Émail diamant : trente-deux récits à géométrie variable en rapport plus ou moins étroit avec les dents

L’humour de Fabienne Radi est subtil et léger, il s’attache aux petites choses, dérisoires et cocasses.

MON PREMIER DENTISTE
Mon premier dentiste s'appelait René. Il était petit, rond, très excité, et avait fait les scouts avec mon père quand ils étaient adolescents. Ses sourcils ressemblaient à deux touffes de mauvaise herbe. Il n'hésitait pas à les faire bouger à n'importe quelle occasion, ça lui donnait un petit air démoniaque qui, on le sentait tout de suite, lui plaisait infiniment.
Émail diamant : trente-deux récits à géométrie variable en rapport plus ou moins étroit avec les dents de Fabienne Radi

Ici, c’est les dents. Au moins trente-deux chances de sourire (et de les montrer (quand il en reste)).

BEAUCOUP ET EN BONNE SANTÉ
Aux États-Unis les cheveux comme les dents sont très importants. Il faut en avoir beaucoup, en bonne santé et ne pas hésiter à les montrer. D'où l'importance des orthodontistes et des coiffeurs. Le comble de la misère, c'est d'avoir des queues de rat et des dents de travers. C'est pour cette raison (mais pas seulement) que l'actrice américaine Shelley Duvall est une femme extraordinaire.

Des petits textes, des pensées, des tentatives entre mémoires et OULIPO. C’est souvent chou, comme des petites sucreries (mais sans risque de caries)

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Trente-deux récits à géométrie variable en rapport plus ou moins étroit avec les dents

Quand on les sent, c'est qu'il y a un problème. Sans elles, on ne mangerait que des yaourts et on aurait tous l'accent auvergnat. Si on a les moyens, on peut les redresser et raviver leur teinte. Lorsqu'on est mort, elles peuvent servir aux policiers et aux archéologues.

Ce livre convoque une performeuse anglaise, une nonne belge, un dentiste vaudois, l'Homme des glaces, Shelley Duvall, Peter Pan et Harry Dean Stanton pour traiter d'une partie singulière de notre corps