Trash anxieuse

Devant un monde invraisemblablement incohérent qui court (et vite !) à sa perte, en pleine séparation de ses parents et expérience des premiers amours, une jeune femme sombre.

J'm'use comme une peau de bébé qu'on papier-de-sablerait. Je gratte ma chair sécheresse jusqu'à l'hémorragie. Sur mon corps des plaques m'encroûtent et me sclérosent. 
Le jour, j'tiens sans arrêt un crayon entre mes dents pour sourire. La nuit, j'me greye la bouche de duct tape. Plus tu souris, plus le bonheur trouve un moyen d'entrer en toi. C'est scientifiquement prouvé. Sauf que j'finis par fatiguer d'la face et par plus dormir pantoute. 
Entretenir l'allégresse m'épuise. Ma force s'ankylose.
Trash anxieuse de Sarah Lalonde
Et tente pourtant de surnager, crier, agir…

Un cri d’écoanxiété, un appel au secours et à une prise de conscience. Réveillez-vous !

Comme un manifeste, bien plus tout public que les mentions jeunesse ne le laissent supposer.

Une rage rafraîchissante qu’on espérerait mobilisante. Ah, l’espoir…

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
à toi
qui t'apprêtes à marcher sur un chemin parsemé d'embûches
persévère


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L’empreinte carbone de la planète explose. Les médias sociaux dérapent.

Perdue dans sa fuckaille intérieure , l’adolescente de ce roman atypique se heurte à l’écoanxiété et aux contradictions morales de notre époque. Entêtée, elle avance, elle se dépêtre dans la période de turbulence qu’elle traverse. L’écriture lui sera salutaire.

Oscillant entre l’acidité et la tendresse, la crudité et la sensibilité, la revendication et l’indulgence, mêlant dans une narration éclatée dialogues caustiques, scénarios de sitcom et poésie, la voix de Sarah Lalonde nous écorche et nous console tout à la fois.