Les gens de Bilbao naissent où ils veulent

Quelle merveille, quel cadeau !

Apres l'aveu, j'alternais entre les benzodiazepines en sublingual et l'alcool.
Quand je revis ma mère dans le sous-sol d'un restaurant japonais je ne sus rien faire d'autre qu'aboyer. C'est qui ? Tu dois bien savoir quelque chose ? Pourquoi tu m'as rien dit ? Qui d'autre est au courant ? Quoi vous saviez tous ? Elle aussi ? Eux ? Les salauds. Je me sentais trahie jusqu'au cul.
No te pongas furiosa. Ne sois pas furieuse. Tu rigoles ? Ironie, le restaurant s'appelle ZEN. Ne plus rien digérer, pas meme la soupe miso. Avoir les boyaux qui hurlent à chaque aliment, les sucs digestifs provoquant mon agonie à chaque phrase de la puta madre. Enfin, quitter la table.
Les gens de Bilbao naissent où ils veulent de Maria Larrea

Maria Larrea nous offre un livre en deux parties d’une même quête, celle de son identité et ça commence par celle de ses parents. Et puis, tout bascule.

Hegoak ebaki banizkio
Neuria izango zen
Ez zuen aldegingo.
Bainan honela
Ez zen gehiago txoria izango.
Eta nik,
Txoria nuen maite.
Si je lui avais coupé les ailes
Il aurait été à moi
Il ne serait jamais reparti.
Mais, ainsi,
Il n’aurait plus été un oiseau.
Et moi,
J’aimais l’oiseau.

Un livre bouleversant sur l’identité, la filiation et les origines

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le poulpe crachait encore une bave mousseuse sur les rochers quand Dolores s'en saisit.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tout commence en Espagne. En juin 1943, une prostituée obèse de Bilbao donne vie à un garçon quelle confie aux jésuites. Plus tard, en Galice, une femme accouche d'une fille qu'elle abandonne aux soeurs d'un couvent. Les deux orphelins connaissent la misère et Franco mais se rencontrent, se marient, partent à Paris. La Galicienne devient femme de ménage, le Basque gardien du théâtre de la Michodière. Ils auront un enfant, Maria. C'est notre narratrice.

À vingt-sept ans, celle-ci croyait s'être arrachée à ses origines : la loge de ses parents, la violence de Julian et les silences de Victoria. Mais un tirage de tarot va renverser son existence et l'obliger à replonger dans le passé des siens. Pour comprendre de qui elle est la fille, elle devra enquêter et revenir là où tout a débuté, à Bilbao, où naissent les secrets.

Étourdissant de style, d'énergie et de vie, ce premier roman mené tambour battant nous embarque instantanément. Avec maestria, Maria Larrea y recompose pièce à pièce le visage de sa famille et le puzzle de sa mémoire. On court et rit et pleure ensemble. Une écrivaine est née