L’homme de Londres

Dans ce roman dur des débuts (écrit en 1933 et publié en 34), Simenon pose un homme face à sa conscience.

Pour entendre ce qu'on disait, il lui suffisait d'ouvrir l'autre œil, de lever la tête et de tendre l'oreille. A côté de lui, la place que sa femme avait occupée pendant la nuit dans le même lit était marquée par un creux et, quand il avançait la tête, il frôlait un oreiller qui avait une autre odeur que le sien.
Il se demanda s'il allait écouter ou dormir, préféra dormir, d'un sommeil qui ne l'empêchait pas d'avoir conscience qu'il dormait, ni de savoir qu'à son réveil il lui faudrait penser à des choses ennuyeuses.
L’homme de Londres de Georges Simenon
Un homme simple face à un problème qui va lui faire perdre pied.

Un roman dur plutôt léger et pourtant d’une grande profondeur

Le 9e roman dur de Simenon

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Au moment même, on les prend pour des heures comme les autres et après coup seulement, on s'aperçoit que c'étaient des heures exceptionnelles, on s'acharne à en reconstituer le fil perdu, à en remettre bout à bout les minutes éparses.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une nuit, à Dieppe, à l'arrivée du bateau de Newhaven, Teddy Baster est assommé par Pitt Brown et coule à pic dans l'eau du port en entraînant avec lui une valise. Louis Maloin, qui a tout vu de sa cabine d'aiguilleur, la récupère à l'insu de tout le monde. Il se trouve alors, à son grand étonnement, en possession d'une fortune : le produit du vol que Pitt Brown vient de commettre à Londres au préjudice de Harold Mitchel, le directeur du Palladium où il était engagé.