Comment parler de l’Histoire de ma vie dans laquelle tout est déjà dit?
Bien essayé, mais… Malgré une grande tendresse qu’on devine pour son héros et un appréciable attachement aux sources, reste une impression de profil d’une oeuvre dont on a peine à se défaire.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Comment écrire sur Casanova, qui s'est lui-même chargé de tout dire sur ses aventures, périlleuses, amoureuses, rocambolesques, dans Histoire de ma vie ? Jaubert relève brillamment le défi en un récit composé d'une trentaine d'historiettes, pièces de théâtre, dont Casanova est le héros, faisant fi de la chronologie et empêchant ainsi l'ennui dont son sujet aurait eu horreur. L'insatiable curiosité de l'auteur ne se hausse jamais du col et permet de décrire, au détour d'une phrase, une anecdote incroyable, une nouvelle péripétie. Venise est partout, dans ses prisons où Casanova a tant souffert, dans les gondoles, dans les bordels, dans les salons où l'on pratique la magie. Casanova est hanté par le sexe et l'on découvre cent portraits vifs de jeunes charmeuses. Mais il manie l'humour avec verve, même à ses dépens. Le corps est là, décrit dans ses fonctions les plus nobles comme les moins ragoûtantes. Le lecteur est bousculé par ce fil sans cesse rompu, repris, rabouté, et est entraîné inexorablement dans un univers de poète, un peu truand, drôle, souvent sentimental. Venise au XVIIIe siècle sert de toile de fond à ces tableaux. Les récits d'Alain Jaubert forment un portrait diffracté, inoubliable, d'un homme extraordinaire, un prince des Lumières fragile et attachant.
Comment écrire sur Casanova, qui s'est lui-même chargé de tout dire sur ses aventures, périlleuses, amoureuses, rocambolesques, dans Histoire de ma vie ? Jaubert relève brillamment le défi en un récit composé d'une trentaine d'historiettes, pièces de théâtre, dont Casanova est le héros, faisant fi de la chronologie et empêchant ainsi l'ennui dont son sujet aurait eu horreur. L'insatiable curiosité de l'auteur ne se hausse jamais du col et permet de décrire, au détour d'une phrase, une anecdote incroyable, une nouvelle péripétie. Venise est partout, dans ses prisons où Casanova a tant souffert, dans les gondoles, dans les bordels, dans les salons où l'on pratique la magie. Casanova est hanté par le sexe et l'on découvre cent portraits vifs de jeunes charmeuses. Mais il manie l'humour avec verve, même à ses dépens. Le corps est là, décrit dans ses fonctions les plus nobles comme les moins ragoûtantes. Le lecteur est bousculé par ce fil sans cesse rompu, repris, rabouté, et est entraîné inexorablement dans un univers de poète, un peu truand, drôle, souvent sentimental. Venise au XVIIIe siècle sert de toile de fond à ces tableaux. Les récits d'Alain Jaubert forment un portrait diffracté, inoubliable, d'un homme extraordinaire, un prince des Lumières fragile et attachant.