Peggy

Paru à l’origine dans un recueil en 2008 (Premières amours aux éd. de la Courte Échelle), cette nouvelle traite des sujets qui reviennent en boucle dans l’oeuvre de Nelly Arcan : le corps, l’image de soi et la beauté de la jeunesse.

Peggy de Nelly Arcan

Un texte bien court, qui aurait peut-être mérité un développement. Une jeune fille qui n’aime pas son corps et son amie dont la beauté irradie dès qu’elle lève les bras au ciel. L’invisibilité vs le succès, la solitude pour l’une et les garçons pour Peggy

Je sais, je me répète, mais lisez Nelly Arcan !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
On dit que l'idéal est de rester jeune de corps en étant grand dans la tête. Rester jeune par-dehors et grandir par-dedans. S'assagir, prendre de la graine de la vie, se faire son expérience dans un corps de jeune. Foncer dans la vie avec une force de jeune. Parce que la force, pour les adultes, c'est la pente montante des cellules qui se régénèrent. À vingt-cinq ans, c'est la pente descendante. À vingt-cinq ans, on percute le point de non-retour après quoi on recule.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Peggy comme un feu roulant. Peggy qui brûle tous ceux qu’elle touche. On retrouve dans cette nouvelle les thèmes de prédilection de Nelly Arcan : la dictature de la beauté, la cruauté des relations entre des êtres tourmentés par l’existence, l’amour, le désir, la difficulté de se construire une image de soi positive et saine. Peggy raconte tout cela, et plus encore, dans une langue à la fois naïve et directe, à partir de l’histoire d’une amitié ordinaire entre deux jeunes filles dissemblables et pourtant rongées de l’intérieur par le même spasme de vivre