L’insoumis : l’Amérique de Mohamed Ali

Plus grand sportif de tous les temps ? Pourquoi pas. Lui, en tout cas semblait en être certain. Le plus beau aussi !

L’insoumis : l’Amérique de Mohamed Ali de Judith Perrignon

Drôle, attachant, arrogant, odieux, bête médiatique… les qualificatifs et les superlatifs ne manquent pas.

Hélas, ce livre basé sur des entretiens avec des journalistes, des amis et des personnes qui l’ont connu ne m’a pas emporté. Formaté pour la radio (média pour lequel il semble convenir parfaitement), le portage vers le livre ne m’a pas convaincu. Une ligne directrice, un parti-pris, un point de vue ou que sais-je m’a manqué et je m’y suis égaré. Zut, le boulot semblait là.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Le nom de Mohamed Ali évoque à lui seul le combat des hommes. C'est pourquoi il fascine tant, jusqu'aux générations qui n'étaient pas nées, et jusqu'au bout du monde. L'histoire avance puis recule. Ajoute puis soustrait. Ali est mort. Ali est vivant. Il revient hanter le rap sous forme de punchline, hanter les stades quand les sportifs américains s'agenouillent au moment de l'hymne national. Il reviendra sans cesse avec le ressac des colères noires.
Je suis partie sur ses traces, vers des voix et des mémoires où l'histoire d'Ali décante encore, le journaliste du î qui l'a suivi depuis son premier titre de champion du monde poids lourd, ses anciens compagnons de Nation of Islam devenus imams, Captain Sam qui l'entraîna tout jeune à la mosquée de Miami, ses copains d'enfance restés à Louisville... Pour tisser une fois encore cette vie hors norme que le temps rend floue. Replonger dans une époque folle, dangereuse, clivée et rêveuse, qu'aujourd'hui préférerait oublier.»
J. P.
Issu d'une série documentaire pour France Culture, L'Insoumis est un livre personnel et passionnant. La traversée d'un pays et d'une histoire autant que le portrait d'un homme

I am Not Your Negro

Le livre d’un film documentaire de Raoul Peck sur James Baldwin. Conçu autour de ses citations, interviews, extraits de discours et d’écrits sur le racisme et la ségrégation aux États-Unis.

I am not your negro de James Baldwin et Raoul Peck
I am not your negro de James Baldwin et Raoul Peck

Très (trop) court et prenant, militant et pédagogique. Pour voir ou revoir le film.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Ce que les Blancs doivent faire, c'est essayer de trouver au fond d'eux-mêmes pourquoi, tout d'abord, il leur a été nécessaire d'avoir un « nègre », parce que je ne suis pas un « nègre ». Je ne suis pas un nègre, je suis un homme. Mais si vous pensez que je suis un nègre, ça veut dire qu'il vous en faut un. »
James Baldwin

Dans ses dernières années, le grand écrivain américain James Baldwin a commencé la rédaction d'un livre sur l'Amérique à partir des portraits de ses trois amis assassinés, figures de la lutte pour les droits civiques : Medgar Evers, Malcolm X et Martin Luther King Jr. Partant de ce livre inachevé, Raoul Peck a reconstitué la pensée de Baldwin en s'aidant des notes prises par l'écrivain, ses discours et ses lettres. Il en a fait un documentaire - salué dans le monde entier et sélectionné aux Oscars - aujourd'hui devenu un livre, formidable introduction à l'oeuvre de James Baldwin. Un voyage kaléidoscopique qui révèle sa vision tragique, profonde et pleine d'humanité de l'histoire des Noirs aux États-Unis et de l'aveuglement de l'Occident