La mort en échec

Un livre d’une enfance, polonaise, qui commence à Lodz, en 1938.

J'aurais dû avoir mes règles en entrant à Auschwitz-Birkenau, des rumeurs ont circulé au sujet d'un médicament qui nous avait été administré à notre insu, directement dans la soupe. J'ignore si c'est vrai. De toute façon, comment la vie peut-elle perdurer dans un univers voué à la mort ? Si l'enfer existe, ce camp est son image.
La mort en échec de Isabelle Choko et Pierre Marlière

Et d’une vie tendre au sein d’une famille de pharmaciens, aisée et aimante, l’histoire bascule.

Jusqu'à mon dernier souffle, je témoignerai.

Invasion allemande, ghetto de Lodz, une semaine à Auschwitz-Birkenau, camp de travail, Bergen-Belsen.

Il ne restera qu’elle.

Le témoignage d’un passage en enfer, celui créé par les hommes, certainement bien pire que tous les enfers mythologiques

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Dans les classes où je vais témoigner, les élèves me regardent, moi la rescapée. Je reçois leur énergie, leur vitalité, je ressens leur soif de savoir, leur inquiétude, aussi.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Nous descendons du train, valise à la main. Ma mère a les yeux dans le vague, elle se tourne vers mon père et moi, et nous lance : "Il vaudrait mieux ne pas défaire les valises, il faudrait partir loin d'ici, maintenant." Mais nous sommes restés. »

Quand les troupes nazies envahissent la Pologne en septembre 1939, Izabela Sztrauch, qui ne s'appelle pas encore Isabelle Choko, a onze ans. Elle est envoyée dans le ghetto de Lodz avec sa famille. Son père y meurt d'épuisement et de maladie. À quinze ans, Isabelle est déportée à Auschwitz-Birkenau, puis à Waldeslust et Bergen-Belsen.

Il y a la peur et la violence. Les travaux forcés, le froid, les coups, la promiscuité, la faim. Partout, l'odeur de la mort. Mais aussi des moments de fraternité. Le courage d'un prisonnier de guerre qui prend tous les risques pour lui donner un peu de nourriture. Et l'amour qu'Isabelle porte à sa mère, qu'elle tient dans ses bras jusqu'à son dernier souffle - sur le sol noir de Bergen-Belsen.

Elle revient de l'enfer seule, avec pour unique bagage son désir de vivre, son intelligence et son humour. Défiant le destin, quelques années plus tard, elle est sacrée championne de France d'échecs et fonde une famille. Aujourd'hui, Isabelle raconte