La bouche ouverte

A conseiller surtout aux amoureux de Genève, pour s’y promener et y déguster des délices, cardons, longeoles et terminer avec une tarte aux pruneaux pour le jeûne.

La bouche ouverte de Shmuel T. Meyer
La bouche ouverte de Shmuel T. Meyer

Souvent nostalgique, parfois avec le sourire.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Théo aime Caroline, Gabriel aime tante Ingrid, Ingrid aime l'amour et Fanny la vie.

Un siècle, deux générations, trois familles aux destins mêlés ; l'une juive, les deux autres pas. La ville de Genève, son lac, sa nostalgie, et la gourmandise, beaucoup de gourmandise entre les pages.

À chaque chapitre, un aliment typique évocateur de souvenirs ou d'aspirations : tapioca, longeole, gratin de cardons...

Récit émouvant et drôle de plusieurs femmes et quelques hommes attachants, parfois désarmés devant la providence et la puissance d'une histoire qui leur échappe.

Amours, suicide assisté, gastronomie, coffre-fort et secrets de famille... Une sacrée et savoureuse cuisine !

Je me souviendrai de tout

Peut-être sur un blog… Et encore. Une tête bien faite n’excuse pas la pauvreté des propos.

Je me souviendrai de tout de Guy Bedos
Je me souviendrai de tout de Guy Bedos

Parfois amusant, généralement inutile et évidement déjà oublié.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Artiste engagé à la plume bien pendue, Guy Bedos évoque son passé, les hommes et femmes qu'il a eu la chance de croiser, de Jacques Prévert à Pierre Desproges en passant par Simone Signoret ou Coluche. Entre la vie qui le rassure et la mort qui le séduit, ce «suicidaire qui s'attarde» promène sa mélancolie et nous invite dans ses souvenirs. Il parle de l'amour, des femmes, de sa famille, de ses enfants avec qui il partage le goût de la scène et de l'écriture.

Comme il l'a fait pendant un demi-siècle, il ne peut s'empêcher de passer au crible l'actualité avec un esprit décapant. Il s'en prend à tous, de la gauche de François Hollande à la droite de Nicolas Sarkozy, sans oublier la tribu Le Pen...

La septième fonction du langage

Avec une connaissance un peu plus pointue des philosophes français, j’aurais certainement mieux apprécié ce livre. Une collection de noms illustres qui s’apparente quand même un peu à du namedropping.

En dehors de cet étalage et de pas mal de longueurs, il reste un polar plutôt amusant.

La septième fonction du langage de Laurent Binet
La septième fonction du langage de Laurent Binet

Et merci pour la punition de Sollers. Pour ma part, BHL l’aurait tout autant méritée 🙂

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« À Bologne, il couche avec Bianca dans un amphithéâtre du XVIIe et il échappe à un attentat à la bombe. Ici, il manque de se faire poignarder dans une bibliothèque de nuit par un philosophe du langage et il assiste à une scène de levrette plus ou moins mythologique sur une photocopieuse. Il a rencontré Giscard à l'Élysée, a croisé Foucault dans un sauna gay, a participé à une poursuite en voiture à l'issue de laquelle il été victime d'une tentative d'assassinat, a vu un homme en tuer un autre avec un parapluie empoisonné, a découvert une société secrète où on coupe les doigts des perdants, a traversé l'Atlantique pour récupérer un mystérieux document. Il a vécu en quelques mois plus d'événements extraordinaires qu'il aurait pensé en vivre durant toute son existence. Simon sait reconnaître du romanesque quand il en rencontre. Il repense aux surnuméraires d'Umberto Eco. Il tire sur le joint. »

Le point de départ de ce roman est la mort de Roland Barthes, renversé par une camionnette le 25 février 1980. L'hypothèse est qu'il s'agit d'un assassinat. Dans les milieux intellectuels et politiques de l'époque, tout le monde est suspect.

Noire : la vie méconnue de Claudette Colvin

Une déconstruction des mythes, un hommage rendu aux femmes et à leur participation dans la lutte contre les lois ségrégationnistes dans le sud des Etats-Unis. Une écriture impliquante, personnelle, un style qui vous prend et vous secoue!

Noire : la vie méconnue de Claudette Colvin de Tania de Montaigne
Noire : la vie méconnue de Claudette Colvin de Tania de Montaigne

Désormais vous êtes noire aurait-elle peut-être dû écrire.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Prenez une profonde inspiration, soufflez, et suivez ma voix, désormais, vous êtes noir, un noir de l'Alabama dans les années cinquante. Vous voici à Montgomery. Regardez-vous, votre corps change, vous êtes dans la peau et l'âme de Claudette Colvin, jeune fille sans histoire. Depuis toujours, vous savez qu'être noir ne donne aucun droit mais beaucoup de devoirs...»

Seulement, le 2 mars 1955, dans le bus, Claudette Colvin refuse de céder son siège à un passager blanc. Jetée en prison, elle décide de plaider non coupable et d'attaquer la ville. Avant elle, personne n'avait osé, et ce jour marque le début d'un itinéraire qui mènera Claudette Colvin de la lutte à l'oubli.

Noire est l'histoire de cette héroïne méconnue de quinze ans, toujours vivante. Noire est le portrait d'une ville légendaire, où se croisent Martin Luther King, jeune pasteur, et Rosa Parks, pas encore Mère du mouvement des droits civiques. Noire est le récit d'un combat qui dure encore contre la violence raciste et l'arbitraire

La drôle de vie de Zelda Zonk

Décidément, je ne suis pas fait pour les mièvres romances nunuches. C’est insupportable. Pourtant, c’était bien vendu. Emballage trompeur ou manque de discernement. Bref, je me suis trompé avec ce livre et mieux vaut le laisser aux amateurs-trices de bluettes cucul à l’eau de rose.

Mais quand même, quelle vision pour un livre paru en mai 2015 alors que le scandale VW n’explose qu’en septembre. Laurence Peyrin insider?

La drôle de vie de Zelda Zonk de Laurence Peyrin
La drôle de vie de Zelda Zonk de Laurence Peyrin

Bon, on le comprend, je ne suis pas le bon public. Désolé.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Foutu mardi, foutue pluie... Sur cette route d'Irlande qu'Hanna a prise tant de fois pour aller à son atelier, c'est l'accident. À l'hôpital, la jeune femme se lie avec Zelda, sa voisine de chambre de 85 ans, positive et joyeuse, experte en broderie. Mais Hanna sent un mystère chez la vieille dame, qui esquive toute question précise sur son passé. Que peut-elle avoir à cacher, à son âge ? Bientôt, Hanna découvre que Zelda Zonk était le nom d'emprunt de Marilyn Monroe quand elle voulait passer inaperçue. Hanna sait bien que c'est absurde, Marilyn est morte il y a presque cinquante ans, et pourtant... Tout en menant l'enquête, Hanna commence à réfléchir au sens de sa propre vie. Est-elle vraiment épanouie dans ce hameau perdu, dans ce mariage routinier ? Si vraiment Zelda est Marilyn, si elle a réussi à passer de la lumière à l'anonymat, pourquoi elle-même ne pourrait-elle pas changer de vie ?

Zeina, basha posh

Il y a des chouettes pages, un bon début pour cette histoire d’une basha posh – ces filles déguisées en garçons par leurs familles, en Afghanistan, là ou les femmes ne peuvent sortir seules – et qui réussi à fuir son pays.
Et puis ça devient convenu, mièvre, bancal. Les hommes font souffrir les femmes et, en même temps, ce sont eux qui les sauvent…

Et ça…

Zeina, basha posh de Cécilia Dutter
Zeina, basha posh de Cécilia Dutter

Et finalement, la numérologie, purée, ça vient foutre quoi là dedans?!

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Née à Kaboul, Zeina n'a que trois ans à la mort de son père. Selon une coutume ancestrale, elle sera une bacha posh, une fille déguisée en garçon, seul moyen de survivre à la honte d'une famille de femmes dans un pays où elles ne peuvent se déplacer qu'accompagnées d'un homme.

À la puberté, elle refuse de recouvrer son identité d'origine et s'enfuit. Réfugiée au sein d'une association militant pour le droit des Afghanes, elle va suivre cette ONG à Paris afin de sensibiliser les médias à cette cause. Elle survit misérablement dans la capitale jusqu'à ce que sa route croise celle d'Olivier. Fasciné par sa beauté qu'il devine sous son allure masculine, ce photographe parvient à l'imposer dans le milieu de la mode et en fait sa maîtresse. Égérie des plus grands couturiers, Zeina sillonne le monde tout en multipliant les conquêtes amoureuses. Cependant, en quittant son Afghanistan natal pour rejoindre le monde occidental, la femme moderne et affranchie dont elle est désormais le symbole a-t-elle gagné sa liberté ?

Un roman bouleversant qui interroge de façon vertigineuse la quête identitaire et l'émancipation féminine contemporaine

Mésaventures à Honolulu : roman tropical

Non-sens, blagues et humour à toutes les lignes. Toutes! Et ça fait un peu trop à la fin. Une histoire sans but, si ce n’est de servir le comique.

Mésaventures à Honolulu de Jack Handey
Mésaventures à Honolulu de Jack Handey

Non, vraiment, je décroche.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Fringuez Homer Simpson en Alain Quatermain des bacs à sable et envoyez-le d'une pichenette à Hawaï, la boule puante du Pacifique. Affublez-le d'un compère pas très malin non plus ; il ne reste qu'à les mettre sur la piste d'un singe en or massif et vous obtiendrez une énorme bombe hilarante ! Oubliez tous vos repères, chez Handey, le non-sens verbal règne en maître, les pensées profondes sont farcies à la mauvaise foi et ça fait un bien fou !»

- Pascal Thuot, Libraire Millepages

Le narrateur, une sorte de mélange entre Indiana Jones et Homer Simpson, est invité à partir à la chasse au trésor par son meilleur ami. Direction la mystérieuse et puante ville d'Honolulu, ses rues fumantes et nauséabondes et ses ruines d'anciennes civilisations. Ensemble, ils devront faire face aux innombrables dangers de la jungle : le maléfique docteur Ponzari, connu pour avoir éradiqué la peste, les féroces hommes-tortues, des fléchettes empoisonnées, des peaux de banane et des pirates. Heureusement, la belle Leilani, indigène revêche, sera là pour les guider, le long de la rivière Palounga

Une idée de l’enfer

Un enfer qui m’a l’air quand même assez sympa. Dommage. Peut-être pas assez de conviction pour décrire ce joueur compulsif qui, faute de pouvoir se réfréner, se retrouvera largué par sa femme.

Une idée de l'enfer de Philippe Vilain
Une idée de l’enfer de Philippe Vilain

La regrette-t-il vraiment?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'histoire d'un homme qui joue. Pourquoi joue-t-il ? Paul gagne convenablement sa vie, il a une femme belle et intelligente qui réussit dans son métier. Et pourtant, seuls l'intéressent les matches de football en ligne. Il calcule, il pronostique, il parie, il gagne, il perd.

Sara souffre. Paul promet d'arrêter. Il recommence. Ment. Croit à ses mensonges. Recommence. Et toujours en se donnant les justifications les plus habiles, les plus spécieuses, les plus mensongères. Avec la finesse psychologique qu'on lui connaît, la délicatesse dans l'approche des sentiments violents, Philippe Vilain fait dans Une idée de l'enfer le portrait d'une passion, le portrait d'un couple. C'est avec sa vie que le joueur joue

Vivre vite

Un livre qui se lit comme son titre : vite! Un peu trop peut-être, même si ça ne manque pas de charme.

Vivre vite de Philippe Besson
Vivre vite de Philippe Besson

Un bémol, plusieurs voix, mais un seul style.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Regardez-moi bien. Qui sait si je serai encore là demain... »

Aussi célèbre soit-il, James Dean, symbole de la jeunesse éternelle, demeure insaisissable. Vivre vite, roman choral tout en nuances, dresse, à travers la voix de ses proches, le portrait intime d'un garçon de l'Indiana, inconsolable et myope, turbulent mais d'une beauté irrésistible, qui s'est donné à tous, sans jamais appartenir à personne : un acteur incandescent devenu, en trois films et un accident de voiture, une icône intemporelle

Standard

Est-ce que l’on peut s’autoriser une passion lorsqu’on a voué sa vie à se faire oublier. Une longue, longue descente aux enfers.

Standard de Nina Bouraoui
Standard de Nina Bouraoui

Un peu longue, peut-être.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Bruno Kerjen avait la certitude que « le monde réel était fait d'hommes et de femmes à son image, qui pouvaient être remplacés sans que personne remarque la différence de l'un, l'absence de l'autre ». Employé d'une entreprise de composants électroniques, cet homme de 35 ans n'attendait rien de la vie. À l'occasion d'un week-end passé chez sa mère près de Saint-Malo, il recroise Marlène. La toxique Marlène de ses années de lycée. Bruno Kerjen, qui s'était comme protégé jusque-là d'éprouver tout sentiment, a désormais un rêve : Marlène.

Portrait d'un antihéros de notre temps, d'un homme sans qualités replié sur lui-même, mû uniquement par la peur, Standard est aussi un roman tragique : un homme va chuter, inéluctablement et sous nos yeux, parce qu'il s'est décidé à aimer.