Mes battements

Croquis de voyages et souvenirs d’enfance, anecdotes et amusements, Albin de la Simone ouvre des petites fenêtres sur son intimité, c’est chou, poétique, délicat.

Ce que j'aime le plus dessiner, après mes instruments de musique, ce sont mes instruments de cuisine: mes condiments !
Ici, vinaigres de kaki, de riz, de prune Ume, de calamansi, de Banyuls, de xérès, balsamique blanc, huiles d'olive et de tournesol, sel de Guérande, poivre sanshō-ko et poivre noir.
Et ailleurs, nuoc-mam, yuzukoshō, kabosukoshō, huile de sésame, tsuyu, dashi concentré, ponzu, gingembre, citron vert, petimezi, shiso à l'huile d'olive, purées de piment, toutes sortes de sauces pimentées, miso, yaki niku sauce, mirin, sésame...
J'oubliais cette belle boîte en fer de chocolat en poudre hollandais Haarlem. Je l'ai toujours connue. Sur la face rouge, la sorte de religieuse porte un plateau sur lequel est posée une boîte de ce même chocolat, sur laquelle la sorte de religieuse porte un plateau sur lequel est posée une boîte de ce même chocolat...
Mon esprit d'enfant plongeait dans l'infiniment petit de cette mise en abyme tous les matins.
Mes battements de Albin de la Simone
Et comme pour ses chansons, ces textes courts partagent des instants pour s’évader, rire ou sourire.

Un livre qui s’offre avec une magnifique bande son

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Rome le 30 septembre 2024. Il est 11h du matin. Parti à 4h30 de chez moi, j'arrive à la Villa Médicis qui me fait le beau cadeau de m'inviter en courte résidence pour finir le livre que vous tenez entre les mains. Donc à l'heure où j'écris ces lignes, ce n'est encore qu'un tas de dessins et de textes plus ou moins ordonnés. J'ai du pain sur la planche. Car un premier livre de ce type, comme un premier disque, est un peu constitué d'une vie entière, et quand on a 50 ans passés, il y a du tri à faire. À partir du deuxième, si on a bien fait son boulot dans le premier, on part d'une page blanche ou, au pire, d'une page beige. Nous verrons.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pour Albin de la Simone, avant la musique était le dessin. À la sortie de l'adolescence, l'envie de jouer, de composer, de chanter, a éclipsé tout le reste. Les encres et autres aquarelles ont été réduites au silence. L'éclipse a duré trente ans, jusqu'à ce qu'un nouvel accord se trouve. Aujourd'hui, le chanteur dessine et le dessinateur chante. Il dit son enfance, son chemin ; les couleurs de ses souvenirs, l'âme des lieux qu'il traverse, ce qui fait vibrer sa vie et la rythme.

Les courtes histoires d’un jeune alcoolique

Le livre est très court et donc, inutile d’en faire des caisses.

Des anecdotes d’un jeune queutard alcolo qui parfois préfère boire plutôt que de baiser. Des fois, c’est plus simple.

Jusqu'à mes quinze ans, j'ai été l'enfant que ma mère voulait que je sois. Religieux, gentil, poli et tous les autres trucs qu'elle aimait. J'ai changé vers seize ans quand j'ai découvert la liberté rock et le désir sexuel.
Le désir, je l'avais découvert deux ans avant, quand j'ai eu ma première copine. Déjà, à cet âge, je voulais coucher avec elle. Je commençais à découvrir le corps du sexe opposé. Les fesses, la poitrine et tout ce qui allait avec. Je connaissais déjà tout ça grâce au porno, mais là, c'était différent. Cette fille me faisait bander différemment. J'étais, on peut le dire, un enfant précoce à ce niveau.
Les courtes histoires d’un jeune alcoolique de Ian B. Finman

Les petites historiettes inabouties d’un bellâtre dilettante

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La fille de mon imagination
J'étais descendu du tram à l'heure précise de notre rendez-vous. J'avais allumé une cigarette pour tuer le temps. Cela faisait déjà dix minutes que j'étais là et toujours aucun signe de ma cavalière. J'ai décidé d'aller me chercher une bière au tabac d'à côté, mais j'ai été coupé dans mon élan par le cri de celle que j'attendais.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Son travail l’ennuie, la banalité l’ennuie, il s’ennuie. Il est jeune mais déjà l’existence n’a plus d’intérêt pour lui. Il passe de bras en bras, de femme en femme, de bouteille en bouteille pour essayer de vivre, de ressentir. Sans succès

Notre besoin de culotte est impossible à rassasier

Mais pourquoi ne donner que trois étoiles à un recueil de deux livres (Holy, etc. et Oh là mon Dieu) auxquels j’en avais donné quatre ?

Et bien justement, parce que j’ai l’impression de m’être fait refiler une seconde fois la même chose.

Jouer de la batterie est une experience sismique intense, qui a longtemps été réservée à la gent masculine. Car dans cet exercice on secoue autant qu'on est secoue, en plus d'être force au manspreading pour garder l'équilibre sur son
tabouret. Le batteur male rock est la plupart du temps muscle, souvent tatoué, sa virilité a l'occasion de s'exprimer lors de solos acrobatiques qui font gicler sa sueur. Seule concession au féminin : la chevelure, si possible longue et épaisse, pour redoubler avec emphase les mouvements de la tête. Pas très élégant à priori.
Notre besoin de culotte est impossible à rassasier de Fabienne Radi

Certes, six petits textes et quelques illustrations (microscopiques) viennent agrémenter cette production, mais je suis quand même un peu déçu !

Mais ! Si vous n’avez jamais lu de Fabienne Radi, foncez ! C’est drôle, léger, plein de douceur et de dérision face aux petites choses de la vie. Karen et Karen vous amuseront et Zoé (Moby Dick ?) est une merveille

AVERTISSEMENT

Ce livre est une réédition des premiers textes de l'autrice publies chez art& fiction dans les ouvrages Oh la mon Dieu (2015, épuisé) et Holy, etc. (2018), auxquels ont été ajoutés 6 textes inédits datant de 2019 à 2022: Karen & Karen, Semiotics of the poil, Imparfait, Moby Dick sous le capot, Cils poils
cheveux, Sans titre (tricot).
Cette nouvelle edition est augmentée de vignettes photographiques montrant les oeuvres citées dans les textes.
L'autrice remercie d'avance les bibliothécaires et les libraires de bien vouloir ranger ce livre dans le rayon littérature (et non
beaux-arts).
Le bibliothécaire a bien noté !

Alors s’il vous plait, Fabienne, remettez-vous vite à écrire, nous sommes impatients de nouvelles aventures, pensées, réflexions et anecdotes

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
KAREN & KAREN
Dans la famille des interprètes-instrumentistes de genre féminin du siècle dernier, on a connu les chanteuses-pianistes blondes et tourmentées (Véronique Sanson, Diana Krall), les chanteuses-guitaristes brunes et plaintives (Joan Baez, Claudine Longet dans The Party), les chanteuses-violonistes vibrantes ou avant-gardistes (Catherine Lara, Laurie Anderson), ou encore les chanteuses-bassistes frondeuses et boudeuses (Rhonda Smith, Kim Gordon). On a vu beaucoup de chanteuses à qui l'on donnait un tambourin, des clochettes, un triangle ou des maracas, ceci pour occuper leurs mains sur un plateau TV, mais ça ne compte pas. Enfin il y a eu, durant les années 1970 et 1980, deux chanteuses-batteuses qui ont squatté le petit écran de leur pays respectif en portant le même prénom, robuste et taillé comme un fjord norvégien: Karen Carpenter aux USA et Karen Cheryl en France.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Objet bâtard comme le fruit des amours d'un teckel et d'un lévrier afghan, ce livre concentre des formes et des sujets variés : essais convoquant des personnalités de la pop culture, de l'art et de la littérature (Flannery O'Connor, Marina Abramovic, Allen Ginsberg, Paul Thek, Dean Martin, Paul Newman), fictions fabriquées à partir d'oeuvres d'artistes contemporains (Nina Childress, Jean-Luc Manz, Joëlle Flumet), poèmes bricolés en se servant de matériaux trouvés (manuels de développement personnel, injonctions contemporaines au bonheur), ainsi qu'une lettre d'aveux de l'auteure à propos d'une paire de cochons d'Inde

Petit traité du lecteur : un libraire raconte ce que le vôtre pense (peut-être) tout bas

Shaun Bythell est libraire d’occasion en Écosse et voit passer toutes sortes de lecteurs… Ceux qui viennent acheter et ceux qui désirent vendre des livres. Plein d’humour il nous les détaille.

Petit traité du lecteur : un libraire raconte ce que le vôtre pense (peut-être) tout bas de Shaun Bythell

Car si chaque client est différent, leur libraire appartient au type des classificateurs. Et donc, à l’instar de Linné (mais avec beaucoup plus d’humour, ouf!), il nous propose ici sa classification des clients des librairies (qui ressemblent d’ailleurs fort à ceux des bibliothèques).

Et vous ? Quel client êtes-vous ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Quand on flâne entre les rayons, on oublie souvent que le libraire est là qui nous observe. Et quand l'un deux épingle nos bizarreries et nos manies d'une plume malicieuse, il peut en faire un joyeux jeu des sept familles, caustique et cocasse. Vous reconnaîtrez-vous dans un des lecteurs de ce savoureux recueil de portraits et d'anecdotes ?

Holy, etc. : essais, fictions, poèmes 1 lettre d’aveux

Des nouvelles disparates qui ne parlent de rien ou qui parlent tout…

Holy, etc. : essais, fictions, poèmes 1 lettre d’aveux de Fabienne Radi

C’est très drôle et le plus grand plaisir est de se laisser guider dans des démonstrations dont on ne sait plus à la fin d’où elle provenaient.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans ce livre on trouve des motifs récurrents comme les culottes, les enterrements, les dentistes et les briques. Il y a des liens de cause à effet entre les pandas et l'eczéma, la décoration et les soins palliatifs. On croise Flannery O'Connor, Allen Ginsberg, Simone de Beauvoir, Dean Martin, le Hippie mort de Paul Thek, la femme de Raymond Carver et le mari de Ma Sorcière bien-aimée. Certains apprendront des choses sur le fonctionnement des radiateurs et le bien-être des cochons d'Inde

Oh là mon Dieu

Fabienne Radi aime nous perdre dans ses pensées

Oh là mon Dieu de Fabienne Radi

Mais parfois, elle s’y perd un peu aussi…

C’en est très drôle

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans ce livre on croise des breaks Volvo, des chefs indiens, des kangourous, l'inventeur du velcro, une saucisse au chou, mais également Burt Lancaster en slip de bain, Paul Newman en professeur de géologie ou Konrad Lorenz parlant à ses oies. Tout ça avec de l'art qui entre par une porte et ressort par une autre en arrière-plan