douche écossaise d’un grand amour – mais aussi les remous causés par l’élection de François Mitterrand. Écrit d’une plume allègre, ce roman entremêle plongées dans la mémoire du narrateur et relectures des grands mythes antiques, et dessine par petites touches son thème profond : la construction du récit de soi, constitué d’un bric-à-brac de légendes et de souvenirs, tous plus fallacieux, comiques ou dérisoires les uns que les autres. Qui sommes-nous ? Que savons-nous de nous, en dehors de la fable que nous nous racontons ? Est-il possible de se rencontrer hors des illusions du langage ?

Une vie sans fin

Joli fantasme que de ne jamais mourir. Et plus encore en regardant ses enfants grandir. Frédéric se lance à la recherche de sa propre éternité en consultant les plus grands scientifiques en génétique et les experts du vieillissement.

Une vie sans fin de Frédéric Beigbeder
Une vie sans fin de Frédéric Beigbeder

Mais la vie éternelle, cela peut devenir un peu long… comme ce livre qui n’en finit plus.

Alors que plus court, plus incisif il eut été probablement bien plus convainquant.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« La vie est une hécatombe. 59 millions de morts par an. 1,9 par seconde. 158 857 par jour. Depuis que vous lisez ce paragraphe, une vingtaine de personnes sont décédées dans le monde - davantage si vous lisez lentement. L'humanité est décimée dans l'indifférence générale.

Pourquoi tolérons-nous ce carnage quotidien sous prétexte que c'est un processus naturel ? Avant je pensais à la mort une fois par jour. Depuis que j'ai franchi le cap du demi-siècle, j'y pense toutes les minutes.

Ce livre raconte comment je m'y suis pris pour cesser de trépasser bêtement comme tout le monde. Il était hors de question de décéder sans réagir. »
F. B.

Contrairement aux apparences, ceci n'est pas un roman de science-fiction