Baumgartner

Un écrivain de 70 ans raconte ses deuils et, malgré tout, ses espoirs. Son enfance et ses parents, et un peu tout ce qui lui passe par la tête, finalement.

En rentrant chez lui à pied le lendemain après-midi, soit quatre jours avant le dixième anniversaire de la mort d'Anna, il sait qu'il ne sera marié qu'une fois dans sa vie. Judith va continuer à l'éconduire jusqu'à ce qu'il abandonne et s'en aille ou reste en acceptant de jouer selon ses règles à elle, jusqu'au jour où elle s'en ira. Il est trop vieux pour elle, elle ne l'épousera jamais, même si elle l'aime à sa façon, peut-être autant qu'il laime, mais il n'est qu'une pause dans sa vie, le temps qu'elle récupère des blessures infligées par son mariage avec Joe, et dès qu'elle sera complètement remise sur pied, elle tombera dans les bras d'un homme plus jeune et plus excitant que lui et l'affaire sera bouclée.
Baumgartner de Paul Auster

Oui, c’est bien écrit. Un livre à la musique austerienne, comme une balade douce dans les pensées d’un écrivain vieillissant, résigné…

Un livre qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler du Modiano. C’est sympa, mais quand même un peu neurasthénique

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Baumgartner est assis à son bureau dans la pièce du premier étage qu'il désigne parfois comme son bureau, son cogitorium ou son trou.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Sy Baumgartner, professeur de philosophie à Princeton, veuf solitaire de soixante-dix ans, entame un voyage dans le grand palais de la mémoire. Ses pensées lentement partent à la dérive « vers le passé, le passé distant que l'on distingue à peine, vacillant à l'extrémité la plus lointaine de la mémoire, et par fragments lilliputiens, tout lui revient ».

Se déploient, en spirales de souvenirs et de réminiscences, sa jeunesse à Newark, la vie de son père, révolutionnaire fantôme d'origine polonaise, sa rencontre foudroyante, à vingt et un ans, avec Anna, poétesse en herbe, puis leur amour fou quarante années durant. Jusqu'à sa disparition, qui laisse Sy comme amputé de celle qu'il appelait sa moitié. Se dessine alors une étude sensible, profonde et fouillée sur l'attachement et les méandres du deuil de l'être aimé.

Un roman traversé par les forces de l'amour et de la perte, étonnamment lumineux.