Les poumons pleins d’eau

Amusante cette histoire de suicide. Enfin… non, comprenons-nous ! La première partie de ce livre ne l’est pas du tout, amusante ! Claire apprend que son père vient de se pendre.

La suite aurait pu être classique : morgue, église, pierre tombale.
Mais comme je leur avais fait une dernière vilaine blague, les vivants m'en ont fait une en retour. Après mon incinération, ils ont dispersé les cendres dans un lac. II fallait les voir, en maillot de bain, agitant l'urne au-dessus de l'eau. Surréaliste.

La suite est un mauvais karma : mes débris d'os bouffés par un poisson trop curieux, le grand-père qui emmène sa petite-fille à la pèche, la gosse qui me met dans un bocal.
Et me voilà qui tourne en rond.
Les poumons pleins d’eau de Jeanne Beltane

Et remontent les souvenirs, viennent les funérailles et les dernières volontés : il souhaitait être incinéré et que ses cendres soient répandues au fil de l’eau…

Et là, tout s’enchaîne pour un deuil cocasse et touchant dans un roman à plusieurs voix qui se répondent à l’unisson sans réussir à s’entendre

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Au commencement étaient les sédiments.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Le père de Claire s'est suicidé. Confrontée aux vérités étouffées et aux facettes douces-amères de cet homme fantasque, elle tente de faire le deuil. Quelque part entre le monde des vivants et celui des morts, surgit soudain la voix de ce père-chimère, qui observe sa fille se démener pour le retrouver. Depuis ce territoire impalpable, il sent peu à peu Claire se rapprocher... Dans ce premier roman sous forme d'une quête hallucinée, Jeanne Beltane raconte la perte et lui redonne chair en interrogeant la porosité des frontières entre les royaumes du réel et du sensible. Par son verbe tranchant et son goût pour l'absurde, elle nous transporte dans un univers onirique, teinté d'un humour noir salvateur