Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Après le pire du pire, c’est encore pire. Et pourtant, c’est du tout meilleur Teulé. Inspiré et sordide jusqu’à la nausée. Un témoignage évidement tellement vrai qu’on ne pourrait l’imaginer.
Darling de Jean Teulé
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Elle voulait qu'on l'appelle « Darling ».
Elle y tenait !
Pour oublier les coups reçus depuis l'enfance, les rebuffades et les insultes, pour effacer les cicatrices et atténuer la morsure des cauchemars qui la hantent. Elle voulait que les autres entendent, au moins une fois dans leur existence, la voix de toutes les « Darling » du monde.
Ce ne sont pas les bonnes intentions qui font des bons romans.
Reste, au delà des arguments qui ne me semblent parfois partiaux, un cri du coeur contre cette peur inacceptable et ce climat infect qui s’installe. Alyah de Eliette Abecassis
Et juste après, voilà que je tombe sur cet extrait, quand même mieux tourné de Philippe Val dans son Malaise dans l’inculture.
Malaise dans l’inculture de Philippe Val
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Il y a quelques années, je sortais dans la rue avec une étoile de David autour du cou. J'étais fière de m'appeler Esther Vidal et je ne baissais pas la voix pour dire mon nom. Nous n'étions pas en danger dans la ville. Ni agressés à la sortie de l'école, de la synagogue, ou chez nous. Traiter quelqu'un de « sale Juif » était un tabou. Je ne pensais pas qu'il pût y avoir dans Paris des émeutes contre les Juifs. À vrai dire, je n'aurais même pas imaginé que l'on puisse entendre, lors d'une manifestation : « À mort les Juifs. »
Une jeune femme, deux enfants, deux amours. La peur, le désir, l'espoir, la tentation de quitter la France et de faire son « alyah »
Pour les aficionados et les amateurs d’aventures, de caps, de cape et d’épée : pourquoi pas. Et encore. La relecture des trois mousquetaires, me semble plus judicieuse. Même les quelques incursions légères – mais trop évanescentes – ne réussissent pas à sauver ce voyage en Orient.
Une couv réussie et un joli titre pourtant.
Le rire est la source des larmes par Daniel Janneau
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) 1613. Le baron Amédée Foucher, officier du génie de 23 ans, se voit confier par la régente Marie de Médicis une mission de taille : organiser le plus grand spectacle pyrotechnique jamais réalisé à ce jour pour célébrer le mariage du jeune roi Louis XIII avec l'infante Anne d'Autriche. Totalement ignorant dans ce domaine, il décide de rejoindre la Chine - le pays inventeur des artifices - accompagné de son oncle, le comte Gaspard de Porcel. Ce dernier, grand voyageur, fin connaisseur de l'Empire du Milieu, et passionné de cheval, est prêt à quitter de nouveau ses Alpilles dans le but d'exporter la corrida espagnole et fonder la première école de tauromachie chinoise !
De Lisbonne à Beijing en passant par les Indes, ils vivront de multiples aventures. À bord du Thélème, ils franchiront miraculeusement le Cap de Bonne-Espérance, connaîtront la saudade des Portugais, éviteront les anthropophages, rencontreront les redoutables guerriers khoïkhoï, découvriront les lascives dévadâsîi, religieuses qui font commerce de leurs corps. Ils croiseront des tempêtes, des maladies, des religions inconnues, et tomberont aux mains de pirates. Puis ils parviendront en Chine où Amédée, parallèlement à son éducation pyrotechnique, sera initié à l'art de la chambre à coucher, quand les flûtes de jade visitent les petites maisons, et les pivoines se couvrent de rosée... Il y croisera l'incarnation de ses rêves, tombant amoureux d'un ruban rouge noué dans les cheveux d'une princesse...
Une épopée jubilatoire à l'humour décalé, un roman historique d'un érotisme raffiné. Un pur délice !
Bof, bof,
Pas indispensable ce roman sur… en fait, je sais plus trop sur quoi. Une rencontre entre une femme et un vieux. Des souvenirs, des erreurs, des émotions qui n’arrivent pas. Bof.
L’importun de Aude le Corff
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Une nouvelle maison, pleine de charme, qui se révèle inquiétante. L'ancien propriétaire ombrageux qui s'impose. Lorsque la narratrice emménage avec son mari et ses enfants, elle n'imagine pas que sa vie va étrangement basculer. Quels souvenirs hantent le vieil homme ? Quelle réparation cherche-t-il auprès d'elle ? De quelle mémoire les murs de la maison sont-ils les gardiens ?
Aude Le Corff livre un second roman subtil, qui sonde les fragilités de l'âme humaine et s'interroge sur les stigmates de l'Histoire
Vous le saviez, vous, que les valseuses était un livre de Blier avant de devenir un film de Blier? En tout cas, ça commence aussi bien!
Les valseuses de Bertrand Blier
Un délice !
Après avoir lu Respect d’Anouk Grimberg, il m’est difficile de rester aussi admiratif. S’agit-il là seulement d’une bonne grosse marrade, une fiction déjantée ?
J’ai de la peine à assumer ce délice
Ajout du 15 mai 2025
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Pour avoir fait un coup, comme ça, sans penser à mal (piquer la DS 21 d'un coiffeur, histoire de faire un tour jusqu'à la mer), Jean-Claude et Pierrot se trouvent embarqués dans une drôle d'aventure.
lis ont tout à coup de l'argent plein les poches, des fringues, des bagnoles et des filles, quelles filles ! Marie-Ange surtout, la plus formidable de toutes. Tout ce qu'ils aiment et qu'ils n'avaient jamais eu. Oui, mais ils ont aussi la police aux fesses ! Or, tout plutôt que la prison.
Alors, c'est la fuite. On dort à la belle étoile, on se planque dans des résidences secondaires, on zigzague de la Côte basque à l'Alsace, sans oublier bien sûr de s'envoyer en l'air à chaque occasion.
Mais allez savoir comment ça finit, des histoires pareilles…
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Qui est Vernon Subutex ?
Une légende urbaine.
Un ange déchu.
Un disparu qui ne cesse de ressurgir.
Le détenteur d’un secret.
Le dernier témoin d’un monde disparu.
L’ultime visage de notre comédie inhumaine.
Notre fantôme à tous
Une gifle à la suffisance.
Le combat – perdu d’avance ? – d’une femme pour une dignité indispensable : la liberté de penser et de s’exprimer.
La consternante lâcheté des hommes devant le pouvoir et l’autorité.
Bilqiss de Saphia Azzeddine
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) «Vous priez encore Dieu ?
- Bien sûr. Pourquoi ne le ferais-je pas ?
- Eh bien, il me semble qu'Il vous a abandonnée ces derniers temps.
- Allah ne m'a jamais abandonnée, c'est nous qui L'avons semé.»
Bilqiss est l'héroïne de ce roman : c'est une femme indocile dans un pays où il vaut mieux être n'importe quoi d'autre et si possible un volatile. On l'a jugée, on l'a condamnée, on va la lapider. Qui lui lancera la première pierre ? Qui du juge au désir enfoui ou de la reporter américaine aux belles intentions lui ôtera la vie ? Le roman puissant de Saphia Azzeddine est l'histoire d'une femme, frondeuse et libre, qui se réapproprie Allah
Très touchante Agnès Soral. Des mots sur les blessures, son frère, mais aussi son père, sa vie.
Frangin de Agnes Soral
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) «Tiens, tu fais la couverture d'un magazine avec Dieudonné et Zemmour. En dessous du trio, les mots : "antisémitisme, racisme" et en rouge sang : "voyage dans une France xénophobe". Tu n'en es pas arrivé là ?! J'ai envie de m'allonger par terre, de pleurer, vomir, ou hurler ; je ne sais plus. Déjà je cours me réfugier à la maison où, sur ma porte à peine refermée, j'alterne les pleurs de rage, de colère, et surtout de chagrin... Ça va trop loin. Ça va s'arrêter où ?»
Révélée à dix-sept ans par Claude Berri, Agnès Soral n'a jamais quitté les écrans ni la scène. À travers son parcours, ses souvenirs d'enfance, ses blessures, l'actrice dresse en filigrane le portrait de son frère, le polémiste Alain Soral, pour tenter de comprendre comment il en est arrivé «là». Tour à tour drôle, révoltée ou tendre, elle livre un récit fort et rappelle que si l'on ne choisit pas sa famille, on ne doit pas en devenir la victime
Mouhahaha 🙂
Ouille, ouille, ouille! Héloïse, ouille! En forme le Jean Teulé, en grande forme!
Héloïse, Ouille! de Jean Teulé
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) À la fin de sa vie, Abélard écrivait à Héloïse :
«Tu sais à quelles abjections ma luxure d'alors a conduit nos corps au point qu'aucun respect de la décence ou de Dieu ne me retirait de ce bourbier et que quand, même si ce n'était pas très souvent, tu hésitais, tu tentais de me dissuader, je profitais de ta faiblesse et te contraignais à consentir par des coups. Car je t'étais lié par une appétence si ardente que je faisais passer bien avant Dieu les misérables voluptés si obscènes que j'aurais honte aujourd'hui de nommer.»
Un premier tome un peu moyen mais qui est suivi par un second plus réussi où il sera question d’un Père-Noël inquiétant. Humour noir et cynique.
Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour de S.G. Browne
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Andy vit en paria depuis sa résurrection spontanée après un accident de voiture. Ce nouveau zombie n’a pour morne horizon que le cellier familial, où il cuve les grands crus de son père, et ses réunions mensuelles aux Morts-Vivants anonymes. Mais lorsqu’un confrère l’initie aux bienfaits régénérateurs de la chair humaine, Andy décide de lutter pour ses droits civiques. Débute alors un voyage improbable qui le mènera de la morgue aux plateaux d’Oprah Winfrey, en passant par des séjours à la SPA reconvertie dans l’accueil de zombies fugueurs.
Sombrement drôle, étrangement touchante et plutôt saignante, l’odyssée du premier mort-vivant contestataire de l’Histoire vous fera probablement mourir de rire. Mais auparavant, vous devrez avoir fait connaissance avec tous les amis d’Andy… Une petite merveille d’humour et d’horreur !