Un soir d’été

En refermant ce livre, je l’ai trouvé un peu vide… avec pas mal de remplissage…

Quand j'y repense, ces mots, ces mots tout simples, étaient justes, profondément justes. On avait été bien. Il y avait eu le soleil et le sel sur nos peaux. Il y avait eu de l'optimisme, de l'entrain, de la gaieté. Il y avait eu de l'insouciance, de l'indolence, un laisser-aller, un lâcher-prise. Et on avait été ensemble.
Un soir d’été de Philippe Besson

Après réflexion, c’est justement ce qu’il exprime. Le vide de la disparition, du manque. Un ami disparu un soir de fête alors que tout était simple et insouciant. En vacances sur l’Île de Ré, avec une bande copain à jouir de l’amitié, des flirts, de la légèreté des 18 ans.

… un peu vide quand même

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Ce matin, au détour d'une rue, dans la ville où j'habite désormais, j'ai cru reconnaître son visage et sa démarche.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Nous étions six - cinq garçons et une fille - insouciants, frivoles, joyeux, dans un été de tous les possibles. Pourquoi a-t-il fallu que l'un d'entre nous disparaisse ? »

S'inspirant d'une histoire vécue, Philippe Besson retrace un drame de sa jeunesse, survenu dans l'île de Ré, un soir de juillet, au milieu des années 80.

Bonjour tristesse

Tombé sur la très bonne bande dessinée de Frédéric Rébéna, je me suis dit qu’il serait bon de lire ce livre culte qui propulsa Françoise Sagan superstar !

Bonjour tristesse de Françoise Sagan

Un premier roman de 1954 alors qu’elle n’avait que 18 ans. Plutôt bien foutu malgré quelques passages un peu approximatifs, mais : un très, très bon premier roman ! Subtil, étouffant, plein de culpabilité et de désirs, moite et calculateur. Un bord de mer, une ado désœuvrée, un père en mal de séduction, un triangle amoureux… Si j’étais un peu taquin, un peu le livre que Djian aurait aimé écrire.

Un roman court à la hauteur de sa renommée

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La villa est magnifique, l'été brûlant, la Méditerranée toute proche. Cécile a dix-sept ans. Elle ne connaît de l'amour que des baisers, des rendez-vous, des lassitudes. Pas pour longtemps. Son père, veuf, est un adepte joyeux des liaisons passagères et sans importance. Ils s'amusent, ils n'ont besoin de personne, ils sont heureux.

La visite d'une femme de cœur, intelligente et calme, vient troubler ce délicieux désordre. Comment écarter la menace ? Dans la pinède embrasée, un jeu cruel se prépare.

C'était l'été 1954. On entendait pour la première fois la voix sèche et rapide d'un «charmant petit monstre» qui allait faire scandale. La deuxième moitié du XXe siècle commençait. Elle serait à l'image de cette adolescente déchirée entre le remords et le culte du plaisir

Bonjour tristesse

N’ayant jamais (pas encore) lu le roman de Françoise Sagan, c’est candidement que je me suis lancé dans cette lecture. Une BD qualifiée de très bonne adaptation infidèle du roman par Frédéric Beigbeder.
Comme il l’écrit en préface, Françoise Sagan aurait aimé ce livre car il lui manque de respect, la réveille et lui confère une nouvelle jeunesse.

Bonjour tristesse de Frédéric Rébéna adapté du roman de Françoise Sagan

Et effectivement, c’est jeune et très frais, malgré la grosse lourdeur du propos.

Des sales vacances dans la chaleur moite du bord de mer

PS : c’est fait, j’ai lu le roman, et j’ai bien fait !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Cécile.
Merci de m'avoir permis de lire ton roman.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Anne était un beau serpent, elle se glissait entre nous.
Elle allait nous voler notre bonne chaleur...
Sa froideur était sa forme de vie.
J'entrai par elle dans un monde de mauvaise conscience.
Moi, naturellement faite pour l'insouciance...
Je me perdais moi-même. »

Pactum salis

Un deuxième livre un peu désarçonnant d’Olivier Bourdeaut. Pas dénué d’un charme un peu étrange que lui donne cette petite touche de sel de Guerande.

Après un début aux trop nombreux adjectifs qui empâtent d’un style pédant son écriture, le récit prend du corps et de l’envergure. Michel et Jean se retrouvent sur les marais salants et s’affrontent dans un combat de coqs, à celui qui aura la plus grosse, le dernier mot, la plus cinglante répartie, à qui mettra la plus belle paire de baffes.

Pactum salis de Olivier Bourdeaut
Pactum salis de Olivier Bourdeaut

Avec beaucoup d’alcool aux ivresses calamiteuses

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Très improbable, cette amitié entre un paludier misanthrope, ex-Parisien installé près de Guérande, et un agent immobilier ambitieux, prêt à tout pour « réussir ». Le premier mène une vie quasi monacale, déconnecté avec bonheur de toute technologie, tandis que le second gare avec fierté sa Porsche devant les boîtes de nuit.

Liés à la fois par une promesse absurde et par une fascination réciproque, ils vont passer une semaine à tenter de s'apprivoiser, au coeur des marais salants