Barracoon : l’histoire du dernier esclave américain

Un livre témoignage, celui du dernier survivant du dernier navire négrier qui traversa l’Atlantique pour rejoindre les États du Sud. Cudjo Lewis, esclave libéré par la guerre de Sécession cinq ans plus tard et qui vécu jusqu’à l’âge 86 ans aux États-Unis.

Barracoon : l’histoire du dernier esclave américain de Zora Neale Hurston

Un des rares témoignages de première main, sur sa capture par le peuple du Dahomey, son passage dans les Baraccoon, sa vente, le transport, son arrivée et sa vie en Amérique.

Un livre dont les atrocités sont atténuées par la douceur nostalgique de leur conteur.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Barracoon désigne les bâtiments utilisés pour le confinement des Africains destinés à être vendus et exportés vers l’Europe et les Amériques. Ces bâtiments allaient du modeste « abri à esclaves » aux imposantes « maisons d’esclaves » ou « châteaux d’esclaves ». Les captifs y restaient souvent confinés pendant des mois entiers.  
En 1927, la jeune anthropologue Zora Neale Hurston, qui va devenir l’une des plus grandes écrivaines noires du XXe siècle part rencontrer en Alabama Cudjo Lewis. A 86 ans, Cudjo est l’ultime survivant du dernier convoi négrier qui a quitté les côtes du Dahomey pour l’Amérique. Pendant des mois, Zora va recueillir sa parole, devenir son amie, partager ses souffrances et des fiertés. Le témoignage de Cudjo restitue comme nul autre la condition, la vie d’un esclave : de sa capture en 1859 par un village voisin à sa terrifiante traversée, de ses années d’esclavage jusqu’à la guerre de sécession, jusqu’à son combat pour son émancipation.
Un témoignage unique d’une sincérité et d’une précision bouleversante

Je ne sais pas quoi faire des gentils blancs

Un recueil d’essais autour du racisme et des États-Unis d’aujourd’hui. Différentes facettes des violences et discriminations institutionnalisées, sournoises ou flagrantes.

Je ne sais pas quoi faire des gentils blancs de Brit Bennett
Je ne sais pas quoi faire des gentils blancs de Brit Bennett

Comme autant de pistes de réflexion (de rage, de révolte…) face au « Make America great again » de Trump.

Et « Great Again » comme quand ? A quel moment l’Amérique a-t-elle été « grande » au juste ?

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En 2020, la mort de George Floyd, homme noir qui succombe lors de son arrestation aux cris de « Ican't breathe » bouleverse le monde. En 2014 déjà, Eric Garner décédait dans les mêmes circonstances et en prononçant les mêmes paroles.

Ces neuf essais pétris d'une rage calme exposent l'omniprésence du racisme aux États-Unis, qu'il soit diffus, tapi dans des détails qui n'en sont pas, ou sidérant, énorme, invraisemblable. Du marketing des poupées d'enfants à l'absence de plaque commémorant les victimes de l'esclavage, Brit Bennett désigne de façon saisissante les manifestations de ce racisme qui n'en finit pas de tuer, et qui prospère aussi sur la bonne conscience des « gentils Blancs ». Portée par le désir d'aller de l'avant, elle rend hommage aux auteurs qui, de Toni Morrison à Ta-Nehisi Coates en passant par Jesmyn Ward, ouvrent la voie au changement en donnant à voir une expérience à nulle autre pareille

Congo

Comme un prélude à l’ordre du jour qui en reprend les codes, Congo commence par présenter les criminels. Ceux qui, bavant devant le gâteau, concupiscents, affamés ou manipulés, se prélassent dans les ors et les mets raffinés.

Puis vient la crasse et la honte, la merde et viande, les petits exécuteurs, les salauds et les besogneux.

Congo de Éric Vuillard
Congo de Éric Vuillard

Spectacle de la violence en cols blancs et de l’horreur du crime loin des lustres en cristal.

Un drôle de livre au style magnifique qui s’égare parfois.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Le Congo, ça n'existe pas. » Il faut donc l'inventer. En 1884, à la conférence de Berlin, les grandes puissances se partagent l'Afrique et créent l'État indépendant du Congo, une simple entreprise commerciale. Viennent alors le défrichage, l'installation des comptoirs, les massacres...

En évoquant le roi Léopold II, Charles Lemaire l'éclaireur, Léon Fiévez le tortionnaire, les frères Goffinet les négociateurs, Éric Vuillard donne au mal un visage. À la fois récit historique et réflexion politique sur le libre-échange, Congo ressuscite, d'une plume lucide et irrévérente, la période coloniale, l'aube de notre modernité

Underground Railroad

Un bouquin qui pue la violence et le racisme de l’esclavage du Sud des États-Unis. L’esclave est force de travail, marchandise, bien dont l’homme blanc nanti dispose à sa guise. Une société entière bâtie sur l’exploitation, l’humiliation et l’asservissement haineux de l’autre, du faible. Oui, ça pue !

Underground Railroad de Colson Whitehead
Underground Railroad de Colson Whitehead

Mais Cora et Caesar s’échappent ! Et les fugitifs rencontrent l’histoire. Celle de l’Underground Railroad, une organisation clandestine qui aida des dizaines de milliers d’esclaves à fuir le Sud pour se réfugier dans les états du Nord ou au Canada. Mais le chemin est long et dangereux, la traque impitoyable.

Reste un livre qui, malgré tout ça, n’a pas réussi à m’accrocher. Parfois, ça ne prend pas. Crotte.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d'avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu'elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s'enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les États libres du Nord.

De la Caroline du Sud à l'Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d'esclaves qui l'oblige à fuir, sans cesse, le « misérable coeur palpitant » des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté.

L'une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l'« Underground Railroad », le célèbre réseau clandestin d'aide aux esclaves en fuite qui devient ici une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme.

À la fois récit d'un combat poignant et réflexion saisissante sur la lecture de l'Histoire, ce roman, couronné par le prix Pulitzer, est une oeuvre politique aujourd'hui plus que jamais nécessaire

La dernière aventure de Long John Silver

Une petite nouvelle toute simple et rigolote sur le retour de manivelle de l’arroseur arrosé à qui un bien mal perdu ne profitera pas.

La dernière aventure de Long John Silver de Bjorn Larsson
La dernière aventure de Long John Silver de Bjorn Larsson

Une fable pour les enfants avec des pirates et des jambes de bois.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Long John Silver, notre vieux pirate unijambiste qui aspirait à couler des jours paisibles dans une anse de Madagascar, entouré de sa garde d'esclaves affranchis, entreprend de compléter ses Mémoires et de relater sa dernière aventure - sa rencontre, tout aussi édifiante qu'inattendue, avec Charles Barrington, un lord désargenté, cupide et roué, qui souhaitait se lancer dans la traite négrière... jusqu'à ce que l'aventure tourne court.

Long John, toujours aussi beau parleur et qui n'a rien perdu de son esprit de révolte, s'amuse un temps de la naïveté et de l'audace de cet homme sans scrupules, qu'aucun revers de fortune ne semble pouvoir atteindre. Mais bientôt, lassé de son arrogance, il décide de lui réserver un sort exemplaire...

Une colère noire : lettre à mon fils

Une lettre à son fils pour lui expliquer qui est son père, ses peurs, sa colère, ses origines, les inégalités, la violence, le système et la rue.

Une colère noire : lettre à mon fils de Ta-Nehisi Coates
Une colère noire : lettre à mon fils de Ta-Nehisi Coates

Un message à 5 étoiles ! Mais un texte souvent répété et seriné. Comme la rage.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Voilà ce qu'il faut que tu saches : en Amérique, la destruction du corps noir est une tradition - un héritage. Je ne voudrais pas que tu te couches dans un rêve. Je voudrais que tu sois un citoyen de ce monde beau et terrible à la fois, un citoyen conscient. J'ai décidé de ne rien te cacher.

« Je me suis demandé qui remplirait le vide intellectuel après la mort de James Baldwin. Sans aucun doute, c'est Ta-Nehisi Coates... Une lecture indispensable. »
Toni Morrison