Gauguin : loin de la route

Comme indiqué dans l’avant-propos, cette bande dessinée ne tient pas à relater l’entièreté de la vie de Gaugin, mais s’attache plutôt à la fin de la vie du peintre aux Marquise :

C’est vers un Gauguin cynique – en Diogène des îles Marquises -, boiteux et bringueur, fort en gueule et fragile, bourlingueur incontrôlable, ogre d’égoïsme et de sublime, que nous naviguerons. Un Gauguin qui fit honneur à la mémoire de sa grand-mère, Flora Tristan, écrivaine et ouvrière féministe, socialiste et internationaliste. Un Gauguin qui vécut ses dernières années, celles que nous avons choisi de retracer tout au long de ces pages, comme chante le cygne de la légende avant de tirer sa révérence.

Gauguin : loin de la route de Maximilien Le Roy, dessin de Christophe Gaultier, couleurs de Marie Galopin

Et, en ce sens, c’est un portrait plutôt réussi, magnifié par un dessin fort en trait très affirmé et dont les sales couleurs renforcent magnifiquement le propos de ce rude personnage, monstre boiteux finissant.

Un album bien loin des vahinés alanguies pour un âpre portrait, certainement plus ressemblant que les images d’Epinal de l’imaginaire publicitaire. Et franchement, cet anarchiste, anticolonialiste et anticlérical me plait beaucoup.

Maintenant… pour ce qui est des très jeunes filles… une vision plus critique aurait peut-être été utile, et ce malgré le bien léger avertissement préliminaire

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
2 septembre 1903, Papeete, Tahiti
Cinq francs ici, qui dit mieux ?


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Lassé de sa vie en France, Paul Gauguin débarque à Tahiti où il décide de s'installer. Face au dépaysement absolu que lui procure la vie sous les Tropiques, le peintre retrouve un nouveau souffle, un appétit de vivre et une inspiration renouvelée.

Je partirai là-bas et je vivrai en homme retiré du monde soi-disant civilisé pour ne fréquenter que les soi-disant sauvages.
Paul Gauguin

La Nonne

Tout y passe, par tous les orifices et dans tous les sens, c’est sale, gras, il y a du jus, des odeurs, de la matière et bien plus encore.

La Nonne de Comte d’Irancy

Amis des curiosités, soyez bienvenus : sado, maso, zoo, pédo, copro, uro, homo, géronto, clérico… (j’en oublie certainement) tous trouveront leurs plaisirs. C’est absolument porno et finalement… c’en devient même drôle, devant tant d’excès et d’extases. Car oui, et c’est possiblement là où ce livre touche : il y a du plaisir, peu ragoutant, certes! Mais la jouissance est partagée (bon, pour la zoo… je ne sais pas) et se défait de toute convention, morale et religiosité. Une ode (d’un autre temps) bien cracra à la liberté.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Imprimé à 250 exemplaires à la fin des années 40, on sait peu de choses sur La Nonne, texte d'une franche pornographie, joyeuse et iconoclaste, dans la pure tradition des textes érotiques anticléricaux. Ce roman raconte la découverte de la sexualité par deux jeunes couventines, Agnès et Martine, initiées par une mère supérieure nymphomane et un abbé vicieux. Emportées par les délices de la chair, les deux novices vont se lancer à corps perdu dans une exploration de tous les domaines du plaisir...
pour finir putains dans la capitale.
Un roman truculent dans un style vif et endiablé qui enchaîne les scènes les plus crues, tant pour choquer le lecteur que pour le troubler... ce qu'il réussit fort bien d'ailleurs