Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Une bande dessinée bien trash et absolument convaincante adaptée du chef d’œuvre éponyme de Boris Vian (signé Vernon Sullivan).
J’irai cracher sur vos tombes de Jean-David Morvan, Rey Macutay, Rafael Ortiz, Scietronc adapté du roman de Vernon Sullivan
Du sexe et de la violence sur un fond de vengeance en plein sud des État-Unis à une époque ou le K.K.K. était bien présent.
Une BD suivie d’un mini dossier permettant de se rendre compte du choc lors de la parution du roman dans les années d’après guerre.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Voulant venger la mort de son frère, lynché parce qu'amoureux d'une blanche, Lee Anderson, 26 ans, s'installe à Buckton, dans le sud des Etats-Unis, et devient gérant de librairie. Il séduit les sœurs Asquith, deux femmes blanches racistes, issues d'un milieu aisé. Adaptation du roman publié en 1946
Petit guide local, équitable et lombricompostable de l’effondrement : semez aujourd’hui les graines du monde d’après de Emile Bertier, Yann Girard et Un faux graphiste
Oui, un petit mais, un petit bémol. Peut-être en attendais-je un peu trop, des rêves trop grands ou trop d’impatience. C’est toujours drôle, et pourtant il manque ce petit quelque chose qui faisait que c’était ovnique.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Une compilation d'histoires courtes, de strips, de blagues et de conseils décalés sur le thème de la fin de la civilisation humaine, réalisés à partir de comics américains libres de droit. Bob le surviveur, David Côtelette, Pablo de Sevignet, Jean-No le maraîcher, Père Giraud, Papa ours et Captain Fessenheim sont de retour
Une bande dessinée qui aurait pu s’intituler l’obsolescence de la vie, car c’est bien ce dont il s’agit ici… plus la vie a été longue et plus elle sera courte L’obsolescence programmée de nos sentiments de Zidrou et Aimée de Jongh
Pour autant, il est encore plus important de réussir à en profiter… Une rencontre ? Mais si la tête est restée jeune, le corps, lui affiche clairement ses années
Un album poétique et délicat autour de la possibilité d’une seconde jeunesse
Le corps se résigne plus vite que l’âme.
Le temps ride, l’injurie, l’humilie.
Il fait avec, le corps, beau joueur.
L’esprit, Lui, est mauvais perdant.
Il ne conçoit que par à-coups,
Par révélations douloureuses,
Par effrois successifs.
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) 9 mois.
Il aura fallu 9 mois à la Mort avant de se décider à la prendre.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Lui, il s'appelle Ulysse. Il est veuf depuis plusieurs années et lorsqu'il perd son travail de déménageur, à 59 ans, une grande solitude s'empare de lui. Impossible même de s'entourer de ses enfants : sa fille est morte dans un accident à l'âge de 16 ans et son fils est très pris par son travail.
Elle, c'est Mme Solenza. Méditerranée de son prénom, 62 ans au compteur. Ancien modèle (elle a fait la couverture de Lui dans sa jeunesse !), elle ne s'est jamais mariée et tient la fromagerie de sa mère qui vient de décéder après une longue maladie.
Si leurs jours s'écoulent tristement et leurs occupations ne suffisent pas à masquer l'isolement qui est le leur, c'était sans compter un miracle émotionnel. Car entre cette femme et cet homme va se tisser une histoire d'amour d'autant plus belle qu'elle est tardive, et merveilleusement porteuse d'avenir...
Une adaptation bien virile du roman de Vernon Sullivan (oui, Boris Vian), un livre qui ne l’était pas moins.
Les morts ont tous la même peau de Jean-David Morvan, German Erramouspe, Mauro Vargas adapté du roman de Vernon Sullivan
Si on retrouve bien le sang, la testostérone, les poings et le sexe… manque peut-être (même si la BD n’en est pas dépourvue) un peu de l’humour et du second degré que j’avais ressentis lors de leurs lectures originales.
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Il n'y avait pas beaucoup de clients, ce soir, et l'orchestre jouait mou, comme toujours dans ce cas-là.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Dan est un métis new-yorkais. Videur dans un bar de nuit, il ne vit que pour Sheila, sa femme, et leur enfant. Il est heureux que son fils ait la peau si blanche et que personne ne puisse deviner des origines que lui s'évertue à dissimuler. Sa vie bascule lorsqu'il s'éprend d'une prostituée noire et que le retour de son frère menace de révéler ses origines. Adaptation d'un roman paru en 1947
N’ayant jamais (pas encore) lu le roman de Françoise Sagan, c’est candidement que je me suis lancé dans cette lecture. Une BD qualifiée de très bonne adaptation infidèle du roman par Frédéric Beigbeder.
Comme il l’écrit en préface, Françoise Sagan aurait aimé ce livre car il lui manque de respect, la réveille et lui confère une nouvelle jeunesse.
Bonjour tristesse de Frédéric Rébéna adapté du roman de Françoise Sagan
Et effectivement, c’est jeune et très frais, malgré la grosse lourdeur du propos.
Des sales vacances dans la chaleur moite du bord de mer
PS : c’est fait, j’ai lu le roman, et j’ai bien fait !
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Cécile.
Merci de m'avoir permis de lire ton roman.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Anne était un beau serpent, elle se glissait entre nous.
Elle allait nous voler notre bonne chaleur...
Sa froideur était sa forme de vie.
J'entrai par elle dans un monde de mauvaise conscience.
Moi, naturellement faite pour l'insouciance...
Je me perdais moi-même. »
Un mythographe parcours le pays afin d’y récolter les contes et légendes.
Castelmaure de Lewis Trondheim et Alfred
Et là, à Castelmaure, il va être bien servi avec un roi qui ne réussissait pas à avoir d’enfants, avec une sorcière censée l’aider, avec des grossesses incontrolables dans tous le royaume et partout des enfant morts-nés ou handicapés, avec des malédictions en pagailles et un roi qui disparait et, et, et…
Un joli conte fantastique et médiéval rondement mené avec ce qu’il faut de violence et de sensibilité
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) La forêt.
Crac
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Un roi disparu depuis 20 ans, un château entouré d'une tempête, des milliers d'enfants nés le même jour...
Des vies qui se croisent, une fille avec un copain dépressif, un chauffeur de train avec de la peine à s’occuper de sa fille, des copains et des copines, un vieux pied-noir attendrissant et raciste à la vie pourrie par des acouphènes…
Les reflets changeants de Aude Mermilliod
Des rencontres parfois loupées dans le sud de la France à la façon d’une BD chorale
Un album qui fait le pari de montrer la vie et ses paradoxes – aux reflets changeants – de façon plutôt réussie
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Elsa, 22 ans, rêve d'amours simples et heureuses.
Jean, 53 ans, rêve d'évasion et d'amarres qu'on largue.
Émile, 79 ans, lui, il rêve de silence, juste de silence.
Ils ne se connaissent pas, et pourtant, le long des chemins de fer de la Côte d'Azur, leurs vies vont s'entremêler
Une courte bande dessinée qui suit le parcours d’Amina, une petite Syrienne condamnée à quitter son pays dévasté
Zénobia de Morten Durr et Lars Horneman
Jusqu’au canot pneumatique plein à raz bord de migrants fuyant la guerre et la désolation
C’est très vite lu, mais ça dit beaucoup !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) La guerre en Syrie au travers des yeux d'Amina, 10 ans qui embarque sur un canoë de fortune pour fuir la guerre dans son pays. Amina est placée par son oncle sur un bateau de réfugiés, plein à craquer. Il espère lui donner une chance de s'en sortir. La mer est agitée, Amina est projetée hors du canoë, dans la mer glacée. Elle commence à couler vers le fond. C'est tellement calme maintenant... Lors d'un long flashback elle se remémore sa vie d'avant, en Syrie, les jeux de cache-cache avec sa maman et la nourriture qu'elle lui préparait. Elle repense aussi à Zenobia cette reine de Syrie des temps anciens, cette guerrière conquérante et flamboyante. Cet album explore un sujet fort, des migrants syriens qui tentent d'échapper à la guerre dans leur pays, un sujet qui hélas n'a pas fini d'être d'actualité
Alors qu’elle avait disparu depuis plus de trente ans, Magdalena reçoit un téléphone : sa mère est vivante.
Revenir à toi de Léonor de Récondo
Lâchant tout, elle part à sa rencontre. Petite vieille de plus de 80 ans, dans une maison d’écluse.
Le récit d’une quête, du désir de comprendre, de retrouver sa mère, de retrouver ce lien.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « On a retrouvé ta mère. »
Lorsqu'elle reçoit ce message, Magdalena n'hésite pas, elle part vers l'adresse indiquée, une maison éclusière, dans le Sud-Ouest.
Comédienne de talent, Magdalena a vécu sans rien savoir de sa mère, Apollonia, disparue depuis trente ans. Mais aujourd'hui, son cœur est à nu. D'abord impossible, le dialogue se fait gestes et chuchotements. Puis, au fil du voyage qui ramène mère et fille à leurs enfances peuplées d'absences, se dévoile un secret tacitement transmis.
Hommage aux grands mythes littéraires qui nous façonnent, Revenir à toi tisse le silence et les mots en une magnifique réconciliation avec l'autre et avec soi-même
Librement inspiré de Feu, un roman de Henri Barbusse (Goncourt 1916) et transposé du côté allemand, Das Feuer tente de montrer l’horreur de la guerre.
Das Feuer de Patrick Pécherot et Joe Pinelli
Et si tant est que cela soit possible, ça doit bien ressembler à ça.
Des textes très courts et des images noir-blanc d’horreur pure. Des traits qui ne sont pas sans rappeler le cri de Edvard Munch. Une boucherie dans la boue et le froid. La mort, le désespoir et l’agonie. Un cauchemar absolu
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Ce serait un crime de montrer les beaux côtés de la guerre, même s'il y en avait. »
En transposant dans le camp allemand l'action du roman Le Feu d'Henri Barbusse (prix Goncourt en 1916), Patrick Pécherot et Joe Pinelli dénoncent l'horreur universelle que les hommes s'infligent avec la guerre