Menaces de mort

Menacé de mort par une lettre anonyme et ce, dimanche avant six heures de l’après-midi, Emile Grosbois fait appel à Maigret.

Un décor où tout chantait la joie de vivre ! 
Or, Maigret était là en compagnie de deux petits hommes chafouins et roussâtres qui l'épiaient et s'épiaient mutuellement.
Au lieu de la gaieté qu'évoque le mot villa, la construction sombre exhalait l'ennui, la mesquinerie, la méfiance.
 - Ne passez pas par là, monsieur le commissaire, car il y a des pièges... Prenons le sentier...
Un perron sans style. Une antichambre trop peu éclairée où on commençait à renifler une fade odeur d'humidité.
Menaces de mort de Georges Simenon

Mais comme toujours, Maigret a besoin de temps, d’espace pour s’épanouir. Et une nouvelle, non, c’est trop court !

Menaces de mort avec des illustrations de Loustal

Restent les fines illustrations de Loustal qui donnent un peu de grâce à ce glauque huis-clos dans une famille où tout le monde semble se détester cordialement.

Maigret 39/103

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
- Allô ! C'est vous, Maigret ? Vous voulez passer un instant dans mon bureau ?
Fenêtres ouvertes sur la Seine, car on avait un mois de juin splendide. Maigret en profita pour mettre fin aux confidences d'un assez louche individu qui faisait pardonner ses trafics plus ou moins clandestins en venant raconter chaque semaine à la P. J. ce qu'il savait sur ses collègues de Montmartre.
Quelques instants plus tard, le commissaire poussait la porte matelassée du bureau du directeur de la Police judiciaire et, là aussi, les hautes fenêtres étaient ouvertes, donnant de la gaieté à une pièce où venaient aboutir tous les crimes de Paris.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les lettres anonymes, ce n'était pas vraiment le domaine du commissaire. Alors pourquoi accepta-t-il l'enquête ? La douceur du soleil de juin, la perspective d'un week-end au bord de l'eau ?...

Maigret hésite

Ce Maigret commence bien printanièrement, avec un commissaire qui goûte à un mois de mars ensoleillé.

 - Salut Janvier
 - Bonjour, patron. 
 - Bonjour, Lucas.
 - Bonjour, Lapointe...
En arrivant à celui-ci, Maigret ne pouvait s'empêcher de sourire. Pas seulement parce que le jeune Lapointe arborait un complet neuf, très ajusté, d'un gris pâle moucheté de minces fils rouges. Tout le monde souriait, ce matin-là, dans les rues, dans l'autobus, dans les boutiques.
On avait eu, la veille, un dimanche gris et venteux, avec des rafales de pluie froide qui rappelaient l'hiver, et soudain, bien qu'on ne fût que le 4 mars, on venait de se réveiller au printemps.
Certes, le soleil restait un peu acide, le bleu du ciel fragile, mais il y avait de la gaieté dans l'air, dans les yeux des passants, une sorte de complicité dans la joie de vivre et de retrouver la savoureuse odeur du Paris matinal.
Maigret hésite de Georges Simenon

Et le commissaire divisionnaire a bien l’intention d’en profiter.

Maigret tricha, ce jour-là. Il téléphona à sa femme qu'il était retenu par son travail. Il avait envie de fêter ce soleil printanier en déjeunant à la brasserie Dauphine où il s'offrit même un pastis au comptoir.
Si des emmerdements l'attendaient, comme disait Lapointe, tout au moins commençaient-ils d'une façon agréable.

Mais voilà qu’une lettre anonyme le prévient qu’un meurtre aura lieu pour une sorte de chronique d’une mort annoncée. Mais où, qui et quand ?

« Il n'y a ni crime ni délit lorsque le prévenu était en état de démence au temps de l'action, ou lorsqu'il a été contraint par une force à laquelle il n'a pu résister. »
 - Qu'en pensez-vous? questionnait le gnome en se penchant vers lui.
 - Je préfère ne pas être magistrat. Ainsi, je n'ai pas à juger...
 - Voilà ce que j'aime vous entendre dire...

Un opus qui plonge dans une famille bien aisée, pour un questionnement autour d’un fameux article 64 du code pénal français abrogé en mars 1994

Maigret 96/103

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
- Salut Janvier
- Bonjour, patron.
- Bonjour, Lucas. Bonjour, Lapointe...
En arrivant à celui-ci, Maigret ne pouvait s'empêcher de sourire. Pas seulement parce que le jeune Lapointe arborait un complet neuf, très ajusté, d'un gris pâle moucheté de minces fils rouges. Tout le monde souriait, ce matin-là, dans les rues, dans l'autobus, dans les boutiques.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Averti par lettre anonyme qu'un meurtre se prépare au domicile de l'avocat Emile Parendon, Maigret obtient de ce dernier l'autorisation de séjourner chez lui. Avec son inépuisable et patiente curiosité envers les êtres, le taciturne commissaire comprend vite tout ce qui sépare l'avocat, physiquement disgracié mais prodigieusement brillant, passionné par le thème de la responsabilité du criminel, et sa femme, grande-bourgeoise éprise de mondanités, qui ne l'empêche plus de chercher un réconfort affectif et moral auprès d'Antoinette, sa secrétaire.
Mais qui va tuer qui ? La présence de Maigret suffira-t-elle à conjurer le drame ?
Fascination pour les passions secrètes qui mûrissent derrière la façade des convenances et du quotidien ; imminence d'une mort annoncée, de plus en plus obsédante et palpable...