Le toutamoi

Pas de commissaire Montalbano, pas de Sicile… Juste une atmosphère pesante, un peu gluante qui pousse à aller jusqu’à la fin pour comprendre là où ça coince, là où ça a dérapé et saisir ce malaise qui prend dès les premières pages. Avec cette femme, très belle, sexuelle, à qui le mari, eunuque impuissant offre d’éphémères éphèbes pour la combler.

le toutamoi de Andrea Camilleri
le toutamoi de Andrea Camilleri

Elle est pas nette cette Arianna… mais elle est si belle, mystérieuse et envoûtante. Comme une sirène qui appelle les marins pour les perdre dans les vases des hauts-fonds.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Arianna, belle femme-enfant, est l'épouse de Giulio, qui est riche, plus âgé qu'elle, très amoureux et impuissant. Pour leur plus grande satisfaction à tous deux, il lui organise, sur une plage gérée par un mafieux, des rencontres avec des play-boys qu'elle choisit. Seule et impérative condition : chaque partenaire ne doit lui servir que deux fois. Mais un jour elle jette son dévolu sur Mario, un tout jeune homme qui s'éprend d'elle et exige de la revoir. La transgression du tabou va gripper la machine irrémédiablement et, tandis que nous découvrons le passé très étrange d'Arianna, la catastrophe approche.

Quelque part entre Bret Easton Ellis et Simenon, sur un territoire bien éloigné des truculences siciliennes, Camilleri explore la zone grise des dérèglements mentaux dans la banalité de la vie et nous surprend une fois encore par l'étendue de son talent. Et confirme s'il en était besoin qu'il n'est pas seulement un grand écrivain de romans noirs, mais un grand écrivain tout court

Tout ce dont on rêvait

Justine, ses colères, ses frustrations, ses désillusions et ses compromis. Ses colères inexprimées qui se retournent contre elle. Mais aussi Justine qui tente de traverser la vie et qui est heureuse parfois. Justine qui s’est mariée, qui a eu deux enfants. Et son salaud de père, et son mari au chômage – le chômage qui tabasse, son beau-frère si sexy. Et Justine qui s’emmêle, se perd et s’empêtre dans ses non-dits et non-avouées.

Tout ce dont on rêvait de François Roux
Tout ce dont on rêvait de François Roux

Elle s’accroche et parfois perd pied, mais se raccroche…

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans les années 1990, Justine, vingt-cinq ans, rêve d'une grande histoire. Elle tombe éperdument amoureuse d'Alex, mais vingt ans plus tard c'est avec son frère, Nicolas, qu'on la retrouve mariée et mère de deux enfants. Elle vit un bonheur tranquille et sans histoire jusqu'au jour où Nicolas est licencié et plonge irrémédiablement.

Après Le Bonheur national brut, fresque des années Mitterrand, François Roux poursuit la chronique de notre époque, minée par le chômage et les compromis idéologiques, avec une lucidité et une sensibilité de grand romancier. Du mariage pour tous aux récents attentats, le portrait sans concession de notre société à travers l'histoire, la chute et la rédemption d'un trio amoureux

Des hommes sans femmes

Au plus proche des émotions, des sentiments et du ressenti, des hommes sans femmes, dépeint au travers de 7 nouvelles, la difficulté d’être complet et entier par soi-même, de l’importance de l’autre dans la construction de la personnalité.

Des hommes sans femmes de Haruki Murakami
Des hommes sans femmes de Haruki Murakami

Il raconte aussi la mélancolie, la tristesse, la douleur ou la folie de la séparation et de la solitude.

Des hommes sans femmes de Haruki Murakami 2

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« À ce que je sais, votre épouse était vraiment une femme merveilleuse [...] vous devez vous sentir reconnaissant d'avoir vécu presque vingt ans auprès d'une femme comme elle. Je le crois profondément. Néanmoins, vous aurez beau penser que vous avez compris quelqu'un, que vous l'avez aimé, il n'en reste pas moins impossible de voir au plus profond de son coeur. Vous aurez pu vous y efforcer, mais vous n'aurez réussi qu'à vous faire du mal. Vous ne pouvez voir qu'au fond de votre propre coeur, et encore, seulement si vous le voulez vraiment, et si vous faites l'effort d'y parvenir. En fin de compte, notre seule prérogative est d'arriver à nous mettre d'accord avec nous-même, honnêtement, intelligemment. Si nous voulons vraiment voir l'autre, nous n'avons d'autre moyen que de plonger en nous-même. Telle est ma conviction. »

Neuf ans après Saules aveugles, femme endormie, le retour d'Haruki Murakami à la forme courte. Dans ce recueil comme un clin d'oeil à Hemingway, des hommes cherchent des femmes qui les abandonnent ou qui sont sur le point de le faire. Musique, solitude, rêve et mélancolie, le maître au sommet de son art

Ravie

Parfois, je l’avoue, j’y suis sensible, je choisis un livre comme une bouteille de vin, avec sa couverture. Rarement comme cette fois, le contenu ne m’a semblé encore meilleur que l’emballage.

Ravie de Sylvie Ohayon
Ravie de Sylvie Ohayon

L’histoire sensible et enlevée d’une femme dépressive et quittée, mais pas que !

C’est dur et doux, c’est très joli.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Bourgeoise entre deux âges revenue de tout et parvenue à rien, Raphaëlle projette d'enlever Cindy, la jeune maîtresse de son mari, pour la séquestrer au fond d'une cave, la transformer en porc et ainsi récupérer le père de ses enfants.

Mais dans cette lutte sans pitié qui oppose les deux femmes, un homme va s'immiscer : Steven, visage d'ange et passé sombre, insoumis et libre, vorace et violent.

Steven apporte avec lui le désir de la réconciliation. Est-ce au moment où elle pensait s'abandonner entièrement à la haine que Raphaëlle la mal-aimée, l'épouse odieuse, la mauvaise mère, hystérique et jalouse, aura droit à cette fameuse seconde chance à laquelle aspirent les déçus de l'existence ?

Sylvie Ohayon signe avec Ravie un roman d'un genre nouveau entre le drame, la comédie et le récit d'apprentissage, où des personnages qui n'auraient jamais dû se croiser s'inventent ensemble une autre vie, une rédemption, l'espoir en des jours meilleurs

Azami

Délicat et sensuel comme une fleur qui ondule au vent. Le réveil de la sensualité d’un trentenaire.

Azami de Aki Shimazaki
Azami de Aki Shimazaki

La rencontre du premier amour, vingt ans après.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Mitsuo Kawano, jeune trentenaire, est étonné quand il croise par hasard Gorô Kida, un ancien camarade de classe devenu le président d'une importante compagnie. Il est encore plus surpris lorsque celui-ci l'invite dans un club très sélect où travaille une autre ancienne amie d'école, la belle et mystérieuse Mitsuko, devenue entraîneuse.

Mitsuo mène une carrière de rédacteur pour une publication culturelle en attendant de fonder sa propre revue d'histoire. En dépit d'un certain détachement sexuel, il s'entend bien avec Atsuko, la mère de ses deux enfants. Il se contente de fréquenter les salons érotiques pour combler ses besoins. Mais ces retrouvailles fortuites ravivent en lui les rêves et les désirs de jeunesse.

Avec sa prose intimiste et précise, Aki Shimazaki explore cette fois ce que l'on devine derrière la paroi trop lisse des apparences

Charles Draper

-Papa? Pourquoi il y a du sang derrière ton oreille ?

La chronique d’un drame bien annoncé, mécanique de la descente aux enfers de la jalousie.

Charles Draper de Xavier de Moulins
Charles Draper de Xavier de Moulins

Un roman bien maîtrisé sur la perte de contrôle.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Autrefois, après l'amour, on fumait une cigarette ; aujourd'hui on allume son portable. On dirait que Mathilde a un nouveau message. »

Les tentations du mâle

Bon, la couv. est plutôt aguichante.

Les tentations du mâle de Francesco Piccolo
Les tentations du mâle de Francesco Piccolo

Mais passé la page de titre, difficile de se raccrocher aux délires de cet infidèle insatisfait.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Le héros de ce roman est, à tous égards, un quadragénaire normal : père affectueux, mari aimant, épanoui dans son métier... Oui, c'est un homme normal, mais...

... il aime, en plus de son exigeante épouse, des Valeria, des Silvia, des Francesca et autres femmes, qui composent, dans son esprit, et pour l'enchantement de son corps, une sorte de harem où il est parfaitement heureux - jusqu'au jour où son épouse (l'aurait-elle démasqué ?) disparaît.

D'où ce roman, écrit à la première personne et trempé dans une langue impudique, dans lequel Francesco Piccolo reconstitue la confession d'un mâle adultère, impénitent, presque innocent, qui, après tout, ne réclamait que le droit de vivre selon son bon plaisir

La femme canon

Un petit conte, magnifique de délicate simplicité. Un trait épuré, peu de dialogues, juste quelques « BOUM » pour envoyer la femme canon au loin.

La femme canon de Albertine et Germano Zullo
La femme canon de Albertine et Germano Zullo

Le temps de préparer des spaghettis pomodoro en attendant son retour.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Depuis leur rencontre en 1993, Germano Zullo et Albertine travaillent ensemble. Ils explorent la narration dans des genres très différents et on leur doit de nombreux livres : Le Génie de la boîte de raviolis, Procession, Les Oiseaux, Les Gratte-ciel, Ligne 135, Mon tout petit et Faim de corps

Une fille dans le noir

Une plongée dans le noir total à cause d’une extrême photosensibilité.

Une fille dans le noir de Anna Lyndsey
Une fille dans le noir de Anna Lyndsey

Une histoire très touchante, mais un livre moyen. Les belles histoires ne font pas toujours des bons livres. Question de style ou de narration sûrement.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Londres, 2005. Anna est jeune, ambitieuse et amoureuse. Mais depuis quelques semaines, la peau de son visage semble réagir à la lumière de son écran d'ordinateur. Puis à celle du soleil. Ces sensations de brûlure, de plus en plus intenses, s'étendent bientôt sur tout son corps. Le verdict tombe : Anna est atteinte d'une sévère hypersensibilité à la lumière.

Comment vivre sans lumière ? Que faire de ses journées quand on est reclus dans l'obscurité ? Anna Lyndsey livre le journal d'une vie hors du commun, hors du monde.

Acclamé par la presse, ce récit poignant porté par une superbe écriture fera l'objet d'une adaptation cinématographique

Comment j’ai perdu ma femme à cause du taï chi

A la fin de l’amour, il y a parfois le désamour. Celui de sa femme qui s’éloigne.

Est-ce suffisant pour la couper en morceaux avec un sabre ? C’est en tout cas assez pour se retrouver en prison avec un coloc expert comptable qui a mangé son patron.

Comment j'ai perdu ma femme de Hugues Serraf
Comment j’ai perdu ma femme de Hugues Serraf
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« C'est vraiment dégueulasse, une cellule de prison. Exactement comme on l'imagine : les murs sont crades et gris ; la minuscule fenêtre à barreaux est crade et grise... Même mon futur colocataire, avachi sur son matelas, est crade et gris. Tiens, je me demande si je ne vais pas, moi aussi, devenir crade et gris si je reste ici trop longtemps. »

Parce que sa femme a disparu, qu'on a retrouvé une flaque de sang et un sabre couvert de ses empreintes, notre héros est en prison. Se liant à Coloc, son codétenu belge, il va nous raconter son histoire, celle d'un couple amoureux qui se marie, fait des enfants et passe ses étés en club de vacances ; puis celle d'une femme dont la passion pour le tai chi va prendre toute la place - jusqu'à la séparation, inévitable. Histoire à la fois d'amour et de rupture, portée par une écriture férocement drôle et moderne : coup de coeur assuré !