L’enfant réparé

Livre de tous ses livres, clé de compréhension, « celui qui les réunira tous » ?

Après l’écriture de Mon père, Grégoire Delacourt se lance dans l’écriture de celui-ci et creuse au plus profond de ses propres blessures. Pas de roman ni d’artifices.

Jusqu'à ce livre-ci, écrire était une fête. C'est l'urgence cette fois qui commande. Les silences dégueulent, je dois les contenir; parfois retenir la colère. Tout remonte. Tout s'assemble. Mon histoire est banale, c'est ce qui la rend triste.
L’enfant réparé de Grégoire Delacourt

Et, chose curieuse, alors que j’avais toujours vu en lui une sorte de peintre des émotions, il nous décrit son vide intérieur.

La question qui me hante est : Est-ce que j'ai eu du plaisir ?

Un livre dur et beau. Une réconciliation, une (re)naissance

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La maison existe toujours. Elle est située au 9 de l'avenue de Verdun.
Si l'on fait abstraction de celle d'en face, au 12, qui appartenait à un médecin, c'est la plus spacieuse de l'avenue. Façade en briques rouges, double porte d'entrée en chêne - un miel clair. Des poignées bâton de maréchal en cuivre que ma mère avait à cœur de toujours faire briller.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Le jour où j'ai appris que j'étais une victime, je me suis senti vivant. »

On a souvent dit de ses romans qu'ils faisaient du bien. Lui-même a toujours su qu'il écrivait « parce que cela répare ». Que réparait Grégoire Delacourt ? Qui était son père, de plus en plus absent ? Sa mère, qui l'éloignait chaque jour davantage ?

Histoire d'une famille où l'on porte le déni comme une armure, L'Enfant réparé offre un éclairage unique sur le parcours d'un grand écrivain. Il dit l'écriture comme seule échappatoire, permettant d'abord de fuir avant de dessiner, pas à pas, un chemin vers la faille originelle.

Au plus juste des mots, l'auteur nous offre ici un récit littéraire d'une lucidité exceptionnelle