Les caves du Majestic

De plus en plus, je trouve des similitudes entre Maigret et Columbo.

Maigret tira des menottes de sa poche et il y eut un double déclic.
-C'est la règle! soupira-t-il.
Puis, seul dans son bureau, il alla ouvrir la fenêtre et respira l'air humide. Dix bonnes minutes s'écoulèrent avant qu'il ouvrît la porte des
inspecteurs.
A présent, il paraissait frais et dispos et il lança selon son habitude:
Ça va les enfants ?
Les caves du Majestic de Georges Simenon

Cette façon qu’ils ont de s’attacher aux protagonistes, leurs refus de l’évidence… Certes, des caractéristiques communes à bien des polars, pourtant, c’est avec la même l’humanité qu’ils agissent.

Lui aussi chercha son chapeau qui était resté au Majestic, et cela lui sembla tout drôle de quitter, tête nue, le Palais de Justice, de sorte qu'il fut obligé de prendre un taxi pour rentrer boulevard Richard-Lenoir. 
L'ecchymose avait eu le temps de bleuir, à son menton. Mme Maigret la repéra du premier coup d’œil. 
-Tu t'es encore battu! constata-t-elle en mettant la table. Et, bien entendu, tu en es pour un chapeau!... 
Ou es-tu allé te fourrer?.. fut content et eut un large sourire en sortant sa serviette de son anneau d'argent.

L’histoire d’un coupable trop évident à disculper dans les caves d’un grand hôtel

Maigret 40/103

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le pneu de Prosper Donge
Un claquement de portière. C'était toujours le premier bruit de la journée. Le moteur qui continuait à tourner, dehors. Sans doute Charlotte serrait-elle la main du chauffeur ? Puis le taxi s'éloignait. Des pas. La clef dans la serrure et le déclic d'un commutateur électrique.
Une allumette craquait dans la cuisine et le réchaud à gaz, en s'allumant, laissait fuser un « pfffttt ».


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Il y a le Paris de l'opulence et des raffinements délicats. Il y a celui des petits matins blêmes et des couples éreintés. Prosper Donge, employé d'un palace situé sur les Champs-Élysées, trouve de bon matin le cadavre d'une cliente tassé dans l'une des quatre-vingt-douze armoires métalliques du vestiaire. Cette jeune Américaine aurait été étranglée alors que le mari était absent pour affaires. Que faisait-elle là ? Maigret découvre alors pour les besoins de l'enquête un monde à part fait de coulisses et de pièces cachées ; un monde avec ses codes et ses drames où s'affairent des anonymes et où la richesse extrême côtoie la précarité, la fatigue et le travail de ceux qui, dans l'ombre, servent, regardent, ressentent et n'en pensent pas moins...