Cour d’assises

Petit Louis est un coupable idéal ! Alors, quand elle en tient un comme ça, la justice ne le lâche pas facilement !

Il ne pouvait pas se douter que ses moindres faits et gestes, désormais, deviendraient quasi historiques, ni que, près d'une année durant, il aurait à expliquer des actes qu'il ne s'expliquait même pas au moment où il les accomplissait.
Cour d’assises de Georges Simenon
Dans cette cour d’assises, Simenon brosse un portrait bien peu reluisant des machines policières et judiciaires, bien plus occupées à trouver un coupable que la vérité.

Un roman plutôt bien foutu, avec un petit voyou un peu gigolo, un peu souteneur accusé de meurtre. Une sorte de pied de nez au commissaire Maigret et à toutes ses enquêtes où la vérité triomphe

Le 40e roman dur de Simenon

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Pour les autres, pour tous ceux qui étaient là, hormis Petit Louis, il n'y avait rien d'exceptionnel au ciel ou sur la terre, rien qu'une heure enluminée, comme elles le sont le soir au Lavandou, avec le calme qui tombe soudain du ciel refroidi, figeant les objets et les sons, un souvenir assez pittoresque, en somme, à conserver parmi les cartes postales et les coquillages.
Ce qu'il faisait bon vivre !


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Petit Louis, un jeune voyou, mène la belle vie sur la Côte d'Azur, entretenu par Constance, sa vieille maîtresse fortunée. Il va même jusqu'à installer chez elle une prostituée en la faisant passer pour sa sœur. Un jour Constance est assassinée ; paniqué, Petit Louis fait disparaître son corps avant d'essayer de s'accaparer sa fortune. Mais la police ne tarde pas à la rattraper, et le jeune imprudent se retrouve pris dans un terrible engrenage judiciaire...

Au bout du rouleau

Il ne se passe pas grand chose ici, juste l’inéluctable et lamentable fin d’un jeune homme, un peu voyou, joueur, jaloux et violent… Après être allé trop loin.

Il connaissait la place du soleil dans cette pièce à toutes les heures de la journée.
Il aurait bien aimé vivre, pourtant, vivre n'importe comment. Garçon de café, par exemple, comme Raphaël. C'est un rêve qu'il avait fait souvent. Ranger la terrasse, le matin, après avoir descendu à la manivelle le vélum à rayures rouges. Allumer le percolateur. Passer les miroirs au blanc d'Espagne. Pourquoi cela lui semblait-il si plage de las miroir au blanc d'Espagne ? Et de passer le torchon, d'un geste de prestidigitateur, sur le marbre des tables ?
Et d'être aimable avec les clients, tout en n'en pensant pas moins d'eux...
Cela ne durerait pas. Voilà le malheur. Quoi qu'il fasse, cela ne durerait pas, et il recommencerait parce qu'il serait repris par ses fantômes. Cela débuterait sourdement, par de petites humiliations, par des regards en dessous, puis, un beau jour...
A quoi bon penser à tout cela, puisque c'était fini ?
Au bout du rouleau de Georges Simenon
En fuite en compagnie d’une jeune femme il ne saisira aucune occasion de s’en sortir, ne voyant là que rabaissement. Il mérite la peine qui le grandira et il boira le calice jusqu’à la lie.

Une sombre peinture des rapports humains avec bonne dose d’autoflagellation… souffrir et faire souffrir

Le 58e roman dur de Simenon

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
- Tu ne crois pas que tu bois un peu trop ?
Était-ce « trop » qu'elle avait dit ? Peut-être que non. Peut-être qu'elle s'était contentée de dire « beaucoup », parce que c'était une femme qui avait appris comment on parle aux hommes, à certains hommes en tout cas, et justement aux hommes dans le genre de Viau. Elle ne le disait pas sèchement, sur un ton de reproche, ou de mépris, comme les épouses qui ne savent pas s'y prendre. Elle ne le disait pas non plus avec des lèvres pâles qui frémissent, comme d'autres épouses ou maîtresses qui ont peur d'être battues.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Elle, entraîneuse dans une boîte de nuit, n'était pas faite pour cela : c'était une femme qui savait se taire comme personne. Lui, un flambeur, trichait aux cartes et n'était pas né pour cela non plus. Rapprochés par hasard, leurs destins resteront unis une semaine. Au bout du rouleau, il faut jouer franc et parler franc. Pour eux, il est déjà trop tard…