Noir burlesque, tome 2

Après un premier tome qui m’avait laissé sur ma faim, voici le second qui sonne la fin.

Noir burlesque, tome 2 de Enrico Marini

Et le dessin est toujours aussi parfait, le style « roman/film noir » accompagné de gros bras, maffieux, jolies poupées, scotch, coups de poings, révolvers et carabines est parfaitement respecté ! Il y a du sang !

Alors, certes, il ne faut pas s’attendre à autre chose, mais le dessin est sublimement adapté au genre et Marini signe ici deux tomes de très bonne facture !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pour Slick, les choses ne s'arrangent pas. Jusqu'à présent, il avait affaire aux truands irlandais. Mais cette fois, il change de dimension : le voilà confronté à la mafia italienne.
Rex, pour qui il n'avait travaillé qu'une seule fois, lui demande cette fois, sous la menace, de voler une oeuvre d'art. Et pas n'importe laquelle : outre sa très grande valeur, elle appartient à la mafia.
Dans un monde idéal, Slick prendrait le large avec Caprice, la femme de sa vie. Mais nous ne sommes pas dans un monde idéal. Caprice se retrouve coincée elle aussi : Rex la retient avec un secret qui pourrait ruiner sa carrière à tout jamais. Et les ennuis de Slick ne s'arrêtent pas là : il doit faire équipe avec une bande de véritables détraqués. Notamment Crazy Horse, l'un des tueurs incontrôlable de Rex qui semble être parti sur le sentier de la guerre.
Ce qui est certain, c'est que du sang et de larmes vont couler... Entre femmes fatales, fusillades sanglantes et règlements de comptes, Enrico Marini poursuit son hommage au film noir américain des années 1950

L’Éternel sentit une odeur agréable

Cette éternelle odeur m’a rappelé le Moine de Mattew Gregory Lewis et sa descente aux enfers entre sainteté et luxure, entre le désir de la pureté et celui des corps.

 - Monsieur l'abbé, je n'y peux rien. Cette femme... Emmanuelle... elle sent.
 - Ah! Ah! mon jeune ami. Et que sent-elle, cette femme ?
 - Elle sent la mort.
L'abbé Noiret se figea, me regarda comme sans me voir, un long moment, puis désignant la porte du menton, m'intima l'ordre de me retirer.
Le lendemain, à déjeuner, il posait devant mon assiette le journal ouvert à la page des faits divers de la paroisse.
UNE OUVRIÈRE DE LA FABRIQUE ZUBER SE TUE A MOTOCYCLETTE
L’Éternel sentit une odeur agréable de Jacques Chessex

Jules-Henri sent ! Et, accompagné de l’abbé Noiret il se questionne sur l’odeur des saints tout en étant inexorablement attiré par les effluves de Maria Elena.

Dégoûtation et invective! Le désir de Dieu ressemble au désir.
Hélas, je le crains aujourd'hui, cette ressemblance est un piège, j'en ai pris acte avec le temps. Le désir de Dieu mène à la vie, le désir des corps, comme les corps, à la destruction et au tombeau, boîte sans âme pour morts sans âme.

Guidé par son flair, Dieu et son désir, Jules-Henri tisse une fable à la morale incertaine et aux arguments dont la mauvaise foi ne trompent que lui… pour son plaisir

Mlle Johannot avait dénoué ses cheveux pour mourir, on la retrouva les épaules disloquées, le corps jaune et mou, les yeux exorbités, troubles, dans le visage déjà rongé. L'image courut longtemps dans le bourg et la montagne alentour, de l'affreuse punition du péché, cette belle jeune fille coupable, enceinte, qui pourrissait à une corde.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je m'appelle Jules-Henri Mangin, je suis né près de Bourg-en-Bresse il y a un peu plus de soixante ans. J'ai occupé une place importante à la tête d'une fabrique de serrurerie. Aujourd'hui je suis en retraite depuis quatre ans. Je revois sans cesse des choses de ma vie. Et tout ce que je raconte est vrai.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Les essences d'espèces rares et d'espèces communes, je les aurai cherchées dans le sexe des filles, et les autres traces, signatures, preuves, sentiers de l'odeur dans l'autre odeur, urines évaporées ou tièdes, lieux louches, lits à sueurs et autres restes de haltes amoureuses, de passages solitaires, de brûlure, d'écume, de jubilation stupéfaite.»

Ainsi parle Jules-Henri Mangin, se remémorant sa vie entière à traquer les odeurs de femmes, et surtout un certain été de 1960. Un été jurassien, sec, enflammé, jaune. Cet orphelin tranquille servait la messe et aidait à la mise en scène d'une pièce de Roger Vailland. Entre le garçon qu'obsèdent les odeurs du vice et le libertin au regard froid, se noue une amitié faite d'initiation progressive au plaisir. On joue, on fouette, on sépare les corps qui transpirent. Le petit amateur de théâtre ne sera plus jamais le même. Jusqu'au scandale qui éclabousse le bourg. Des années plus tard, Jules-Henri retrouve l'une des complices de cette comédie qui a mal tourné, l'espagnole et brune Maria Elena. Tout recommence, dans l'attrait du péché

Par la forêt

Une joggeuse disparue dans la forêt voilà trois ans. La mère qui y campe depuis et une flic qui ne réussi pas à lâcher l’affaire.

Par la forêt de Anthony Pastor, dessin de Jean-Christophe Chauzy

Autour de ce scénario assez prometteur et quelques personnages secondaires, l’histoire ne réussit toutefois pas à s’envoler.

Et si les magnifiques dessins de forêt m’ont emballé, les personnages m’ont laissé froid pour un résultat final peu convaincant

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Dans la forêt
Je cours
Je cours
Sur les sentiers
Je me perds
Les feuilles mortes
Sous mes pieds
Craquent


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Là où l'asphalte s'arrête, là où les sentiers s'effacent, là où les joggeuses se perdent…
C’est au cœur de la forêt que vont s'entrecroiser les trajectoires d’une mère dont la fille unique a disparu et celles d’une jeune policière qui ne veut pas se résoudre à clore l’enquête.
Dans ce roman graphique hypnotique, Jean-Christophe Chauzy et Antony Pastor explorent les lisières de notre société : les marginaux qui choisissent la rupture et les citoyens des banlieues pavillonnaires qui finissent par se dissoudre à force d'anonymat. Un magnifique portrait d’un monde qui déshumanise à force de consumérisme et de conformisme

Ivre avec les escargots

Ce petit livre indique «nouvelles» et pourtant c’est bien plus que ça ! «Brèves» aurait peut-être mieux convenu. Car ces brèves d’école, de fugues, d’attirances, de découvertes, de filles et de garçons forment un tout cohérent, une histoire. Celle d’une adolescente qui devient femme.

IV
Maman tricote et papa fume la pipe
À l'école, on nous apprit que «Maman tricote et papa fume la pipe». Une vérité qui semblait aussi immuable que le soleil qui brille ou l'attraction terrestre. Ne sachant rien des papas je ne m'étonnais pas, qu'ils aient une pipe ou pas, ce n'était pas mon affaire. Mais ma mère ne tricotait pas, elle devait être l'exception qui confirme la règle. Je demandai autour de moi : oui, ça tricotait pas mal du côté maternel.
1968, bientôt, les mamans iraient brûler leurs soutiens-gorges et les papas déboussolés mettraient du cannabis dans leur pipe. Nous n'étions qu'en avril, alors papa fumait peinard et maman tricotait,
Ivre avec les escargots de Valérie Poirier

Ca se passe à la T’Chaux dans les années 70 et c’est drôle, fin et délicat, plein de dérision et d’amour pour cette jeune fille qui découvre la vie. Autobiographie, autofiction ou pures inventions ? Qu’importe, c’est tout à fait réussi et ça goûte très vrai.

Un régal !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
On voulait souffrir, puisque l’amour était – toutes les chansons le disaient – un voyage entre paradis et enfer. En attendant de commencer à vivre, on esquissait les chorégraphies entrevues au Grand Échiquier : œillades, tête penchée, lèvres gourmandes, on mimait avec ravissement cette féminité convenue. Laborieusement fatales, on s’évadait doucement de l’enfance

Survivante

Journal d’une rupture et de la fin du monde dans le jura. Douches froides, conserves et coupe de bois au programme.

Quel est le con qui a tiré la prise universelle?
Je mets cette phrase au masculin, sciemment, car de mon point de vue, partial mais scientifiquement étayé, le faiseur d'apocalypse ne peut être qu'un homme. D'ailleurs, il s'appelle Patrick, ou Bob, ou Jacques. Et quand Patrick/Bob/Jacques fait planter à la fois Internet et l'électricité, il ne dit pas oups ou merde, et encore moins désolé!, il dit un truc du genre: «Mais qui m'a flanqué un système pareil !? »
Survivante de Julie Guinand

C’est tendre et doux, tout Doubs dans un récit plein d’autodérision. Mais d’ailleurs, de qui se moquer d’autre que soi-même quand on est seule au monde ?

Vraiment seule ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
jour 1
La lumière s'éteint d'un coup. Sans grésillement ni aucune sorte d'hésitation, le salon passe du jaune au noir. Je pose mon livre, puis étends le bras. Par réflexe plus que par optimisme, j'appuie sur le bouton de la lampe de chevet, clic-clic-clic. Rien. L'ampoule semble déjà froide sous la pulpe de mes doigts.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
J'ai parfois imaginé des scénarios de fin du monde, en me demandant comment je réagirais, quelles forces nouvelles je me découvrirais, à quelles actions mon instinct de survie me pousserait. Je m'attendais à beaucoup de choses : l'état de choc et l'hébétude qui s'ensuit, le froid, le silence, la peur, le manque. Je m'attendais à beaucoup de choses, mais pas à ça : j'ai dans le ventre les mêmes papillons que lors de mon premier coup de foudre amoureux.

Dans ce roman, un journal de fin du monde sur les bords du Doubs, Julie Guinand transpose en toute sobriété le thème universel de la reconstruction de soi après une rupture, avec une belle inventivité et un humour salvateur

Ceux du Grand Café

À la retraite, Maigret passe toutes ses fins d’après-midi avec une partie de cartes au Grand Café en compagnie du boucher, du garagiste et d’un quatrième qui change selon les jours.

 - Vous pensez aussi...
 - Qu'est-ce que je pense ?
 - Que j'ai tué le boucher ?...
 - Je suppose que c'est impossible, puisque vous étiez chez vous à ce moment...
 - Non !
Urbain le regardait dans les yeux, avec défi, et Maigret articula en saisissant son verre :
 - Alors, c'est plus ennuyeux...
Ceux du Grand Café de Georges Simenon

Un soir, alors qu’il doit se rendre chez le notaire avec un porte-monnaie bien rempli, le boucher est retrouvé mort dans sa camionnette, tué d’une balle de revolver. Maigret, retraité, se mure dans le silence et la mauvaise humeur.

 » - Elle n'est même pas belle ! Comment a-t-on pu tuer pour elle ? 
 » Les héroïnes de drames passionnels ne sont jamais belles ! C'est un poison plus subtil.

Si les nouvelles ne sont pas du tout le point fort des Maigret, celle-ci ne s’en tire pas trop mal, fort bien mise en valeur par les dessins de Loustal.

Avec des illustrations de Loustal

Maigret 38/103

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Cela avait commencé l'hiver. Dès que le soir tombait, Maigret ne savait où se tenir. C'est à peine s'il s'était amusé pendant un mois à tourner les boutons de son appareil de T.S.F. et il ne lui fallait pas une demi-heure pour lire trois journaux.
Alors il désertait la salle à manger, où il avait l'habitude de se tenir, et allait faire un petit tour à la cuisine.
- Tu n'as pas encore fini ? demandait-il à sa femme. Qu'est-ce que tu fais ?


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Maigret connaissait tout le monde à Meung-sur-Loire, où il s'était retiré. Il était à la retraite. Il cultivait son jardin et bricolait dans son cabanon au bord du fleuve.

Il lui arrivait d'entrer au Grand Café, près du pont, il y buvait parfois un demi. Ce n'était pas encore une habitude

Tous les arbres au-dessous

Après avoir découvert Antoine Jaquier avec le sombre Ils sont tous morts, je continue avec cette exploration post-apocalyptique gore et hallucinée.

Rétrospectivement, c'est à tous les niveaux que nous avions été mauvais - de la racine jusqu'aux feuilles de l'humanité. Les gamins en sont les bourgeons qui payent l'addition de leur personne et je ne parle même pas des générations suivantes qui ne verront pas le jour.
Tous les arbres au-dessous de Antoine Jaquier

Suite à un grand effondrement des sociétés, Salvatore se réfugie dans son abri survivaliste au milieu d’une forêt dans les Vosges. Mais peut-on rester seul au monde ? Arrivent alors Mira et Alix et…

Un récit à la recherche de soi et des autres dans un monde ultraviolent et dévasté

Heureusement, il y a des drogues ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Dix bornes me séparaient de la première habitation. Hurler au ciel m'avait bien éclaté, surtout la nuit, puis je m'étais habitué.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Récit survivaliste digne des grandes heures de l'anticipation française, un Robinson Crusoé post apocalyptique qui nous invite à repenser la nature.

Retranché dans une ferme isolée du massif vosgien, Salvatore a parfaitement anticipé la fin inéluctable de notre civilisation.

Il s'est minutieusement préparé à la survie en autarcie. Mais après trois ans de solitude, son chemin croise celui d'autres survivants...

La cité des trois saints

Un ex-boxeur violent, une girafe séquestrée, une remorque à paninis, des chiens de combat, des toxicos et des dealers, une amourette interdite et l’église qui processionne… Rien ne va dans cette chronique d’un désastre annoncé à la napolitaine.

La cité des trois saints de Stefano Nardella, dessin de Vincenzo Bizzarri

Et ici, l’image est aussi trash que le propos.

Bienvenue dans l’Italie du Sud ou il faut payer le pizzo ou le payer très cher

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Mattè...
... Ici tout est prêt. Va faire sonner les cloches.
Tout de suite, Don Vincè.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Italie, de nos jours.
Au « pays », la mafia gouverne les rues de la ville : impossible d'échapper à sa loi.
Pourtant, trois hommes vont s'y essayer. Michele, l'ex-boxeur Junkie, Nicandro, le jeune roméo des cités, et Marciano, l'ancien mafieux reconverti en vendeur de paninis.
En quelques jours de tension croissante, au cœur de la procession catholique annuelle, leurs récits croisés vont électriser les rues de la cité des trois saints

Chesa Seraina

Chesa Seraina c’est la Maison sereine, la maison d’enfance construite par son père et détruite par le flammes.
Elena décide de la reconstruire.

J'annonce à ma sœur que j'ai quitté mon travail et d'abord je pense qu'elle n'a pas entendu parce qu'elle ne dit rien. Après elle demande : mais pourquoi ? Je réponds que je ne veux plus continuer ce travail sécurisant. Elle demande pourquoi, encore. Je dis que toute ma vie j'ai souhaité pourvu qu'il ne m'arrive rien. Et là, j'aimerais que quelque chose m'arrive. Elle demande : mais pourquoi ? Je réponds que je ne veux pas devenir une racine et pendant un moment Rose ne dit plus rien du tout. Puis elle demande : quoi ? Mais pourquoi ?
Chesa Seraina de Fanny Desarzens

Et cette histoire de reconstruction, c’est toute celle de la construction et de l’appropriation de soi.

Un petit livre délicat à l’écriture sensible

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je ne me souviens pas vraiment. Je ne pourrais pas raconter ce qu'il s'est passé. Je sais simplement que le feu a beaucoup détruit mais je ne sais pas où il a commencé, ni comment, ni pourquoi. D'abord j'ai été très triste. Et puis c'est parti, je me suis habituée. Mais je pense que ça a abîmé ce que j'avais de cœur à ce moment-là.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«D’abord j’ai été très triste. Et puis c’est parti, je me suis habituée. Mais je pense que ça a abîmé ce que j’avais de coeur à ce moment-là. »

Une jeune femme se perd dans sa vingtaine. Un jour, des souvenirs lui reviennent ; ceux d’une enfance brisée par l’incendie de Chesa Seraina, sa maison. Le feu a fait disparaître la mémoire du lieu ; elle décide de reconstruire ce que les flammes ont anéanti

Malaterre

Dire que le père du narrateur (Pierre-Henry Gaumont ?) était dysfonctionnel serait un euphémisme. Alcoolique, colérique, emporté, manipulateur… Difficile de lui trouver des qualificatifs élogieux. Mais… C’était son père !

Malaterre de Pierre-Henry Gomont

Oui, tout semble tourner autour de ça dans cette bande dessinée. Un père qui semble impardonnable et pourtant… ses enfants semblent incapables de lui en vouloir. Et même si cet album tente enfin de le démolir… cela semble peine perdue, il reste attachant.

Mais bon… on a pas trop demandé à l’ex-femme non plus.

Brillant !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Coureur, menteur, buveur, noceur... Gabriel Lesaffre a toutes les qualités. Depuis l'enfance, il est en rupture avec son milieu familial. Épris de liberté, il ne supporte pas l'autorité. Un jour, il tombe amoureux d'une lointaine cousine, Claudia. Elle a dix ans de moins que lui. Coup de foudre, mariage, trois enfants : Gabriel se laisser séduire par les charmes de la vie de couple et les délices du confort bourgeois. Mais ses vieux démons se rappellent à son bon souvenir. Gabriel s'ennuie. Il plaque tout, s'envole pour l'Afrique, reste cinq ans sans donner de nouvelles. Puis il réapparaît, fidèle à lui-même. Mêlant manipulation, persuasion et belles promesses, il obtient la garde de Mathilde et Simon, les deux aînés, et les emmène avec lui en Afrique équatoriale. Pour ces deux jeunes ados, une nouvelle existence commence : ils découvrent l'Afrique et une vie « festive, bigarrée, frivole et un peu vaine ». Mais ils doivent aussi supporter les incessants problèmes d'argent de leur père, héritier d'un domaine qu'il est incapable de gérer, et son penchant insurmontable pour la boisson. Et si le rêve africain finissait par se dissiper dans les vapeurs d'alcool ?