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Catégorie : Albums et BD
Bandes dessinées, romans graphiques, albums, récits graphiques, livres d’images, beaux livres, romans photos… Tous genres confondus
L’histoire de deux amis d’enfance aux États-Unis, vétérans de la guerre du Viêt Nam et ex-amoureux de la même petite amie qui les recontacte pour les revoir en Italie… Le voyage en Italie, tome 1 de Cosey
…pour leur présenter Kéo, une jeune immigrée clandestine à faire passer en Amérique.
Le voyage en Italie, tome 2 de Cosey
Une belle histoire d’amitiés, d’amours et de non-dits avec toute la poésie des albums de Cosey
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Mer de Chine.
Ça y est, papa ! Je pars pour l'Amérique !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Vétéran du Vietnam, Arthur Druey ne voit plus d’issue à la déprime qui est devenue son lot quotidien. Sur un coup de tête, il décide d’accompagner son copain Ian Fraschetti en Italie. L’Italie où réside Shirley, leur premier amour commun. Mais la fougueuse jeune femme a bien changé et leur réserve quelques surprises : elle a pris le voile et s’occupe d’une jeune réfugiée cambodgienne, Kéo.
Une sœur et deux frères qui ne se sont plus revus depuis un bail partent faire une surprise à leur père et fêter ses 70 ans. Mais il a disparu !
Orchidea de Cosey
Une bande dessinée sur les relations entre frères et sœurs, les non-dits, les rengaines, l’amour familial souvent maladroit…
Et ce père retrouvé (oui, je divulgache un tout petit peu, là) qui en ajoute une couche.
Et c’est touchant comme la famille
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Non, Miss Mac Nally, les petits pots de légumes ne se trouvent pas dans l'armoire : ils sont dans le réfrigérateur...
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Presque une image de la sainte Famille. Papa, maman, sable, ciel avec étoiles ? du genre de celles qu'on suit pour aller porter la myrrhe et l'encens à qui vous savez. Du reste, voici l'enfant qui s'annonce, ivre de printemps comme un oiseau débutant, dans cette douce coquille qu'est le ventre d'une mère. Mais pas de Rois mages, ni grange, ni douce nuit de Noël. Ici, c'est l'Arizona aride, et seuls ses fils et sa fille recherchent le vieux Ellsworth Humelsine, parti avec Rosita Rose, la serveuse de bar du bout du monde. Jeu de cache-cache ? Sans doute, avec une règle vieille comme le monde : "Trouvez-moi, s'il vous plaît". Se retrouveront-ils, autour de la naissance de l'enfant, la petite Orchidea ?
Alors que la plupart des images sont reprises d’un reportage télé sur des GI’s vétérans qui retournent au Viêt Nam et que la quasi totalité de l’album se passe lors d’une conversation téléphonique dont on ne voit qu’un seul des deux correspondants… Ça fonctionne !
Saïgon-Hanoï de Cosey
Comment et pourquoi cet album fonctionne alors qu’il ne s’y passe rien ? Je ne comprends pas trop. Mais c’est peut-être là tout le talent de Cosey, le miracle de la BD, le fantastique pouvoir de suggestion de ce média… mais ça marche et c’est même un très bon album de Cosey.
Un tour de force !
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Hello ?
...
Qui appelle ?
Felicity. Felicity Cosgrow. Je ne vous dérange pas ?
Colorado, décembre, de la neige et des routes fermées…
Deux femmes se rencontrent et c’est pas forcément très amical. Joyeux Noël, May ! de Cosey
Mais, petit à petit une complicité s’installe, une amitié, presque. Jusqu’à ce que… par une nuit enneigée avec le chant des loups…
Une histoire de rencontre, de parcours de vie, de destin, presque.
C’est beau, mais vraiment trop succin pour réussir à s’installer dans cet univers
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Rocky Mountains. Colorado.
Tu rêves encore de vos galopades, hein ? Comme chaque année à cette période.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Deux fillettes se perdent, deux femmes se retrouvent.
Juniper Univails ne recherchait que le calme lorsqu'elle décida de s'éloigner de sa famille pour travailler à son nouveau roman. Mais, bloquée par la neige, elle est incapable de rejoindre le chalet légué par sa mère. La voilà contrainte de rester dans la tranquille petite ville de Mize, au coeur des Rocky Mountains, dans le Colorado. Elle y fait bientôt la connaissance de Tallulah, jeune beauté locale, instable et dévergondée. Entre ces deux femmes que tout oppose, une complicité va bientôt naître. Et petit à petit cette complicité va se transformer en amitié, comme si elles s'étaient déjà rencontrées...
Voilà une sublime intégrale et pas juste une addition de titres ! Jonathan, tome 1 : Souviens-toi, Jonathan de Cosey
Tout d’abord, l’édition est vraiment soignée ! Le papier, les regroupements, l’impression et les couleurs sont parfaits. Jonathan, tome 2 : Et la montagne chantera pour toi de Cosey
De plus, chaque tome commence par un dossier-entretien-préface permettant de comprendre le processus et les différentes époques de la création de la série, l’évolution du personnage, du dessin, des couleurs et des différents personnages. Jonathan, tome 3 : Pieds nus sous les rhododendrons de Cosey
L’intégrale permet aussi de retrouver toutes les femmes (et filles) qui ont traversé la vie de Jonathan, à commencer par Saïcha, dans Souviens-toi, Jonathan Jonathan, tome 4 : Le berceau du Bodhisattva de Cosey
Suivent la petite Drolma puis Kate, la colonel Jung Lan, Atsuko et Ambapali Jonathan, tome 5 : L’espace bleu entre les nuages de Cosey
C’est aussi une visite de l’Asie : Tibet, Chine, Inde, Myanmar… Mais aussi le Japon et, curieusement, les États-Unis pour deux tomes à la Crocodile Dundee avec Oncle Howard est de retour et Greyshore Island qui permettent de retrouver Kate. Jonathan, tome 6 : Douniacha, il y a longtemps… de Cosey
Car Jonathan semble en Teflon et les femmes de sa vie ne font que passer… On les retrouve parfois pour plusieurs épisodes, mais très vite, bon gré, mal gré, on retrouve Jonathan ailleurs. Jonathan, tome 7 : Kate de Cosey
L’occasion de contempler les paysages et les décors de Cosey. Ses montagnes directement inspirées de Derib et Hergé (Tintin au Tibet), pour les premiers albums, avec un style qui devient au fil des albums (46 ans entre le premier et le dernier album) de plus en plus affirmé. Jonathan, tome 8 : Le privilège du serpent de Cosey
L’évolution du style est très impressionnante lorsqu’on tient tous les albums. Si les chevaux et paysages du début rappellent fortement Buddy Longway et le journal de Tintin, le trait s’épure de plus en plus au fil des années pour rendu devenu très personnel. Jonathan, tome 9 : Neal et Sylvester de Cosey
Les décorations et les encadrements des planches disparaissent, les cases s’agrandissent, les fioritures s’estompent pour ne laisser que l’essentiel en suggérerant le reste et en laissant aux lectrices et lecteurs le reste du travail. Jonathan, tome 10 : Oncle Howard est de retour de Cosey
Et si je reste de façon un peu nostalgique (c’est très personnel) très attaché au style des débuts et que je vois dans Kate une sorte de moment de grâce de la série, le dernier album et ses carnets de croquis reconstituent un ensemble remarquable, une oeuvre graphique exceptionnelle. Jonathan, tome 11 : Greyshore Island de Cosey
Sous cet angle là, l’année passée, je lisais À l’heure où les dieux dorment encore et ce carnet de croquis pourrait parfaitement compléter cette intégrale. Jonathan, tome 12 : Celui qui mène les fleuves à la mer de Cosey
Il faut aussi souligner la grande valeur ajoutée des préfaces de cette intégrale de Claude B. Levenson, Antoine Maurel, Isabelle Dillmann et Nelly Rieuf Bista. Les entretiens et commentaires permettent de beaucoup mieux comprendre l’évolution de la série et… de l’auteur. Jonathan, tome 13 : La saveur du Songrong de Cosey
Impossible de parler de Jonathan sans parler de spiritualité, de bouddhisme… Jonathan, c’est aussi une quête spirituelle, une recherche de soi qui commence justement par l’amnésie du premier album. Jonathan, tome 14 : Elle (ou Dix mille lucioles) de Cosey
C’est aussi le Tibet occupé par la Chine, les militaires et la résistance de la lignée des Dalaï-Lama et du bouddhisme tibétain. Jonathan, tome 15 : Atsuko de Cosey
Et le Tibet, c’est les montagnes et les grands espaces ! Jonathan, tome 16 : Celle qui fut de Cosey
Finalement, le dernier album publié en 2021 clôt de magnifique façon cette série ! Jonathan, tome 17 : La piste de Yéshé de Cosey
Une intégrale sublime, pour une oeuvre majeure de la bande dessinée !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Aux confins du Népal et du Tibet, un jeune Occidental, amnésique, marche à la recherche de son passé. Rencontres mystérieuses, personnages attachants, Jonathan nous entraîne dans une aventure intérieure et contemporaine.
En suivant deux enfants – l’une en arctique et l’autre dans l’océan indien, Climat illustre deux exemples très concrets du dérèglement climatique.
Climat : un monde fragile, un combat héroïque pour la survie de Eoin Colfer et Andrew Donkin, dessins de Giovanni Rigano
C’est très pédagogique et parlant, les conséquences du réchauffement sont visibles, concrètes et mettent déjà en danger des populations et des écosystèmes.
Alors, certes, je ne suis pas forcément le bon public et cet album se destine plutôt à des enfants, voir des ados. Et alors là… oui ! C’est bien fait et très parlant
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Ici
Ce n'est pas le bruit des vagues qui me réveille.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Deux enfants. Deux continents. Une crise climatique.
En plein coeur de la rudesse de l'arctique, Yuki et son chien sont poursuivis par un grolaire affamé : un croisement entre un grizzly et un ours polaire, dont les territoires ont fusionné. Son existence est une des conséquences du réchauffement climatique. Et il est très, très dangereux...
La maison de Sami a été détruite par un cyclone il y a quelques années. Désormais, son grand-père et lui peinent à pêcher quoi que ce soit lors de leurs sorties en mer. S'il parvient à retrouver le couteau porte-bonheur de sa mère, perdu au fond de l'océan sournois, peut-être pourra-t-il changer leur destin ?
Esther continue de grandir et, ma foi… commence à me lasser un peu. Les cahiers d’Esther, tome 8 : Histoires de mes 17 ans de Riad Sattouf
Certes, à 17 ans, il y a forcément un peu moins de fraîcheur et d’innocence qu’à 10, mais les ficelles m’ont semblé usée, les clichés éculés, le déroulement prévisible, les cases et les planches déjà trop vues. Avec quand-même quelques pleines pages très réussies !
Et que dire de cette auto-promo posée là ?
Non, pas sûr que je me laisserais tenter par le dernier opus
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Je m'appelle Esther et j'ai 16 ans. J'habite toujours à Paris, dans le 17e arrondissement avec ma pure famille d'exception et je songe à arrêter mes études.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Dans ce huitième tome des Cahiers d'Esther, de Riad Sattouf, Esther est en première ! C'est bientôt le bac de français – AKA la condamnation à mort –, et Esther se pose des questions sur son avenir : pourquoi pas arrêter ses études en fait mdr ? Pour devenir libraire ? Vivre au milieu des livres ? Mais ça paie moins qu'Instagrameuse il paraît, c'est chaud... En attendant, elle prépare le BAFA, mais tout ne se passe pas comme prévu non plus...
Toujours accompagnée de son amie d'enfance, Cassandre, sa queen, d'Eva qui organise des grosses teufs sans le dire à ses darons ; et de Léa, en couple avec un dealer (mais " sensible " dans le fond en fait), elle survit au lycée Royal.
C'est alors que Poutine, le dictateur chauve, attaque l'Ukraine, et c'est la guerre. Et si ça nous arrivait ici en France aussi ?
Comme un conte merveilleux, Birdy melody m’a enchanté, émerveillé !
Birdy Melody de David Périmony
Une histoire d’oiseaux au milieu de la violence des hommes. Mais aussi de l’amour… et de la haine (et des chats !).
Et la musique… le chant de ceux qui s’aiment !
Voilà, c’est tout ça, ça se passe de paroles et le dessin est magnifique.
Un instant de poésie pure. Une merveille !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) C'est un amour entre deux oiseaux, que la vie vient séparer.
C'est un amour de la musique, que l'intolérance veut censurer.
À la recherche de liberté, l'amour saura-t-il triompher ?
Il était un temps où les pilules bleues n’étaient pas encore synonyme de bandaison ou de choix dans la matrice mais plutôt d’une maladie grave et inguérissable, le HIV et les trithérapies.
Pilules bleues de Frederik Peeters
Dans cette bande dessinée autobiographique, Frederik Peeters parle de son couple, son amour, sa famille recomposée… sa vie avec Cati et son fils, les deux séropositifs.
Une bouillonnante histoire d’amour avec toujours, cette maladie entre les deux. Et les préservatifs, et la peur… Et l’amour !
C’est beau, drôle, inquiet, ça déborde d’émotions incontrôlables sans tomber dans le mélo. Une ode à la vie !
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) ... Discerner ...
... Discipline ...
... Emm.. Discobole ...
... Disconvenir ...
Ah !, Voilà !.. Discordant !..
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) A travers une histoire simple et des thèmes universels (l'amour, la mort), Frederik Peeters nous parle de sa rencontre et de son histoire avec Cati, de ce maudit virus qui va bouleverser la donne, et de toutes les émotions les plus contradictoires qu'il va devoir apprendre à gérer : compassion, pitié, ou amour pur et inaltérable? Pilules bleues nous propose, sans pathos ni sensationnalisme, de regarder sous un jour rarement (jamais ?) abordé, le quotidien de la maladie, tout en nous balançant quelques vérités surprenantes et bien senties sur le sujet. Malgré la gravité du thème, Pilules bleues se présente comme une oeuvre remplie de fraîcheur et d'humour.
Une histoire inclassable, avec un accident et une route bloquée par un éléphant. Un mari opéré dans un hôpital genevois, un chirurgien charmeur, des enfants… juste en rêve ? des mortes bien vivantes, des documents secrets que les russes convoitent et… et des événements bien curieux.
Pachyderme de Frederik Peeters
Faut-il vraiment tout comprendre, analyser les songes et décortiquer les messages cachés pour en saisir le sens profond, la métaphore ?
Cet album laisse le choix et sa lecture, même superficielle (et a condition d’accepter de ne pas tout comprendre) se révèle déroutante mais fluide et facile. Pour une compréhension plus approfondie, ma foi… je vais devoir vous laisser creuser
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Qu'est-ce que c'est que cette chienlit ?!
Avancez, Bon sang !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Dans le Genève de l'après-guerre, une femme tente de rejoindre son mari hospitalisé suite à un accident. Mais un pachyderme étendu sur la chaussée empêche la circulation. Ensuite, elle se trouve confrontée à d'autres évènements bizarres qui vont changer sa vie.