Maigret et l’homme tout seul

Quand on prend les Maigret sous l’angle de l’alcool, ils en deviennent très amusants. Et là, ma foi, j’étais surpris ! Pas de chopines, de fines ou de demis. Rien !
Rien jusqu’à la page 48 et cette petite phrase « On ne pouvait pas lui supprimer tous les plaisirs sous prétexte qu’il approchait de ses cinquante-cinq ans. »

Maigret buvait sa bière. La première de la journée. Il les comptait. Quand il reverrait Pardon, il lui citerait les chiffres, non sans fierté. Il est vrai que, sur la question du tabac, c'était moins brillant et qu'il fumait toujours autant de pipes par jour. On ne pouvait pas lui supprimer tous les plaisirs sous prétexte qu'il approchait de ses cinquante-cinq ans.
Maigret et l’homme tout seul de Georges Simenon

Avec, quelques pages plus tard la confirmation : « Mon médecin me recommande la sobriété… » [sic]

 - D'accord, Monsieur le Commissaire. Vous ne venez pas boire un coup de muscadet ? 
 - Je sors d'en prendre. Mon médecin me recommande la sobriété...

Heureusement, comme pour les banquets de la mythique dernière page d’Asterix… tout est bien qui fini bien.

 - Vous venez prendre un verre place Dauphine ?
 - Volontiers...
Ils quittèrent à pied le quai des Orfèvres et retrouvèrent le bar familier. Plusieurs inspecteurs s'y trouvaient, mais un seulement de la brigade criminelle.
 - Qu'est-ce que ce sera, Commissaire ? questionna le patron.
 - Un grand demi. Le plus grand que vous ayez...
Torrence commanda la même chose. Maigret but la bière presque d'un trait et tendit son verre au patron pour qu'il le remplisse.
 - Cela fait soif, aujourd'hui...
Et Maigret, comme s'il répétait machinalement des mots dont le sens ne le frappait pas :
 - Cela fait soif, oui.

Une enquête autour du meurtre d’un clochard bien solitaire

Maigret 101/103

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Il n'était que neuf heures du matin et il faisait déjà chaud. Maigret, qui avait tombé la veste, dépouillait paresseusement son courrier en jetant parfois un coup d'œil par la fenêtre et le feuillage des arbres du quai des Orfèvres n'avait pas un frémissement, la Seine était plate et lisse comme de la soie.
On était en août. Lucas, Lapointe et une bonne moitié des inspecteurs étaient en vacances. Janvier et Torrence avaient pris les leurs en juillet et Maigret comptait passer une bonne partie de septembre dans sa maison de Meung-sur-Loire qui ressemblait à un presbytère.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Il n'était que neuf heures du matin et il faisait déjà chaud. Maigret, qui avait tombé la veste, dépouillait paresseusement son courrier en jetant parfois un coup d'oeil par la fenêtre, et le feuillage des arbres du quai des Orfèvres n'avait pas un frémissement, la Seine était plate et lisse comme de la soie. On était en août. Lucas, Lapointe et une bonne moitié des inspecteurs étaient en vacances. Janvier et Torrence avaient pris les leurs en juillet et Maigret comptait passer une bonne partie de septembre dans sa maison de Meung-sur-Loire qui ressemblait à un presbytère