L’instant infime d’une respiration

S’il n’avait été si court, voilà un livre que j’aurais laissé tomber. Et pourtant ! Intrigué par la quatrième de couv’, j’ai persisté un petit peu et je me suis laissé prendre par ce père de famille, postier, avec quelques TOC et qui aime courir…

L'esprit comprend. Il comprend la vacuité de l'acte, du mouvement perpétuellement reconduit sans but autre que les kilomètres, de la mécanique trop bien huilée qui indéfiniment se meut sans raison que l'effort superflu et la performance vaine. L'usure des semelles à l'égal de l'usure de la vie, à peine de la poussière soulevée et déjà retombée, à peine d'infimes particules déplacées. Un chemin harassant, inutilement parcouru, une souffrance stérile, une énergie gaspillée. Et des résultats décevants, toujours décevants. Un travail d'arriérés qui nie l'être et ne valorise que la performance. Une famille-couperet, des ailes rognées, des jambes sciées, un cerveau lesté au sol, à ras de terre, qui désespère d'un envol ou d'un écrasement, et s'embourbe dans le quotidien.
Pourquoi courir ? Il aurait fallu fuir à temps. Mais pour aller où ?
L’instant infime d’une respiration de Catherine Bex

Jusqu’à sa rencontre avec Dieu.

L’histoire d’un délire mystique qui voit un homme sombrer en lui même.

Chronique d’une horreur

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Ils serrent. Surtout ils serrent. Sans secouer. Mais ils serrent.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Martin vit comme il court, court comme il vit. Avec une exigence extrême. Perfectionniste, introverti, il passe aux yeux de tous pour un homme travailleur et sportif, bon père et bon mari. Pourtant, Martin est faille, bloc fragile sur le ballant. Rattrapé insidieusement par la maladie, aspiré par l'idéal et obnubilé peu à peu par son sentiment d'impuissance face à Dieu, il perdra pied inexorablement. Jusqu'au drame.

S'inspirant de faits réels, L'instant infime d'une respiration tente de dépeindre la plongée d'un homme a priori banal dans la folie, une folie menant à la négation complète d'autrui.

Nom de Dieu !

Il y a des petites pépites quand même, là dedans 🙂

Nom de dieu ! de Philippe Grimbert
Nom de dieu ! de Philippe Grimbert

Mais pas que, hélas

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Nom de dieu ! est un roman décapant dans lequel la cruauté de notre société finit par avoir raison des élans les plus nobles de son héros, Baptiste. La foi de ce fervent croyant y est mise à l'épreuve à travers une avalanche de catastrophes qui le transformeront en prophète halluciné, réglant publiquement ses comptes avec le Créateur.

Emotion et humour sont les ressorts de ce conte qui se lit avec jubilation tout en proposant au lecteur, sous les dehors d'une comédie grinçante, une interrogation plus grave sur la condition de l'homme moderne