On apprend l’histoire par la bouche des vainqueurs et longtemps la parole des peuples premiers est restée invisible derrière les westerns hollywoodiens. Choqué, Ethan Hawke souhaitait faire un film de cette histoire et tenter de rétablir une part de vérité… Le film n’a jamais vu le jour mais, grâce à la rencontre avec Greg Ruth, il est devenu cette bande dessinée. L’histoire de Geronimo.
Mais si l’idée est belle et séduisante, et si le rendu et les dessins monochromes sont magnifiques, l’histoire m’a semblé confuse.
Une bande dessinée avec des très belles planches et partant d’une belle intention, pour un rendu hélas un peu brouillon. Mais était-ce possible de raconter tout ça sur un seul album ?
Au commencement, le monde était recouvert par les ténèbres. Cette nuit sans fin ne connaissait ni lune ni étoiles.
Année 1872. Au coeur des territoires apaches - vaste région déchirée par des décennies de guerres -, Goyahkla, jeune et brave parmi les braves, vient de perdre sa famille et tout ce qui lui était cher. Une vision l'amène à rejoindre le chef apache Cochise. Il prend ensuite la tête d'une attaque contre le village mexicain d'Azripe, où il fait montre d'un courage insensé. Ce jeune guerrier est dès lors à jamais transformé : Goyahkla sera désormais Geronimo, héros de tous les Indiens d'Amérique du Nord. Cette attaque n'est qu'un épisode d'un très long combat. Le mot Indeh, qui signifie « les morts », monte aux lèvres des Apaches, chaque fois qu'ils se battent contre l'ennemi et perdent des êtres chers, en défendant leur terre et leur culture. Le jour où une paix durable semble avoir été atteinte, la guerre paraît enfin terminée... Mais en est-il vraiment ainsi ?